Journal C'est à dire 268 - Décembre 2020

D O S S I E R

Un nouveau chapitre pour les librairies Morteau À l’arrêt pendant un mois, la plupart des librairies ont fonctionné grâce au “clic and collect”. Elles sont désormais dans la dernière ligne droite pour tenter de rattraper le temps perdu.

O n n’a jamais autant parlé des livres et de leurs bienfaits que depuis ce deuxième confi- nement. Pour les libraires, et même s’ils n’avaient pas pu rouvrir avant le 1 er décembre, c’est évidemment une aubaine. Dès le soir du 29 octobre, la librairie Les Trois Souhaits avait remis en place son “clic and collect” testé en mars dernier et cette fois, “les

beaucoup plus chronophage. Pour une quantité de travail plus importante, nous sommes arrivés à faire 35 % du chiffre d’affaires pour novembre” note Cécile Royer. Si l’activité n’a pu être maintenue à un niveau suffisant, la patronne souligne avec joie “le vrai esprit de solidarité qu’on a ressenti pen- dant cette période et qui se confirme actuellement. Les clients ont eu à cœur fou au téléphone. Un choix stratégique. “On n’est pas chaud pour s’investir dans la gestion d’un site de vente en ligne. Cela implique d’avoir un œil en permanence sur le stock” , note Élisabeth Jacquart. Si l’équipe de la librairie se sent bien sou- tenue par les clients locaux, ce fonction- nement téléphonique avec préparation des colis à livrer ou à venir récupérer sur place s’est avéré très chronophage et peu rentable. “En, novembre, on était à 20 % de l’activité habituelle” , poursuit la libraire qui a néanmoins fait appel à des renforts pour le rush de fin d’année. Depuis la réouverture, elle a repris ses couleurs de Noël. L’occasion d’aller décou- vrir les derniers prix littéraires, les livres de jeunesse et autres beaux livres qui font l’actualité des libraires en cette fin d’année. n

clients ont vraiment répondu présents” se réjouit Cécile Royer, la gérante de la dernière librairie indépendante mor- tuacienne. Par mail ou par téléphone, l’équipe des Trois Souhaits a répondu aux nom- breuses sollicitations, insuffisant tou- tefois pour faire un bonmois de novem- bre. “Ce système de vente était indispensable pour nous mais il est

Même constat à Pontarlier Après la colère, place à l’adaptation à la librairie “Le temps d’un livre” où l’on passe beaucoup de temps au téléphone à honorer les commandes en croisant les doigts pour que les clients soient fidèles au rendez-vous de Noël.

Cécile Royer, gérante de la librairie Les Trois Souhaits à Morteau.

de nous soutenir, c’est très réconfortant” dit-elle. Pour la réouverture, les mesures sani- taires ont encore été renforcées : plexi-

que les clients n’attendront pas les der- niers jours avant Noël. Il est impératif pour nous de ne pas rater décembre sans quoi on ne pourra jamais plus

L es choses avaient pourtant bien com- mencé suite à l’ouverture en juillet dernier de cette librairie du centre- ville. “On a fait un bon démarrage, explique Élisabeth Jacquart qui gère l’entreprise avec Michaël Mention. On enregistrait une croissance régulière avec de nou- veaux clients. On a pu recruter deux sala- riées : Adeline en août et Elsa en sep- tembre.” De quoi voir l’avenir sereinement sachant par exemple que la reconquête des lecteurs suisses qui représentaient

glas toujours présent aux caisses,marquage au sol réac- tualisé, délocalisation de l’es- pace paquets-cadeaux et limi- tation du nombre de clients présents en même temps, “sachant que notre magasin fait 270 m 2 , c’est assez simple de réguler les flux.”

écouler les stocks de livres sortis à la rentrée” ajoute Cécile Royer. Si le rattrapage du chiffre d’af- faires semble compliqué à atteindre d’ici la fin de l’année, Cécile Royer reste persuadée que cette double crise sanitaire

jusqu’à un tiers de la clientèle à l’époque de la librairie L’Intranquille est encore à ses balbutiements. Le second confinement a mis un coup d’arrêt à la dynamique, suscitant d’abord un sentiment de colère. “C’est inadmissible qu’on ait été fermé surtout quand on sait que les enseignes de jardinage étaient accessibles. Comme si le terreau était plus essentiel qu’un livre.” Pas d’autre choix que de s’adapter. À défaut d’avoir un site web, l’équipe a passé un temps

35 % du chiffre d’affaires habituel en novembre.

aura eu deux mérites : celui de recon- sidérer les livres comme des biens essentiels et de rappeler l’importance des librairies et plus largement des commerces indépendants dans le tissu économique du Haut-Doubs. n J.-F.H.

Reste à savoir si décembre, qui a très bien démarré, sera à la hauteur des espérances sachant que “ce mois compte double d’habitude par rapport aux autresmois de l’année.On s’était préparé à faire des grosses journées et j’espère

(4 place de la vice rance Ser à la Maison F teau déménage AM de Mor P La C

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