Journal C'est à dire 276 - Octobre 2021
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Quête, denier de l’Église, legs
Des ressources en baisse pour des dépenses en augmentation La crise sanitaire a affecté le produit des quêtes en partie compensé par une hausse du denier de l’Église. Le nombre de donateurs tend toujours à diminuer alors que les charges liées à la prise en charge des prêtres les plus âgés et à l’entretien du
“L a raréfaction de nos pratiquants modifie les res- sources de l’Église. On n’est pas au bord du gouffre mais la situation n’est pas confor- table” , observe Philippe Tixier, l’économe diocésain. Pendant la Quelques chiffres Denier de l’Église en 2020 : l 2,7 millions d’euros pour le diocèse l 230 000 euros pour le doyenné du Haut-Doubs Horloger Quête : l 1,5 million d’euros pour le diocèse alors que le montant habituellement serait plutôt de 2 millions d’euros l Le denier de l’Église sert au traitement de 150 prêtres et 40 laïcs salariés
aussi 40 laïcs rattachés à des fonctions administratives, pas- torales et soignantes. “Au centre diocésain, on a une maison d’ac- cueil pour les prêtres en retraite.” Si le produit de la quête décline, la source du denier de l’Église est plus généreuse avec une croissance de 2,34 % à l’échelle du diocèse en 2020. La hausse s’élève à 6,82 % pour le doyenné du Haut-Doubs horloger et 9,72 % sur la paroisse de Mor- Les recettes issues des quêtes ne s’annoncent pas mirobolantes cette année. Et rien ne dit que les dons vont progresser après la diffusion du rapport Sauvé. “On peut avoir deux comporte- ments, des dons supplémentaires en soutien à l’Église ou inverse- ment une baisse pour exprimer une colère.” Le vieillissement O N DES LON IRES A N Ç teau. “On arrive fina- lement à stabiliser le montant en sachant qu’on a perdu 25 %de donateurs en cinq ans.”
crise sanitaire, la limitation des déplacements et la fermeture puis la mise en place des jauges dans les lieux de culte se réper- cutent forcément sur les quêtes. Ajoutez à cela le fait que les paniers ne pouvaient plus cir- culer entre les rangs. En 2020, à l’échelle du diocèse de Besan- çon, cela représente une baisse de 40%. “Les quêtes servent prin- cipalement à payer les charges de fonctionnement comme les
L’Église se met au goût du jour avec des paniers de quête sans contact. Il suffit de présélection- ner le montant sur l’appareil.
avec des notaires en retraite. “On pense à des personnes sans descendants qui pourraient léguer tout ou partie de leurs liens à l’Église. C’est d’abord une démarche pastorale. Cela s’est déjà fait par le passé, notamment dans le Haut-Doubs. On va lan- cer prochainement une campagne d’information sur le sujet. On va également distribuer à la Toussaint des flyers signalant, par exemple, que ceux qui don- nent ont droit à une déduction fiscale de 75 %.” n F.C.
moine immobilier est beaucoup plus modeste qu’on ne pourrait le croire. Il englobe les édifices religieux construits après 1905. À savoir pour le diocèse, dix églises qui ont aujourd’hui entre 50 et 70 ans. Ce qui sous-tend de gros travaux d’entretien à venir. “On va entrer dans un nou- veau cycle mais nous restons dans l’espérance” , annonce l’éco- nome. L’Église et le diocèse fondent beaucoup d’espoir sur les legs de biens. Une commission legs vient même d’être constituée
des prêtres qui exigent pour les plus âgés un placement en E.H.P.A.D. est une charge sup- plémentaire. “45 % de la popu- lation française se dit catholique avec un fort pourcentage de non- pratiquants. Le potentiel de dona- teurs reste très important tout de même.” Dans ces circonstances, comment remplir les caisses du diocèse ? À l’instar de ce qui s’est fait à Pontarlier avec la vente de la chapelle des Castors, le diocèse met en vente des bâtiments, des chapelles inutilisées. Le patri-
factures de chauffage, d’électricité. À la dif- férence du denier de l’Église qui est une offrande pour la prise en charge du traite-
“La situation n’est pas confortable…”
ment des prêtres et des laïcs. Il me semble utile de rappeler que l’Église ne vit que des dons. Elle ne reçoit pas de subventions de l’État et verse même le denier de Saint-Pierre au Vatican” , rap- pelle l’économe. Le diocèse de Besançon compte 150 prêtres dont une centaine ont plus de 75 ans. Il emploie
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