Journal C'est à dire 270 - Février 2021

D O S S I E R

À peine lancé, déjà surchargé Avoudrey Romain Goguel poursuit, seul, l’activité de son papa après le départ en retraite de ce dernier. Le plus dur fut de trouver les informations administratives durant la crise sanitaire. Pour le reste, ça roule…

D ans son atelier basé à Avoudrey, l’odeur du bois fraîchement coupé embaume le local. Romain Goguel s’excuse presque de n’avoir pu ranger les quelques lattes encore posées

ans et qui lui lègue une “clien- tèle” après avoir fait valoir ses droits à la retraite l’an dernier. Se lancer durant la crise sani- taire ne fut pas une partie de plaisir pour le menuisier-ébé- niste : “La période n’était pas

au sol. L’artisan qui s’est lancé en juin 2020 est submergé de travail mais ne s’en plaint pas. À 30 ans, ce jeune père de famille a décidé de suivre les traces de Jean-Louis, son papa, qui lui a tout appris durant onze

Romain Goguel, menuisier-ébéniste dans son atelier d’Avoudrey dispose d’un matériel performant.

Doubs, en neuf ou en rénovation. Il a la confiance de construc- teurs de maison, ce qui lui per- met de remplir son carnet de commandes. Finalement, la crise sanitaire a peut-être eu l’effet inverse dans le bâtiment : elle a incité les particuliers à rénover leur domicile. C’était finalement la meilleure année pour se lancer ! Romain sait également créer des meubles mais il a pour le moment mis cette activité de côté car elle est très chrono- phage. n E.Ch.

“J’ai été formé à la bonne école, souffle Romain en guise de remerciement à son paternel. Je me concentre

la plus simple pour recueillir des conseils, convient Romain. Au départ, je pensais reprendre

l’entreprise de mon papa mais finalement, on m’a conseillé de créer mon entreprise. Je loue aujourd’hui l’atelier qu’oc- cupait mon père” explique-t-il.

aujourd’hui sur la pose et beaucoup moins sur la création de meubles car la concurrence est rude dans ce domaine” témoigne-t-il. Ce qui l’a

“La liberté d’être à mon compte.”

Formé au lycée Toussaint-Lou- verture de Pontarlier, Romain a obtenu son B.E.P. menuisier avant de travailler onze ans avec son père à la pose d’esca- liers, de fenêtres, de parquets, ou à la création de meubles.

poussé à se lancer ? “C’est la liberté d’être à son compte” répond l’artisan d’Avoudrey qui travaille avec des produits locaux. Son carnet de com- mandes, bien rempli, le conduit sur des chantiers dans le Haut-

Pour sa première année à la tête de l’entreprise, le jeune menuisier ne manque pas de travail.