Journal C'est à dire 275 - Septembre 2021

V A L D E M O R T E A U

Les résidents du foyer A.D.A.P.E.I. de retour chez eux Morteau

Après deux ans de travaux, le foyer mortuacien où habitent 26 adultes en situation de handicap mental accueille à nouveau ses résidants. Avec des conditions d’hébergement incomparables.

permis de créer 5 chambres sup- plémentaires. Comme la surface des chambres a plus que doublé, leur nombre est tout de même en légère baisse. “Nous

construction neuve, mais le pro- blème est qu’il n’y avait aucun terrain disponible à Morteau” précise la directrice. Le bâtiment de l’avenue De

“O n va revivre ! Et tous nos résidents, même s’ils étaient bien installés aux Fins, sont vraiment contents de revenir à Morteau” note Véro- nique Béliard, la directrice du foyer A.D.A.P.E.I. de Morteau, avenue Charles de Gaulle qui après deux ans de travaux a pu accueillir à nouveau ses rési- dents. Ces derniers avaient pro- visoirement “migré” aux Fins, dans le bâtiment aujourd’hui

Gaulle d’une surface globale de 2 500 m 2 a en effet été rénové de fond en comble avec une avancée majeure : le confort des résidents. “Les chambres passent

accueillons désormais 26 résidents contre 30 auparavant, mais parallèlement nous avons créé des places en service d’héberge- ment en milieu ouvert.

Des anciens bureaux ont été transformés en logements.

géré par l’A.D.M.R. à proximité du centre nautique qui devient une résidence pour personnes âgées. Le foyerA.D.A.P.E.I. deMorteau, vieux de 35 ans, a été entière- ment rénové pour un montant de 2,960 millions d’euros (dont 1,2 million d’autofinancement et 1,4 million d’euros apportés sous forme de prêt à taux pré- férentiel par la Banque des Ter- ritoires). “Cette réhabilitation complète coûte aussi cher qu’une

Ce sont des appartements dans le parc locatifmortuaciendestinés à des personnes en plus grande autonomie” détaille la directrice. L’inauguration de ce foyer rénové est prévue fin novembre. Parallèlement à la rénovation de ce foyer mortuacien, l’A.D.A.P.E.I. duDoubs a engagé deux autres opérations d’enver- gure sur le département : la créa- tion d’un centre de ressources médico-sociales dédié à l’enfance et l’adolescence à Montbéliard, et la construction d’une maison d’accueil spécialisée, toujours à Montbéliard.Au total, l’associa- tion départementale investit à hauteur de 27,5millions d’euros pour ces trois projets. Grâce notamment à ses fonds propres (pour 7,5millions) et un prêt glo- bal de 10,6millions d’euros accor- dés par laBanque desTerritoires. Le reste du financement provient des autres partenaires bancaires et des subventions publiques. n D.P. : Nous contestons cette aug- mentation de 40 % des frais de garderie. On souhaite que ce contrat soit repris entièrement en restant très ferme sur cette position. Rappelons que ce contrat a été soumis au Conseil d’administration de l’O.N.F. Résultat du vote : 15 voix pour et 15 voix contre. Il a finalement été approuvé grâce à la voix pré- pondérante du président de l’O.N.F. À l’exception du prési- dent, tous les membres du conseil d’administration qui ne représentaient pas l’État se sont opposés. On compte bien faire entendre notre voix lors des pro- chaines assises nationales de la forêt qui se tiendront en sep- tembre. Le ministère a annoncé le déblocage d’une somme de 100 millions d’euros pour aider la filière forestière française qui subit de plein fouet la pénurie de sciages. Càd : C’en est fini des riches communes forestières du Doubs ? D.P. : Dans le Doubs, 97 % des communes ont des recettes fores- tières.Une étude récentemontre que sur les 145 communes du Doubs très dépendantes des recettes forestières, une centaine J.-F.H.

d’une surface de 9 m 2 à 20 m 2 , elles sont toutes dotées de salles de bassin individuelles alors qu’avant il y avait des sanitaires communs” précise M me Béliard. Pour réussir cette prouesse, des anciens bureaux ont été trans- formés en logements, ce qui a

Véronique Béliard, directrice du foyer A.D.A.P.E.I. de Morteau.

La direction de l’A.D.A.P.E.I. et la Banque des Territoires ont finalisé le 10 septembre dernier un partenariat financier sur plusieurs projets d’inves- tissement dont celui de Morteau.

10 % des effectifs non vaccinés Au 15 septembre, jour où la vaccination est devenue impérative pour pouvoir continuer à travailler dans les structures médico- sociales, 6 professionnels sur les 65 que comptent les trois éta- blissements de l’A.D.A.P.E.I. à Gilley et Morteau dirigés par Véronique Béliard n’étaient toujours pas vaccinés et se sont vus interdire l’accès au travail. Soit près de 10 % des effectifs. Le contrat de trois d’entre eux a été suspendu, et les trois autres agents avaient présenté un arrêt de travail. La direction a dû s’adapter en engageant du personnel provisoire pour combler les manques.

“L’État ne doit pas laisser tomber l’O.N.F.” Communes forestières

Le retour à l’équilibre financier de l’O.N.F. tel qu’il vient d’être validé dans le prochain contrat d’objectif et de performance 2021-2025 n’est pas sans conséquence pour les communes forestières qui se voient imposer une augmentation de 40 % des frais de garderie. Décision inacceptable estime Daniel Perrin, le président des com- munes forestières du Doubs. Explications.

d’euros : 7,5 millions d’euros en 2023 puis 10 millions d’euros en 2024 et encore 10 millions d’euros en 2024. Cela revient à augmenter de plus de 40 % les frais de garderie. Et là, les com- munes forestières disent non. Càd : Pourquoi ? D.P. : Plus personne n’ignore les difficultés de l’O.N.F. qui ont été confirmées par plusieurs rap- ports d’inspection générale. L’un d’eux préconisait d’ailleurs de réformer l’O.N.F. et son modèle économique mais il ne se passe rien car l’État ne bouge pas. Càd : On vous sent dépité… D.P. : L’O.N.F. a en charge la gestion de toutes les forêts publiques françaises. La forêt représente un élément essentiel pour notre nation. Elle a un rôle économique, écologique, social. On a là un patrimoine formida- ble avec un État incapable de financer son établissement public à caractère industriel et commercial qu’est l’O.N.F. Càd : Soutenez-vous les syn- dicats d’agents de l’O.N.F. qui sont vent debout contre la réduction d’effectifs de 500 agents prévue sur cinq ans ?

“Que fait l’État par rapport à l’O.N.F. ?”, s’interroge Daniel Perrin, le président des communes

C’ est à dire : Pourquoi une telle décision ? Daniel Perrin : Le contrat d’ob- jectifs et de performance de l’O.N.F. vient d’être révisé. Il fixe les orientations et la ligne de conduite en présentant aussi le financement de l’Office pour les cinq prochaines années, soit

que les communes forestières devaient contribuer davantage au fonctionnement de l’O.N.F. sachant qu’on y participe déjà. On n’est pas d’accord sur ce point. Càd : Comment se décline cette participation jusqu’à présent ?

forestières du Doubs.

D.P. : L’État ne doit pas laisser tomber l’O.N.F. Le code forestier notifie d’ailleurs l’engagement de l’État. Dans l’article L 112- 1 on peut lire que “les forêts, bois et arbres sont placés sous la sau- vegarde de la Nation sans pré- judice des titres, droits et usages collectifs et particuliers. Sont reconnus d’intérêt la mise en valeur et la protection des forêts ainsi que le reboisement. Il est tenu un inventaire permanent des ressources forestières de la Nation.” n Propos recueillis par F.C.

D.P. : Chaque commune paie des frais de garderie qui s’élèvent à 12 % de la totalité des recettes forestières. Ce pourcen- tage est de 10 % en zone montagne. S’ajoute à cela une autre contribu- tion de 2 euros par hec-

sont considérées à risque si la crise du scolyte venait à perdu- rer. Càd : Unmot sur la situation sanitaire ? D.P. : Cette année, le scolyte a été freiné par la pluie et le froid. Il est toujours présent. En 2020, on a enregistré trois vagues de reproduction contre deux seu- lement en 2021. Càd : Vous estimez que l’État n’assume pas ses responsa- bilités ?

de 2021 à 2025. On sait que l’O.N.F. est défici- taire de 50 à 55 millions d’euros chaque année. Dans ces circonstances, l’État a décidé d’aug- menter sa participation pour les missions d’in- térêt général de l’O.N.F.

“Avec cette mesure de l’État,

c’est la double peine.”

Il s’agit par exemple de la gestion des îlots de sénescence, de la restauration des terres en mon- tagne, de la protection contre les avalanches… C’est bien à l’État de régler ce type de pres- tation. L’État a également décidé

tare de forêt.

Càd : L’effort supplémentaire demandé par l’État corres- pond à quel montant ? D.P. : Le projet d’augmentation s’élèverait à près de 30 millions

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