Journal C'est à dire 272 - Mai 2021

V A L D A H O N - P I E R R E F O N T A I N E

O’Doubs Abeille a fait le plein de matériel apicole L’engouement autour de l’apiculture profite à ce spécialiste du matériel apicole qui a vu son chiffre d’affaires progresser de 38 % en 2020. L’histoire d’une passion. Pierrefontaine-les-Varans

enfumoir, vêtement, produit de nourrissage. “On fonctionne en partenariat avec la coopérative apicole de Lons-le-Saunier. Pour se différencier de la concurrence, on doit rester compétitif sur le plan des prix et apporter une expertise qu’on ne trouvera pas ni sur Internet, ni dans les enseignes de bricolage, de jar- dinage voire dans les magasins de coopératives agricoles qui ont un rayon apiculture.” Est-ce un effet de mode ? L’at- trait vers les produits naturels ? Toujours est-il que la ruche a le vent en poupe. Comme semble l’indiquer la croissance d’activité de O’Doubs Abeille. “Le chiffre d’affaires a progressé de 38 % en 2020. On est à plus de 50 % depuis six mois , se réjouit Phi- lippe Miotte qui songe aussi à

propre dépôt. On s’est engagé dans cette diversification de l’ac- tivité bûcheronnage en ouvrant en avril 2018 le dépôt O’Doubs Abeille. Il est situé dans l’ancien bâtiment de La Poste à Pierre- fontaine-les-Varans.” Le couple espère à terme vivre uniquement de l’activité apicole. L’âge aidant, Philippe Miotte souhaite lever peu à peu le pied sur le bûcheronnage, un métier qu’il juge éprouvant et dange- reux. En attendant, c’est Valérie son épouse qui tient la boutique à Pierrefontaine-les-Varans. On y trouve leurs différentes variétés de miel ainsi que d’au- tres produits : gelée royale, tein- ture mère, propolis… O’Doubs Abeille, c’est aussi et surtout un fournisseur de matériel apicole : extracteur, ruche, cadre, hausse,

D’ abord exploitant fores- tier, Philippe Miotte est tombé dans la ruche depuis l’enfance. “Mes grands- parents qui étaient originaires de Lucerne en Suisse alémanique produisaient déjà du miel. Pour ma part, je m’intéresse à l’api- culture depuis près de 35 ans.” Philippe et son épouse Valérie

s’occupent encore d’une soixan- taine de ruches. Ils avaient pour habitude d’acheter du matériel à Roulans dans l’un des deux dépôts de la coopérative apicole de Lons-le-Saunier. Le second qui se situait à Sochaux n’existe plus aujourd’hui. “Comme on se rendait souvent à Roulans, ils nous ont suggéré d’ouvrir notre

Le magasin de Valérie et Philippe Miotte ouvre le lundi de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures et le samedi de 9 heures à 17 heures non-stop. Tél. : 06 07 50 44 43.

Loray

aimerait attirer des Suisses et répondre aussi aux attentes des apiculteurs professionnels. “Il y a un gros potentiel à dévelop- per.” n F.C.

élever ses propres essaims et reines. On a une très forte demande. Pour l’instant, on s’ap- provisionne à l’extérieur.” Lui, comme tant d’autres com- merçants de la bande frontalière,

Faut-il rénover l’école du village ? 153 écoliers de trois villages vont à Flangebouche pour la maternelle, Loray pour l’élémentaire. Quel avenir pour ce R.P.I. alors que Flangebouche crée une nouvelle école et Loray réfléchit à peut-être moderniser la sienne ?

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7 3 enfants des villages de Loray, Plaimbois-Vennes et Flangebouche ont ren- dez-vous chaque matin à l’école primaire située à Loray. Les 77 autres rejoignent l’une des quatre classes de la mater- nelle de Flangebouche. Pour ces trois villages, l’entente pédago- gique se réalise sous la forme d’un partage jusque-là équitable dans le cadre du regroupement pédagogique intercommunal (R.P.I.), les trois communes déboursent pour chaque enfant 650 euros par an, somme qui finance le fonctionnement et non l’investissement des deux écoles de Loray et Flangebouche. Ce partage sera-t-il remis en cause à l’heure où Flangebouche lance la création d’une nouvelle école maternelle flambant neuve ? La commune n’a pas souhaité nous présenter son projet. Dommage. Loray, de son côté, s’interroge. Faut-il rénover le bâtiment de l’école qui date des années soixante ? Ne rien faire et sortir du R.P.I. pour se regrouper avec une autre commune ? Orchamps-Vennes peut-être ? “Notre volonté au sein du R.P.I. est de garder nos écoles dans nos communes car je ne crois pas qu’un écolier se sente mieux dans une école de 300 enfants, d’autant que nos communes sont

dynamiques !” , répond Claude Roussel, maire de Loray qui ne veut surtout pas fermer ce lieu de vie. Et de poursuivre : “On s’interroge pour rénover notre école afin de la rendre fonction- nelle… si nous en avons les moyens financiers. Nous avons mené d’importants travaux de rénovation dans les salles de classe à hauteur de 20 000 euros chaque année, avec rénovation des sanitaires, de l’isolation pho- nique, mais l’enveloppe du bâti- ment date.Nous avons une oppor- tunité avec le plan de relance mais nous n’avons pas encore de chiffrage” expose l’élu. Les enseignants de l’école élé- mentaire confirment : “Nous sommes une petite équipe qui fonctionne bien avec de bonnes conditions de travail, indique la directrice. Lamairie nous accom- pagne pour renouveler lematériel numérique quand cela est néces- saire. Lorsque nous avons des besoins particuliers (matériel pédagogique, travaux), nous pou- vons compter sur la réactivité de la mairie et de l’association des parents d’élèves Les Petits Fala- ray” indique la directrice. Loray a financé il y a peu la créa- tion d’un périscolaire avec can- tine en liaison chaude pour éviter que les enfants prennent le bus durant la pauseméridienne pour se rendre à Flangebouche. n

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L’école de Loray, rénovée à l’intérieur, mais pas à l’extérieur.