Journal C'est à dire 287 - Octobre 2022

P L A T E A U D E M A Î C H E

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“Fuzion”, la renaissance d’un groupe pop-rock Maîche

Les bals montés des 70’s et des 80’s Denis Frésard, proche des musiciens de “Fuzion” exploitait lui-même un de ces parquets de bal. “Chaque propriétaire avait une façade illuminée avec un nom et des couleurs qui claquaient : le Look, le Floyd, le Tiphany ou encore le Mag nolia”, se souvient-il. Tous ces noms s’accordaient à merveille avec celui des orchestres qui sillonnaient la région (Kiwis, Wikins, Mustang, Generation, Franck Jones ou Spiders). “Dans le Haut Doubs des années quatre-vingt, les vil lages passaient de 100 âmes à 800 en quelques heures. C’était le bal du comice, du cyclisme, du foot ou d’autres asso ciations qui faisaient leur trésorerie de l’année en tenant la buvette” , se remé more Denis. Chose impensable de nos jours, les exploitants s’installaient en plein champ, en lisière d’une ferme pour accueillir des centaines de spectateurs enthousiastes. Le photographe Joffrey Pleignet a immortalisé ces bals montés sur son site Internet, dont celui de Denis Frésard “Le Look”. Nostalgie, quand tu nous tiens ! n

L es années d’or de la période 1970-1985 semblent lointaines. “Dans un rayon de 50 kilomè tres, il y avait plein de bals et la concurrence entre les orchestres était réelle” , se rappelle Armand Dolci. Il jouait alors avec les “Kiwis”, un groupe qui fédérait 8 musiciens, dont les frères Leur musique résonne encore dans les oreilles de nombreux amateurs de musique et de fêtes qui écumaient les bals de la région il y a 40 ou 50 ans.

Billod-Morel ont eu envie de rejouer ensemble avec Jean-Paul Aupoil, juste pour le plaisir. “D’autres copains vou laient nous rejoindre pour s’amuser et on a même fait quelques dates” , se rap

pitant les balsmontés à l’état de reliques du passé. Et pourtant, les orchestres de l’époque ne se contentaient pas de placer des vinyles sur une platine. Ils composaient aussi leur propre musique

Grillot, toujours dans la danse. “On avait vraiment du boulot. On pouvait jouer plusieurs fois par semaine, jusqu’en Haute-Saône ou en Alsace” , précise Armand. Ils jouaient aussi pour l’or ganisation de Geneviève de Fontenay et animaient les concours deMiss régio naux. “C’étaient de belles années, on était jeunes et heureux et je ne me rap pelle pas avoir vu un seul dimanche matin pendant 20 ans !” , poursuit le batteur. Puis les temps ont changé, la musique disco puis électro a contribué à l’arrivée des D.J. dans les discothèques, préci

pelleArmand. Issus des “Kiwis” et des “Wikins” pour la plupart, ces cinq copains forment aujourd’hui le groupe “Fuzion” (basse, batterie, clavier, guitare

et créaient des tubes. “Les Spi ders” (Ivanov) eurent leur heure de gloire bien au-delà des fron tières régionales avec le titre “Les nuits sans soleil”. Le tube

Des mor ceaux dont on ne se lasse jamais.

solo et guitare chant). Ils répètent assi dûment à Maîche dans une des salles du Château du Désert, où nous avons pu les surprendre. Cette belle amitié favorise une réelle ententemusicale autour d’un répertoire pop-rock revisitant les différentes époques des années soixante à nos jours. Après quelques belles prestations l’été dernier, ils animeront la Nuit du Cyclisme organisée par le Vélo-Club Morteau-Montbenoît le 19 novembre à la salle des fêtes de Bretonvillers. “Notre public est vraiment varié. Nous rencontrons bien sûr des anciens de notre âge venus écouter des morceaux dont on ne lasse jamais mais aussi beaucoup de jeunes attirés par une vraie prestationmusicale qu’ils n’ont pas for cément l’habitude d’entendre” , pointe Armand Dolci. Nostalgie ou signe d’un retour à des valeurs plus conviviales, “Fuzion” rejoint ainsi le petit cercle de groupes qui se reforment et ont animé l’été à l’occasion demultiplesmanifestations touristiques et culturelles. n Ph.D.

“Allez Sochaux”, crée par les “Pacema ker’s” à cette époque, résonne toujours au stade Bonal avec la même ferveur qu’autrefois. C’est en 2020 qu’ArmandDolci et Robert

Les membres de Fuzion : Robert Billod-Morel, Michou Grillot, Armand Dolci (assis), Dédé Haw rylko et Jean Paul Aupoil (de gauche à droite).

“Le Look”, bal monté naguère exploité par Denis Frésard.

60 ans de cinéma associatif en milieu rural Charmoille En 1962, une bande de passionnés décide d’amener la magie du cinéma dans cette commune de 350 habitants. Le succès ne s’est jamais démenti et l’équipe actuelle offre aux amateurs un festival jusqu’au 6 novembre.

pas tous du village et notre bureau assure la gestion de l’en semble avec 8 personnes très engagées” , complèteAmélie Fer tillet, vice-présidente.

La salle fonctionne les week ends et les mardis sans compter les séances scolaires ou privées. Pasmoins de 10 000 entrées sont comptabilisées chaque année. “Bien sûr, une structure comme la nôtre ne peut pas vivre que de son activité et nous remercions les soutiens qui nous permettent d’offrir ce service culturel aux habitants du secteur” , poursuit M me Binet. La commune de Char moille, impliquée dans la vie associative du village, met gra cieusement le bâtiment à la dis position de l’association. La Com munauté de Communes du Pays Sancey-Belleherbe n’est pas en reste et se charge des coûts de chauffage. La salle, classée “Art et Essai” (30 % de la program- mation), bénéficie de subventions

C’ est dans une salle totalement rénovée, dotée d’un matériel technique de der nière génération, que se dérou lera cet événement. “Nous dis posons d’un magnifique outil aux dernières normes,mais nous

avons maintenu des prix très abordables (adultes 6 euros et 4 euros pour les enfants - 5 et 3 euros pendant le festival)” , déclare Véronique Binet, prési dente de l’association. “Nous pouvons compter sur une qua rantaine de bénévoles, bien sûr

Monique Paty (responsable de la programmation), Amélie Fertillet (vice-présidente) et Véronique Binet (présidente).

En avant-première nationale, la réalisatrice Sylvie Gauthier échangera avec les spectateurs sur sa dernière production “Bril lantes” le 2 novembre à 20 heures. Enfin,Marie-Thérèse Boiteux viendra, en voisine, pré senter “Le secret de Louise” tourné àValoreille (le 30 octobre à 14 h 30). “De nombreuses autres surprises émailleront notre fes tival avec entre autres des ateliers pour les ados et les enfants” , conclut Véronique Binet. (Infos : https://www.cinema charmoille.fr/actualites/159-fes tival-des-60-ans-du-cinema). n Ph.D.

sélection. 28 films seront projetés dont “Le tigre du Bengale” qui fut la pre mière affiche historique du cinéma en 1962. Laurent Geslin,

de la Direction Régionale des Affaires Culturelles et du Centre National du Cinéma. Enfin, une partie importante des travaux

photographe animalier renommé, présentera son film “Lynx” (le 26 octobre à 20 heures). Raphaël Jacoulot, l’en fant du pays, ne pouvait rater l’occasion de ren

de rénovation a été portée par le Département et la Région. Pour fêter cet anniversaire, l’association fait son festi val pendant les vacances scolaires d’automne

“Un programme varié tout public.”

dre hommage à ces bénévoles qui font vivre le cinéma enmilieu rural. Il sera à l’affiche avec “Coup de chaud” et “Avant l’Aube” (29 octobre à 17 heures et 20 h 45).

(jusqu’au 6 novembre). “Nous avons mis sur pied un pro gramme varié tout public avec deux ou trois projections ou ani mations chaque jour” , précise Monique Paty en charge de la

Les béné voles du cinéma de Charmoille.