Journal C'est à dire 287 - Octobre 2022

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Après la tempête, un nouveau toit pour la colo Noël-Cerneux

Sans toit sur la tête après le terrible orage de grêle qui a sévi fin juillet dans le Haut Doubs, l’une des dernières colos bisontines a dû partir en quête de fonds. Un élan solidaire plus tard, la voilà réconfortée et remise sur les rails.

G éré par une associa tion bisontin (l’Étoile sportive de Saint-Fer jeux), le centre de vacances de Noël-Cerneux a lui aussi fait les frais des grêlons cet été. Tout proche du cœur de la tempête, qui n’a épargné aucune maison sur le secteur duRussey, et “qui aurait pu avoir des conséquences plus drama tiques si les enfants étaient restés dehors” , selonAlainAllemandet,

sans appel. Il faut refaire entiè rement la toiture de 600 m 2 . Un coup dur pour l’équipe, qui avait déjà beaucoup investi en 2018 pour procéder à l’isolation thermique du bâtiment…Dans l’incertitude de l’approvisionne ment de tuiles de qualité et face à la crainte de voir ce genre d’épi sodes météo se répéter, l’asso ciation décide d’opter pour un toit en“bac-métal”. Plus résistant et plus isolant, mais aussi plus

directeur de la colo. “Dix ani mateurs et 47 enfants étaient présents à ce moment-là” , se sou vient-il. Heureusement plus de peur que de mal. Mais le toit de la structure, lui, ne s’en remettra pas. Et si les dégâts, restés au niveau des combles, et l’inter vention rapide d’un couvreur pour sécuriser le site, ont permis de maintenir les séjours, l’espoir de moindres réparations est vite douché. L’expertise se montre

350 enfants passent chaque année par la colo de Noël Cerneux.

ancien patro nage catholique.Une “colo à l’an cienne” comme on en fait plus avec beaucoup de jeux, de veillées et sans volonté effrénée de cumu ler un maximum d’activités. Encore aujourd’hui, elle affiche régulièrement complet dès le printemps “sur simple bouche à-oreille.” Grâce à l’argent récolté jusqu’à la fin décembre, elle pourra conti nuer à envisager l’avenir serei nement. Il est déjà prévu dans les prochaines semaines qu’une entreprise de Guyans-Vennes intervienne pour réparer le toit. n S.G.

cagnotte sur le site collaboratif Leetchi à la mi-septembre pour récolter des fonds. Le résultat ne se fait pas attendre, avec plus de 13 000 euros déjà récoltés. “On est agréablement surpris

coûteux : l’équivalent de 80 000 euros. L’assurance couvre bien sûr une partie de ces frais, mais il reste à prendre en charge environ 35 000 euros. “Nous aurions peut-être pu passer

par l’élan de générosité et la variété des dons comme cet enfant, accueilli récemment, qui nous a versé 10 euros.”

cet obstacle seuls, au risque de grandes dif ficultés financières après deux ans déjà marqués par la Covid,

Une vraie “colo à l’ancienne”.

La cagnotte en ligne pour rem placer le toit est ouverte jusqu’en décembre sur Leetchi.

D’anciens animateurs ou adultes nostalgiques mettent aussi la main à la poche, attachés à leur colo de l’Étoile. L’une des deux dernières colos bisontines avec le centre du Barboux, impulsées dans les années quarante et sous

sans aucune aide versée puisque nous ne fonctionnons qu’avec des bénévoles. On entre également dans une période difficile avec la crise énergétique” , explique Alain Allemandet. Ce qui a amené l’association à lancer une

Développement économique : comment la C.C.P.M. accompagne les entreprises Communauté de communes

Outre la gestion des Z.A.E. (Zones d’Activités Économiques), la C.C.P.M. accompagne et conseille les entreprises et les nouveaux porteurs de projets. Où en est le remplissage des zones ?

nomique à la C.C.P.M. Les Z.A.E. se sont bien remplies ces dernières années (Damprichard à 83 %, Maîche à 80 % et Frambouhans et Les Écorces à pratiquement 100 %). Seule Le Grand Crôt à Charquemont dispose encore en théorie de 14 hectares. Mais le Schéma de Cohérence Territorial (S.C.O.T.) à l’échelle du P.N.R. (Parc Naturel Régional du Doubs Horloger) devrait livrer son verdict en fin d’année et réduire drastiquement les surfaces disponibles. “Le S.C.O.T. ne va pas endi guer le développement économique de notre territoire” , précise Franck Ville main, le président de la C.C.P.M. “Il va falloir apprendre à se développer autre

F ace à l’omnipotence de l’éco nomie suisse, le développement de la communauté de com munes est vital. L’économie du Pays de Maîche fournit 2 300 emplois directs, alors que la Suisse attire 3 350 salariés du secteur. Notre zone fronta lière se doit d’être dynamique pour

continuer à offrir des emplois et des services à ses 18 621 concitoyens. “Depuis 2017, nous sommes en charge de l’aménagement, de l’entretien et de la gestion de ces espaces dédiés à l’in dustrie, au tertiaire, à l’artisanat, mais aussi au tourisme” , confirme Jenny Guénard, responsable du service éco

Sur la Z.A.E. Au finage à Damprichard,

tionne d’ailleurs les subventions com plémentaires de la Région Bourgogne Franche-Comté pour les reprises, créa tions ou l’acquisition d’immobilier professionnel” , ajoute M me Guénard. Des gîtes, des fruitières et des com merces en milieu rural ont récemment profité de ces mesures. “Notre P.N.R. devrait accueillir 6 800 habitants de plus dans les 20 prochaines années, portant la population totale à plus de 65 000 habitants. Je n’ai aucune inquié tude sur nos capacités à assurer le déve loppement économique de notre com munauté de communes” , conclut Franck Villemain. n Ph.D.

l’agriculture, la construction, la logis tique, l’hébergement et la restauration (263 structures). “Nous avons la chance d’avoir des entreprises industrielles

souvent familiales, fortes et solides. Elles travaillent essen tiellement dans le secteur de l’horlogerie et du luxe et, la crise sanitaire n’a pas eu d’effet

ment en limitant l’utilisation de l’espace aux besoins réels des entreprises” , poursuit-il. Une densification des surfaces commerciales et industrielles

“L’idée est de se développer autrement.”

Et sur la Z.A.E. des Écorces, le terrassement sur les der niers terrains

dévastateur” , pointe Jenny Guénard. Les initiatives locales sont nombreuses et les porteurs de projets sollicitent la C.C.P.M., qui les guide dans le dédale administratif de la création d’entreprises grâce à une bonne connaissance des réseaux indispensables. “Un finance ment peut leur être apporté. Il condi

sera nécessaire (construction en hau teur, espaces mutualisés ou parkings souterrains). Aujourd’hui, l’industrie représente 50 % des emplois sur notre secteur (avec 142 entreprises) et les établissements commerciaux et ter tiaires 36 % (avec 463 établissements). Le reste des salariés se répartit dans

vendus a démarré.

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