Journal C'est à dire 277 - Novembre 2021

P L A T E A U D E M A Î C H E

30

Charquemont

“Timeva Boutique” : vêtements et accessoires de seconde main Chrys Schell vient d’ouvrir un très joli magasin, bien loin de l’image souvent peu valorisante des friperies et magasins de recyclerie.

une cliente de 82 ans qui m’a confié des habits à vendre pour pouvoir s’offrir de nouveaux arti- cles et des hommes viennent pour des jeans réputés” , constate Chrys. Le site “Vinted” est fortement présent sur ce marché de la secondemain. “Chez moi, on voit la qualité des articles, on peut les essayer et les emporter” , plaide- t-elle. Cette proximité gomme les problèmes du traitement des colis, les soucis de produits non conformes (qualité ou taille) et les tracas des retours à l’expé- diteur. Il n’en reste pas moins que l’activité de sa boutique repose fortement sur les réseaux sociaux et Inter- net. “Je poste beaucoup d’articles sur Facebook et mes clientes potentielles trouvent quotidiennement la tenue du jour dans une taille toujours différente” , ajoute la jeune femme. Pour les clients lointains, les vêtements ou accessoires peuvent être expédiés.À la veille des fêtes de fin d’année, elle propose éga- lement des bons cadeaux. “Je suis contente de cet excellent début. Je fais ce que j’aime et je me garde du temps pour m’oc- cuper demes filles” , conclut Chrys Schell. n Ph.D.

A vec une croissance mondiale de 15 à 20 % annuels, ce marché représente 2 % du poids mondial du secteur. Rien qu’enFrance, il atteint 7milliards d’euros. “J’y pensais depuis un an et c’est un coup de pouce du destin qui m’a fait franchir le pas” , déclare Chrys Schell. “Je travaillais en Suisse depuis 16

7 000 et 10 000 litres d’eau et les multiples opérations (assem- blage et finition) lui font parcourir environ 65 000 kilomètres avant d’atteindre son acheteur. Le local est vaste et ressemble incontes- tablement à une boutique bran- chée de centre-ville. “Je voulais un concept qui mette en valeur les produits que je sélectionne et je pense que c’est réussi” , se félicite la jeune entrepreneuse. Tous les dépôts (uniquement sur rendez-vous) sont triés et exa- minés pièce par pièce. Pas un

ans quand la nounou de mes deux petites filles a arrêté” , ajoute- t-elle. “Ma démarche estmilitante, il faut arrêter de trop acheter du neuf. D’ailleurs, toute la boutique y compris la décoration est réa- lisée avec des produits de récu- pération” , pointe Chrys. Par exemple, le prix écologique d’une paire de jeans est colossal. Sa production nécessite entre

bouton ne manque et chaque vêtement, pré- senté sur cintre rejoint les présentoirs. “Les dépôts-ventes sont conclus pour une durée de deux mois et je fixe le

“Chez moi, on voit la qualité des articles.”

prix de chaque article” , précise la commerçante.Au bout de cette période, la personne reprend les invendus ou ils sont cédés à la Croix-Rouge. Avec une arrivée quotidienne d’une soixantaine de pièces, le stock est renouvelé en perma- nence. Femmes, hommes et enfants peuvent trouver leur bonheur. Beaucoup fréquentent la boutique pour y trouver de la marque à prix abordable. “J’ai

La tenue du jour

proposée sur les réseaux.

Chrys Schell dans sa boutique “Timeva”.

“France services” : des animations décentralisées Plateau du Russey

En bref…

l Emploi Les travaux publics recrutent ! Plus de 300 postes sont à pour- voir sur l’ensemble de la région Bourgogne-Franche-Comté au sein de la profession des Travaux Publics, tous niveaux de quali- fication confondus. L’École des Travaux Publics de Bourgogne- Franche-Comté propose des for- mations en apprentissage sur l’ensemble du territoire régional, du C.A.P. à la licence profession- nelle. Le taux de réussite est exemplaire avec une employa- bilité immédiate promet la Fédé- ration régionale des T.P. Des for- mations “en continu” permettent également le développement de compétences. Rens. au 03 80 41 93 21. l Gare Pour les voyeurs handicapés, la gare Viotte à Besançon (avec une fréquentation moyenne quo- tidienne de 5 300 voyageurs) poursuit ses travaux de mise en accessibilité. La mise en acces- sibilité du quai 1 est désormais effective. Ce chantier de mise en accessibilité représente un investissement global de 2,8 mil- lions d’euros (études et travaux), co-financés par l’État à hauteur de 2,1millions (75%) et la Région Bourgogne-Franche-Comté à hauteur de 0,7 million (25 %).

Une première opération intitulée “La com’com sort de ses murs” parcourt les villages pour présenter les services dédiés à l’enfance et à la jeunesse.

“L a population connaît très mal la communauté de communes et réduit souvent son rôle au trai- tement des ordures ménagères” , constate Gilles Robert, le prési- dent de la communauté de com- munes du Plateau du Russey. “Nos administrés sont habitués au fonctionnement des com- munes et en cas de besoin, ils Valérie Pagnot, vice-présidente en charge de la gestion de France Services s’est attelée à expliquer à ses concitoyens le rôle de ce service primordial. “Contraire- ment à ce que l’on pourrait penser, nous avons un territoire certes rural mais très dynamique” , pré- cise-t-elle. “Notre communauté a une moyenne d’âge inférieure à celle de la France et du Doubs, il était donc naturel de mettre l’accent dans un premier temps sur nos responsabilités dans le domaine de l’enfance et de la jeu- nesse” , ajoute Gilles Robert. Bonnétage a déjà accueilli une n’hésitent pas à frapper à la porte de la mairie, mais moins à celle de la com’com” , ajoute-t- il. F Forte de ce constat,

réunion d’information “Enfants et Écrans” animée par la psy- chologue Céline Gélion. Le 10 décembre, Familles Rurales animera une soirée de jeu fami- liale à La Chenalotte. Durant le premier semestre 2022 suivra une conférence sur la diversifi- cation alimentaire chez l’enfant et d’autres événements décen- tralisés. “L’objectif est de terminer ces actions par un forum dédié recours à la P.M.I. (Protection Maternelle et Infantile) qui suit les femmes enceintes et les enfants jusqu’à 6 ans. Laurence Rondot, sage-femme et Céline Gélion, psychologue consultent à la Maison des Services. D’au- tres institutions comme l’An- tenne Petite Enfance, les assis- tantes sociales et l’association Puzzle de médiation parentale assurent également des perma- nences. “Pour les ados, laMission Locale Haut-Doubs en faveur de l’emploi des jeunes permet d’in- former sur les métiers porteurs et les formations disponibles. au bien-être de l’enfant en juin prochain” , pointe Valérie Pagnot. Les services offerts à la population sont nom- breux. Ils peuvent avoir

“Traiter les problèmes en amont.”

Hasmia Mortet, Aurélie Pontarlier et Valérie Pagnot (de gauche à droite).

leurs relations vis-à-vis des diverses administrations (ser- vices fiscaux, défenseur des droits, médecine du travail, A.D.I.L. pour l’habitat…). Par cette initiative la C.C.P.R. et “France Services” redéfinissent la véritable mission d’un service au public de proximité. n Ph.D.

C’est aussi cette structure qui gère les dossiers d’aide au permis de conduire proposés par la Région” , ajoute M me Pagnot. Hasmia Mortet et Aurélie Pon- tarlier sont les deux bras armés de “France Services”. “Depuis le début de l’année, nous avons traité plus de 2 000 dossiers” , s’enthousiasme Hasmia. “Le fait

d’être proches des gens permet de traiter les problèmes en amont. Bien souvent quand les admi- nistrés arrivent àMorteau,Mont- béliard ou Besançon pour régler leurs problèmes, c’est déjà bien tard” , poursuit Aurélie. À côté de tous ces services liés aux plus jeunes, elles aident éga- lement les administrés dans

Made with FlippingBook - Online catalogs