Journal C'est à dire 273 - Juin 2021

V A L D A H O N - P I E R R E F O N T A I N E

David Barbier, “Le petit forgeron” Pierrefontaine-les-Varans Installé au village depuis janvier 2019, il met désormais ses 22 années d’expérience au service des particuliers.

David Barbier dans son atelier.

la première fois que je travaillais de la tôle repoussée à chaud” , ajoute David. Il joue sur la per- sonnalisation de ses productions. “Tout nouveau projet doit res- sembler au client et pas à ce qu’il peut trouver chez son voisin” , déclare-t-il. Ses deux grandes spécialités sont le travail dumétal et la fer- ronnerie d’art. “Je fabrique essen- tiellement des escaliers, des garde-corps et des meubles en métal. Je dispose également d’une forge qui me permet de créer des barrières, des enseignes ou des plus petits objets” , ajoute-t-il. Sa

T itulaire d’un C.A.P. de métallerie, David Bar- bier a passé une ving- taine d’années dans la fabrication dematériel de scierie et les constructions métalliques. Depuis deux ans, il travaille pour une entreprise de Sancey qui lui a permis d’aménager ses horaires. “Je travaille de 6 heures à 14 heures comme salarié, et l’après-midi je commence une deuxième journée pourmoi” , plai- sante-t-il. Il n’est pas arrivé à un niveau d’activité suffisant pour vivre

Un couteau réalisé par David Barbier.

de sa passion mais son chiffre d’affaires progresse régulière- ment. Sa femme Christelle joue un grand rôle dans l’aventure en s’occupant de toutes les tâches administratives et comptables. Sa fontaine du village a beaucoup intéressé et apporté de nouvelles demandes. “Je suis très fier d’avoir pu répondre à la demande de notre maire Daniel Prieur, d’autant plus que c’était récente création (un varan stylisé) pour la rénovation de la

nent de nouveaux clients. Ils viennent du plateau de Maîche, de Belfort, Besançon ou Pontar- lier. “Les gens sont conscients du travail que je réalise. Chez moi, que du sur-mesure mais le prix n’est jamais un problème” , note le forgeron. Même s’il offre un travail personnalisé, il essaie toujours de garder des prix com- pétitifs par rapport à sa concur- rence. Il se sent naturellement concerné par la transmission de son savoir-faire. “J’ai beaucoup de demandes de stages et j’ai accueilli à deux reprises un jeune cette année, même si pour moi c’est difficile à gérer quand on est seul et dans un local pas com- plètement adapté” , regrette-t-il. Derrière l’artisan se profile l’ar- tiste. “J’ai pu réaliser un stage chez Franck Souville à Montge- soye pour apprendre les rudi-

philosophie dans le travail est simple. “Si ça touche à la ferraille et que ça rentre dans mes compétences, je

“Le projet doit ressembler au client.”

fais” , affirme David. Il lui arrive souvent de se lancer dans l’inconnu et relever ces nouveaux défis lui permet de progresser. Le bouche-à-oreille et les réseaux sociaux lui amè-

Loray L’un des derniers bastions de la Pie-grièche Les prairies bocagères de

Son catalogue s’enrichit de lumi- naires, de fleurs en métal colo- rées, de dragons distributeur d’encens…Nul doute qu’il faudra suivre le travail de David Bar- bier ! n Ph.D.

ments de la coutellerie et je fabrique une ou deux pièces de temps en temps par plaisir per- sonnel” , confesse David. Il se sent attiré par la sculpture sur métal et la création d’objets déco- ratifs.

D e l’avis des spécialistes de la Ligue de protec- tion des oiseaux, le secteur de Loray-Pier- refontaine-les-Varans fait figure d’exception au niveau régional. Pourquoi ? Parce que deux voire trois couples de Pies-grièches y nichent encore régulièrement, tout comme d’autres oiseaux prairiaux. L’association, avec le syndicat Loray et de La Sommette sont parmi les dernières de la région à abriter cet oiseau menacé d’extinction. Le syn- dicat mixte du Dessoubre avec la L.P.O. a organisé une opération sensibilisation et remercié les agriculteurs locaux.

Il a fallu plusieurs minutes avant d’observer une Pie-grièche, espèce menacée d’extinction, mais encore présente aux environs de Loray.

mixte du Dessoubre, a tenu à saluer le travail des agriculteurs du secteur en les invitant à une matinée découverte de cet oiseau

discret. Si cette espèce au bord de l’extinction en France (ses effectifs ayant chuté de près de 75 % en 15 ans) se plaît ici, “c’est parce que le paysage agricole a été particulièrement bien pré- servé : les haies et les bosquets sont omniprésents, en mosaïque avec des prairies permanentes et des pâturages maigres” indique Aurélien Hagimont, chargé de mission des milieux naturels au syndicat mixte du Dessoubre. Le syndicat a invité mardi 10 juin une soixantaine d’agri- culteurs locaux pour échanger, “et valoriser leurs pratiques.” Sur l’une de ses parcelles, Damien Pobelle du G.A.E.C. de la Surfriette était heureux de voir que cet oiseaumenacé d’ex- tinction se plaît. À l’image de ses voisins, il a préservé les haies sur ce secteur. n

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Une Pie-grièche (photo C. Nardin).

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