Journal C'est à dire 268 - Décembre 2020
D O S S I E R
Simon Saveurs attend les fêtes avec impatience Morteau Le traiteur mortuacien mise sur Noël pour redorer une année 2020 fortement perturbée. La fin d’année est la période à ne pas rater pour la profession.
C omme un symbole, il avait décidé de décorer sa vitrine aux couleurs de Noël dès la mi- novembre. Histoire de donner un peu de rêve et d’espoir à ceux que le confinement aura affaiblis moralement. Lui-même aurait des raisons légitimes de se plain- dre car l’activité traiteur n’aura pas été à la hauteur des espé- rances cette année. “Nous avions 18 mariages prévus cette année,
Heureusement que la boucherie a continué à fonctionner sans interruption. “Nous avions gagné de nouveaux clients pendant le premier confinement dont cer- tains continuent à venir” dit-il. Son challenge aujourd’hui est de réussir les fêtes avec toute la logistique que cette période implique dans un contexte où les fournisseurs eux-mêmes sont un peu déboussolés. “Actuellement, je passe presque plus de temps au télé- phone qu’avec un cou- teau à la main. L’enjeu est de savoir sur quels fournisseurs nous pourrons compter avec des filières qui ont été bouleversées par cette crise” note Anthony Simon. Simon Saveurs aborde donc cette fin d’année avec un mélange d’appréhension et une motivation décuplée. “Je pense que les gens ont besoin et envie de se faire plaisir. J’espère qu’on
va avoir du monde et je me réjouis d’aborder cette période qui reste particulière tous les ans.” Notamment du point de vue logistique où la boucherie mortuacienne déploie une orga- nisation hors norme pour gérer les quelque 1 200 commandes qu’elle aura à traiter les dix derniers jours de l’année. “Nous avons d’ailleurs un logiciel spé- cifique pour gérer les com- mandes et le retrait des colis, avec un semi-remorque réfrigéré aménagé à l’arrière du magasin où sont stockées les commandes.” Plus que jamais, Anthony Simon souhaite réussir ce virage cru- cial pour une entreprise comme la sienne. Cette année, le chal- lenge est double pour lui car le jeune entrepreneur a racheté cet été la boucherie de Noël Myotte à Valdahon. La quin- zaine de salariés de Simon Saveurs est prête à en décou- dre. n J.-F.H.
seuls trois ont pu se tenir, tous les autres ont été reportés à l’an- née prochaine. Et sur les trois qui ont été maintenus, la jauge était entre 20 et 40 invi-
“Un logiciel spécifique pour gérer les commandes.”
La brigade de Simon Saveurs se tient prête à gérer les commandes comme sur cette image de Noël dernier.
tés au maximum” indique Anthony Simon, le jeune patron de cette boucherie-charcuterie- traiteur ouverte en 2017. Même chose pour l’activité trai- teur à destination des entre- prises et des collectivités : elle est quasiment tombée à zéro.
La Ville débloque 20 000 euros pour soutenir la quinzaine de Noël Maîche La décision a été votée à l’unanimité du conseil municipal. De quoi booster la consommation locale ici aussi, et le moral des commerçants.
L’énorme succès des chèques Morteau Cadeaux Commerce
l’opération Morteau Cadeaux : “Il y a évidemment ce coup de pouce de la mairie, mais aussi le fait que c’est une bonne formule pour ceux qui ne souhaitent pas aller dans les magasins en ce moment à cause de la crise sani- taire et c’est aussi un outil idéal pour soutenir le commerce local et ça, les consommateurs l’ont bien compris.” Si les particuliers sont les plus nombreux à commander des Morteau Cadeaux cette année, les entreprises et collectivités ne sont pas en reste. Les pom- piers de Morteau, l’A.D.M.R. ou encore l’A.D.A.P.E.I. ont fait appel à ce service récemment. De quoi redonner de l’espoir à des commerçants du centre-ville dont certains sont toujours à la peine malgré la réouverture récente des commerces. Pour toute commande, une seule adresse : morteau-cadeaux.fr n J.-F.H.
S ylviane Bideaux, l’ani- matrice de Morteau Votre Ville, passe une bonne partie de ses jour- nées à préparer des commandes de chèques Morteau Cadeaux. “Heureusement que le salon de thé “Un monde à part” où je tra- vaille est fermé en ce moment, sinon je n’aurais pas le temps de tout faire !” sourit la com- merçante. Ce jour-là, elle venait encore de préparer 22 com- mandes, émanant essentielle- ment de particuliers séduits par ce concept lancé l’année dernière et qui permet de consommer ces chèques-cadeaux auprès de tous les commerçants partenaires, y compris sur la zone commer- ciale. Le nombre deMorteau Cadeaux vendus par M.V.V. à l’approche des fêtes “atteint les 100 000 euros. C’est un énorme succès” se félicite Sylviane Pilotée par l’association Morteau Votre Ville, l’opé- ration Morteau Cadeaux a été dopée cette année par un coup de pouce de la Ville à hauteur de 20 % du montant des chèques.
Bideaux. Si le succès est autant au rendez-vous en cette période si particulière, c’est aussi grâce au coup de pouce de la Ville de Morteau qui a décidé d’ajouter 20 % de la valeur des chèques pour tout achat jusqu’au 31 décembre (dans la limite des stocks disponibles). Pour 500 euros de Morteau Cadeaux achetés, le client repart avec 600 euros. Un coup de pouce particulièrement bienvenu pour le commerce local. Sylviane Bideaux a d’autres explications pour comprendre le succès de
“Consommez local, c’est vital” appellent les commerçants maîchois (photo Ville de Maîche).
T out a débuté avec le nouveau confinement : les commerces non ali- mentaires baissaient leurs stores et étaient à nou- veau plongés dans la tour- mente. Les inquiétudes sont nombreuses chez les profes- sionnels, relayées en haut lieu par les élus de la République. Régis Ligier, maire de Maîche, a mesuré la tragédie écono- mique qui se joue notamment sur son territoire. Il a rencontré les commerçants à plusieurs reprises au cours des dernières semaines. Il s’est associé aux dispositions économiques prises par la Communauté de Com- munes du Pays de Maîche. Il soutient aussi l’engagement “Consommez local, c’est vital”. Il était d’ailleurs aux côtés des commerçants lors de leur ras-
semblement du 7 novembre dernier sur l’esplanade de la Mairie. Le maire a aussi réfléchi avec ses adjoints à ce qui pourrait être fait par la Ville de Maîche pour apporter un soutien finan- cier aux “petits” commerces et ainsi redynamiser l’activité économique. C’est ainsi que l’idée d’offrir des bons d’achat lors de la quinzaine commer- ciale de Noël, organisée par l’association de commerçants Maîche En Vie, a vu le jour. “Tous les commerces de proxi- mité pouvaient être concernés par cette action, qu’ils soient ouverts ou pas pendant le confi- nement, qu’ils soient ou non adhérents à l’association de commerçants. Notre projet est aussi d’offrir un bon d’achat à toutes les personnes de 85 ans
et plus. Il sera glissé dans leur traditionnel colis de Noël offert par la Ville de Maîche” indique Régis Ligier. Ce projet a été présenté lors de la séance du Conseil muni- cipal du 16 novembre. Le maire a sollicité un accord de principe aux élus afin que ce finance- ment puisse être intégré au budget qui sera voté le 14 décembre. C’est donc una- nimement et solidairement que le Conseil municipal a décidé de débloquer la somme de 20 000 euros. “Le travail doit maintenant se poursuivre avec les représentants des commer- çants pour que tout soit prêt pour les tirages au sort qui doi- vent avoir lieu au cours de la quinzaine commerciale de décembre” ajoute la municipa- lité. n
La barre des 100 000 euros de Morteau Cadeaux vendus a été atteinte.
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