Journal C'est à dire 275 - Septembre 2021

P L A T E A U D E M A Î C H E

Coup de projecteur sur le cinéma de la salle Saint-Michel Maîche Uniquement géré et animé par des bénévoles, ce lieu culturel rayonne sur tout le plateau et offre des prestations multiples.

Depuis début septembre, le cinéma propose 1 séance le ven- dredi et 2 séances les samedis et dimanches. “Sur demande, nous proposons des soirées pri- vées (minimum 50 personnes), des soirées à thème ou des confé- rences” , ajoute Élisabeth Schiavi. Elle invite les entreprises et les associations du plateau à se rap- procher des bénévoles pour l’or- ganisation d’événements de ce type.Toutes les demandes seront prises en compte et leur faisa- bilité étudiée. Il faut faire vivre aujourd’hui ces salles en milieu rural pour ne pas déplorer dans cinq ou dix ans qu’il n’y ait plus d’offre culturelle dans nos vil- lages. Que les parents laissent leurs tablettes de côté et emmè- nent leurs enfants apprécier un dessin animé dans une vraie salle de cinéma ! Que les jeunes et moins jeunes retrouvent la convivialité d’un pur spectacle sur un écran géant ! Et comme le déclarait simplement Quentin Tarantino à l’issue d’un festival : “Vive le cinéma !” n Ph.D. Élisabeth Schiavi,

L a salle construite entre 1926 et 1929 a été totalement rénovée en 1995. “Depuis juin 2011, nous sommes en tout numérique à l’instar des meilleures salles”, précise Élisabeth Schiavi, pré- sidente de l’association. Le cinéma offre 317 places confortables même si le projet de changer les fauteuils est tou- jours à l’ordre du jour. “Nous sommes affiliés au Groupement des salles familiales de Lyon qui

nous fournit les films” , ajoute Jean-Michel Boisbessot, trésorier et l’un des programmateurs. Les bénévoles se réunissent une fois par mois, confrontent leurs infor- mations et établissent en com- mun le programme dumois sui- vant. “Les distributeurs exigent un quota de séances pour avoir les sorties en semaine 1, 2 ou 3, mais nous nous débrouillons pour offrir une belle variété de films tout au long du mois” , plaide Élisabeth. Bien sûr, les

nouveautés sont disponibles un mois après leur sortie nationale et l’association propose des films d’animation pour attirer une clientèle familiale. Le Covid a fortement impacté l’industrie, mais les bénévoles constataient déjà une baisse de fréquentation. “Internet et le streaming ont eu une influence négative sur notre activité et les confinements ont habitué les gens à consommer du cinéma et des séries chez eux” , déplore Marie- Thérése Dechaux, secrétaire de l’association. 2021 sera proba- blement loin des 16 000 entrées annuelles de ces dernières années. “L’associatif est finale- ment la seule forme possible de gestion d’un cinéma en milieu rural” , constate M. Boisbessot. En effet, avec des places à 6 euros dont la moitié est reversée au distributeur, les aides publiques sont nécessaires pour assumer les charges et les investisse- ments. Outre Maîche, seules les communes de Morteau, Pont- de-Roide, Charmoille et Valda- hon disposent encore de salles en activité.

Jean-Michel Boisbessot, Marie-Thérèse Déchaux et les bénévoles.

Raphaël Jacoulot et son “Enfant Rêvé” ont rempli le cinéma.

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