Journal C'est à dire 272 - Mai 2021

V A L D E M O R T E A U

En bref…

La Ville lance ses premières voies cyclables Morteau

l Racontotte Le numéro 116 de La Racon- totte, la revue nature et tra- ditions comtoises est sorti avec une belle reproduction du peintre Paul Decrind en couverture. En vente 6 euros chez les marchands de jour- naux. l Bijoux À découvrir du 5 au 20 juin au Château Pertusier de Mor- teau, une exposition de bijoux, horloges, savoir-faire horloger du Haut-Doubs avec des perles de Tahiti, par le créateur mortuacien d’origine tahitienne Emmanuel Faaitoa. Ouvert tous les jours de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures Entrée libre. l Fleurissement Organisé par la Ville de Mor- teau, le concours des jardins, fenêtres et balcons fleuris se fera comme l’an dernier sans inscription préalable. Il suffit d’embellir ses extérieurs pour participer. Le jury se réunira en juillet pour parcourir toutes les rues de la ville et désigner les lauréats qui seront contac- tés à la suite de cette visite.

Les deux premiers aménagements concerneront la rue de la Louhière et l’avenue Charles de Gaulle, deux artères qui convergent vers le lycée. Le début d’un plus vaste plan dédié aux mobilités douces.

L a création de voies cyclables rue de la Lou- hière et avenue de Gaulle sera réalisée en ce mois de juin à Morteau. Une bande cyclable de part et d’autre de ces deux artères du centre- ville. Ces travaux sont la pre- mière étape d’une plus ambi- tieuse politique en faveur des mobilités douces que la muni- cipalité de Morteau a souhaité initier. “Les travaux qui seront réalisés en juin consistent à créer

vélos vers la gare. Nous consa- crons 60 000 euros à ces premiers investissements” développe Cédric Bôle, le maire de Mor- teau. Si ces deux premières opérations s’avèrent concluantes, l’opération pourrait être reproduite dans d’autres rues de la ville. La créa- tion de ces deux bandes cyclables aura un autre avantage : la réduction de la vitesse des véhi- cules, liée au rétrécissement de la chaussée de ces deux voies,

et notamment la rue de la Louhière où les excès de vitesse sont fré- quents. La dynamique est lancée et le maire de Morteau l’affirme : “Dans les années à venir, nous continuerons à

des voies cyclables, c’est- à-dire des bandes maté- rialisées sur la chaussée, et réservées aux vélos. Il ne s’agit pas de pistes cyclables à proprement parler comprenant une séparation avec la

Une nouvelle passerelle cyclable enjambant le Doubs.

La rue de la Louhière sera une des premières concernées par l’aménagement de voies cyclables.

munes de Morteau et de Mon- tlebon travaillent de concert avec la communauté de com- munes du Val de Morteau pour finaliser cette année également la création d’une voie cyclable entre les deux communes, “avec la création programmée d’une passerelle enjambant le Doubs entre la Serac et le stade. Cette autre phase de travaux se dérou-

lera au printemps prochain” pré- cise le maire-président. Autre projet mortuacien : le ren- forcement des cheminements piétons dans la ville, avec une signalétique appropriée qui indi- quera les distances à pied entre différents secteurs de la ville afin de “montrer que tout est accessible facilement à pied au centre-ville” note M. Bôle. L’ap-

partenance de Morteau au réseau national des “Petites villes de demain” permettra à la Ville d’obtenir des finance- ments publics complémentaires pour mener à bien ces projets de mobilités douces, à travers un plan d’investissement qui sera étalé sur plusieurs années. n J.-F.H.

chaussée. Nous devons nous adapter à la configuration et à la largeur des deux rues que nous avons ciblées pour démar- rer. Cette première opération sera complétée par l’installation de plusieurs accroche-vélos dans la ville et d’un petit parking à

développer le réseau cyclable à Morteau, c’est une tendance de fond. Il faut impérativement don- ner plus de place aux mobilités douces qui comprennent aussi les déplacements piétons.” Parallèlement à ce chantier purement mortuacien, les com-

“On est toujours dans l’attente d’un arrêté de protection” Soucieux de préserver cette spécificité jurassienne que sont les affleurements rocheux détruits parfois sans discernement par les aménageurs et les agriculteurs, le collectif “Pour les paysages du Massif Jurassien” continue à faire pression pour obtenir un cadre juridique beaucoup plus protecteur. Entretien avec Guy Pourchet, porte-parole du collectif. Environnement Concours photo sur les affleurements rocheux

destruction d’affleurements rocheux. Cela représente aujourd’hui 91 dossiers. Pour autant, on continue à faire des signalements à la D.D.T. ou à l’Office Français pour la Biodi- versité (O.F.B.) sans avoir de retour. On sait pertinemment que certains travaux sont réa- lisés sans autorisation. On vou- drait que ces demandes préalables soient chit dans ce sens mais en limi- tant la diffusion des informations aux seuls membres de la com- mission regroupant tous les acteurs concernés par le sujet. On réclame une publicité, ce qui signifie rendre publiques les interventions sur ces milieux sensibles. Cela viendrait com- pléter le dispositif existant. Càd : Cela signifie qu’il reste encore des choses à amélio- rer ? G.P. : Tout à fait. On s’interroge par exemple sur l’appréciation qualitative des travaux. Il y a très peu de refus dans les demandes et beaucoup d’avis avec des préconisations dans le publiques, affichées ou consultables comme un permis de construire ou une déclaration de travaux. On sait que l’administration réflé-

choix de la date qui peut être flexible selon les conditions cli- matiques, sur la profondeur de l’intervention limitée à la surface du terrain. Si celui qui effectue le chantier déroge aux préconi- sations, on n’est pas certain qu’il puisse être poursuivi avec cette déclaration de travaux, sauf s’il détruit l’habitat d’une espèce

C’ est à dire : Quel bilan peut-on tirer aujourd’hui de l’évolution de

destruction d’habitats d’espèce protégée qui feront l’objet de sanctions. Càd : Le collectif fait des émules ? G.P. : Il comprend maintenant deux antennes dans le Doubs et le Jura.On dissocie les territoires dans un souci de proximité en sachant aussi que les arrêtés de protection d’habitats naturels s’appliquent uniquement à l'échelle départementale. n Propos recueillis par F.C. Le Collectif pour les Paysages du Massif jurassien et Jura Nature Environnement organi- sent ce printemps, jusqu’au 30 juin, le concours “A’fleur de roche” afin de valoriser la richesse, la beauté et la diversité des affleurements rocheux et leur intérêt dans le paysage ainsi que leur importance pour la bio- diversité. Les photos doivent s’inscrire dans trois catégories : flore, faune et paysage. Toutes les informations sur le site : https://www.jne.asso.fr/ n

la réglementation adoptée en octobre 2019 sur l’usage du casse-cailloux ? Guy Pourchet : Depuis cette

date, rappelons qu’il faut déposer une demande préalable à la Direction Départementale des Territoires (D.D.T.) avant toute

protégée. C’est pour- quoi on insiste pour avoir un arrêté de pro- tection des affleure- ments rocheux.Àpartir de là, la demande de travaux devient une obligation. En 2020,

“56 contrôles ont été menés suite à des signalements.”

l’O.F.B. a dressé huit constats de retournement de prairie en zone Natura 2000 et la moitié ont fait l’objet de poursuites. L’approche qualitative permet de mesurer les conséquences sur la biodiversité après les travaux. On demande un atelier bilan qui soit fait sur le terrain avec tous les acteurs. Càd :Avez-vous des informa- tions sur les contrôles ? G.P. : En 2020, 56 contrôles ont été menés suite à des signale- ments. Cela représente en sur- face 34 hectares d’affleurement rocheux. C’est loin d’être anodin. Sur tous ces contrôles, il y a eu seulement deux cas avérés de

“On vou- drait que toutes les demandes de travaux sur les affleure- ments rocheux soient rendues publiques”, observe Guy Pourchet, porte-parole du collectif pour les paysages du massif jurassien.

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