Journal C'est à dire 281 - Mars 2022

V A L D A H O N - P I E R R E F O N T A I N E

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Enfin la consécration pour Gracieuse ! Guyans-Vennes Pour sa troisième participation au concours de la race, la star du G.A.E.C. “La ferme sous le bois” à Guyans-Vennes a fait un carton plein avec trois prix dont celui de championnat adulte, le titre qui fait rêver tous les passionnés de la race montbéliarde.

A près les feux de la rampe, Gracieuse qui a d’ailleurs connu un petit coup de mou l’obligeant à rentrer du salon un jour plus tôt que prévu, a rejoint son logis, son terroir. “Elle a retrouvé de l’appétit et cela va beaucoup mieux” ,

Michel Boichot et son gendre Florian Trouillot avec Gracieuse, la plus belle vache de la race montbéliarde.

associé depuis quatre ans avec son gendre Florian Trouillot qui partage les mêmes objectifs que lui. Installés sur une ferme à 350 000 litres de lait avec peu de surface agricole, ils ont privilégié un schéma de sélection axé sur des grosses vaches, faciles à vivre, en bonne santé, avec de la mamelle. “Ce n’est pas qu’une question de génétique. Si l’on veut arriver à ces résul- tats, il faut avoir le souci de les soigner correctement en développant la panse avec du fourrage grossier.” Michel Boichot est un vrai passionné d’élevage. Au fil des ans, il s’est fami- liarisé avec les techniques pour arriver à gérer toute la reproduction du trou- peau. “On travaille avec nos taureaux, on utilise aussi des doses de centres d’insémination” , poursuit l’éleveur- inséminateur. La sélection n’est pas une science exacte mais Gracieuse est sans doute le fruit d’une combinaison

lance avec un grand sourire Michel Boichot qui a vite com- pris qu’il était préférable d’écourter le séjour dans la capitale où sa vache n’appré- ciait visiblement pas sa ration

La championne défie le temps.

pionne. Pas de secret, monter une vache à Paris, la préparer, la soigner, cela coûte. Pour quel bénéfice ? “Ce prix de championne adulte, c’est une marque de reconnaissance pour notre élevage. On vend mieux et plus facile- ment nos bêtes” , explique Florian Trouillot qui n’oubliera pas de si tôt le regard du juge sur le ring parisien quand ce dernier l’a fixé pour lui faire comprendre qu’il venait de remporter le championnat avec Gracieuse qu’il tenait par la longe. n F.C.

forme pour le concours parisien. “Même si elle est déjà allée deux fois à Paris, on n’était pas sûr qu’elle puisse être de nouveau retenue cette année car plusieurs vaches de son âge figuraient parmi les 14 sélectionnées du Doubs.” Impossible de ne pas associer Jérémy Pillot à cette consécration parisienne. Installé au Mont-de-Laval, ce jeune agriculteur se passionne pour les concours. C’est lui le premier qui a détecté sur un comice le potentiel de Gracieuse. Lui aussi s’est proposé de participer à la préparation de la cham-

associant une part de chance et beau- coup d’expérience dans la détection et l’accompagnement. La championne de la race se distingue aussi par sa longévité. À 10 ans et trois mois, elle a déjà donné naissance à huit veaux. “Elle est comme son patron, elle vieillit bien !” , sourit Michel Boichot. Des aplombs dignes d’une vache en cinquième lactation, un équi- libre de la mamelle exceptionnel pour son âge, la championne défie le temps. Fille du taureau Micmac et petite-fille de Negociar, elle était un top de sa

de base. Un déséquilibre sans doute à l’origine du stress de la reine des mont- béliardes qui produit plus de 11 000 litres de lait à chaque lactation. Cette productivité lui vaut d’ailleurs de remporter pour la seconde fois à Paris, le prix de la meilleure laitière de la race montbéliarde. “Il n’y a pas que le volume qui est pris en compte. D’autres critères entrent en jeu comme la conformation, la tenue de lamamelle, les aplombs…” , complète l’éleveur

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