Journal C'est à dire 286 - Septembre 2022

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Le nouveau Plan Local d’Urbanisme a été validé Maîche

Comment se développera la ville dans les années à venir ? C’est une question sur laquelle élus et services municipaux travaillent depuis des années.

A près la procédure d’en quête publique, le Plan Local d’Urba nisme (P.L.U.) a été approuvé le 31 mars dernier par le conseil municipal. Après transmission au préfet du Doubs, il est devenu applicable le 31 mai. “C’est une belle satis faction par rapport au travail réalisé entre 2016 et 2022” , estime Régis Ligier, maire de la ville.

Manon Bondier, directrice géné rale des services. 60 hectares sont ainsi rendus à leur vocation initiale : agricole, forestière ou naturelle. Avec ce nouvel outil de dévelop pement, le territoire maîchois poursuivra sa dynamique puisqu’il est prévu d’accueillir 370 nouveaux habitants à l’ho rizon 2037. Cette croissance nécessite l’amélioration des infrastructures commerciales et économiques. “Nous avons définitivement renoncé à l’emplace ment des Bichets, ini tialement pressenti, pour faire une extension derrière la zone com merciale existante, là où se situe Intermarché, en entrée de ville aux Mailleux” , ajoute le maire. Sur les 19 hectares disponibles, 6 seront dévolus aux projets éventuels des acteurs déjà implantés et à de nouvelles enseignes, pour répondre aux besoins commerciaux du niveau local. La Z.A.E. les Genévriers

Le dernier P.L.U. de 2008 ne prenait évi demment pas en compte les récentes décisions législatives (loi Climat et Rési lience, Grenelle de l’environnement, loi A.L.U.R., etc.). “Nous

“Nous avons réduit les surfaces constructibles de 80 à 20 hectares.”

avons fait un effort considérable avec la volonté de consommer le moins possible d’espaces agri cole et forestier” , poursuit M. Ligier. “Nous avons réduit les surfaces constructibles de 80 à 20 hectares. Dans cette optique, nous pouvons affirmer que notre P.L.U. est vertueux” , précise

pace restant sera dédié au déve loppement touristique. “Nous restons dans l’espoir d’accueillir à Maîche un hôtel qui nous fait cruellement défaut pour notre développement touristique et économique” , souligne Régis Ligier. Une épée de Damoclès plane pourtant au-dessus des élus locaux qui doivent aussi com poser avec des plans d’urba nisme au niveau régional, mais aussi avec le S.C.O.T. (Schéma de CohérenceTerritorial) élaboré par le Pays Horloger (P.N.R.) à l’échelle des communautés de communes de Maîche, du Rus sey et de Morteau. “C’est une véritable inquiétude pour nous, car aujourd’hui le S.C.O.T. s’oriente vers des limites dras tiques de consommation d’espace et n’envisage d’attribuer à la C.C.P.M. qu’1 hectare pour ses Z.A. pour les 20 ans à venir ! Il est difficilement compréhensible de ne pas permettre à Maîche d’impulser une dynamique qui bénéficie déjà à Morteau avec son offre commerciale qui s’étoffe depuis plusieurs années. Je sou haite qu’un rééquilibrage se fasse entre les villes du territoire” , plaide Régis Ligier. “La récente loi Climat et Résilience instaure la politique Z.A.N. (Zéro Artifi cialisation Nette) à l’horizon 2050 que le P.L.U. de Maîche met déjà en œuvre à l’horizon 2035. Si ces objectifs étaient confirmés, tous les projets de développement prévus seront remis en cause, alors que l’on nous demande de consommer local et de limiter nos déplace ments” , poursuit-il. Conscient des problèmes induits par cette mesure contraignante et unilatérale, Christophe Béchu,ministre de laTransition écologique et de la cohésion des

(Zone d’activité économique) se verra dotée d’1,42 hectare. 8 seront réservés à l’habitat (sur trois zones différentes) et l’es

Manon Bondier, directrice générale des services et Régis Ligier, maire de Maîche, dans le bel escalier récemment rénové de la mairie.

trages nationaux en cours per mettront d’infléchir les travaux du S.C.O.T. et laisser sa chance à Maîche de poursuivre son développement et son attracti vité. n Ph.D.

territoires, a demandé aux pré fets en août dernier de ne pas aller trop vite dans la mise en œuvre du Z.A.N. Les arbitrages s’appliqueront aussi aux S.C.O.T. en cours d’élaboration. Régis Ligier espère ainsi que les arbi

Un projet d’éco-quartier vers le stade

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“Dans le cadre de notre P.L.U., nous avons déjà intégré des mesures vertueuses pour amé liorer d’une manière générale notre coefficient biotope (surfaces favorables à la nature par rapport à la surface totale de la parcelle)” , note Régis Ligier. Pour aller plus loin, un projet d’écoquartier devrait voir le jour, entre la rue de Kressbronn et le stade du Jay (sur 2,5 hectares). “Une demande existe sur du loge ment plus responsable qui favo

rise les toitures végétalisées ou photovoltaïques et proscrit l’im perméabilisation des sols” , pré cise Manon Bondier. Matériaux bio-sourcés, éclairage public solaire, récupération des eaux de pluie et jardins partagés sont les premières pistes envisagées. “Mais nous restons à l’affût des nouvelles idées et technologies afin d’offrir à la population un quartier innovant et respectueux de l’environnement” , conclut Régis Ligier. n

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Vue panoramique de la ville de Maîche.

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