Journal C'est à dire 263 - Juin 2020

D O S S I E R

Entreprise implantée dans le Haut Doubs depuis 1907, Filiale du groupe Keolis, leader du transport public de voyageurs

APRÈS LA CRISE SANITAIRE,

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LES ESPOIRS DE REPRISE ÉCONOMIQUE

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Le Haut-Doubs à l’arrêt pendant deux mois : la situation inédite et dramatique a touché tout le monde au cœur. La sidération a fait place à un formidable élan de solidarité autour du travail fourni par les soignants et tous ceux qui étaient les soldats de la première ligne. Maintenant que la crise sanitaire est (peut-être) derrière nous, c’est une autre crise, économique cette fois, qu’il faut affronter. Comment les dif- férents secteurs de l’économie dans le Haut-Doubs envisagent la reprise ? C’est tout l’objet de ce dossier “de rentrée”.

Santé

Vers la fin de l’épidémie Le Haut-Doubs a vécu ses heures noires au cœur de l’épidémie de Covid-19. Début juin, le plus dur semble derrière nous. Le bilan sanitaire de l’épidémie se chiffre à un millier de morts

F in mai, l’Agence régionale de santé de Bourgogne-Franche- Comté, toujours prudente, pou- vait affirmer : “La baisse des tensions hospitalières se confirme en Bourgogne-Franche-Comté où la maî- trise de l’épidémie repose sur le dépistage pour casser les chaînes de transmission du virus, et sur les bonnes conduites de tous.” soins de la région pour des formes graves du coronavirus, dont une soixantaine en réanimation. Toujours à la même date, on recensait près d’un millier de morts du virus en milieu hospitaliers, auxquels il convenait d’ajouter près de 650 dans les établissements médico- sociaux de la région. Point positif : plus de 3 100 sorties d’hospitalisation étaient comptabilisées à l’échelle régionale. Après les tensions hospitalières, la nou- velle stratégie est toujours en vigueur. “La stratégie de la sortie du confinement consiste désormais à tester et isoler les personnes porteuses du Covid-19 et leurs contacts rapprochés. Cette stratégie À cette date, l’autorité sanitaire faisait état d’environ 650 patients encore pris en charge dans les établissements de

poursuit sa dynamique” note l’A.R.S. qui confirmait en une semaine fin mai la montée en puissance de la phase de tests : “Au cours des 7 derniers jours, près de 9 800 résultats de tests de dépis- tage ont ainsi été enregistrés, dont 122 positifs, dans tous les départements de la région” note l’autorité de santé. Dans

le Doubs en une semaine, près de 1 900 tests avaient été menés, pour une trentaine de résultats positifs. Cette stabilisation apparente de la situation ne signifie pas

“Nous devons toujours redoubler de vigilance.”

pour autant l’autorisation de se relâcher : “Le virus est toujours là, avec son poten- tiel de dangerosité. En ces longs week- ends de finmai-début juin, nous devons redoubler de vigilance et respecter l’en- semble des mesures barrières, notam- ment le port du masque grand public, lorsque la distance physique minimale d’un mètre ne peut être respectée” mar- telait encore leministère des Solidarités et de la Santé. L’amélioration de la situation sanitaire est confirmée à l’échelle départementale par la directrice générale du C.H.U. Minjoz à Besançon, un établissement qui a accueilli de nombreux patients

Chantal Carroger, directrice générale du C.H.U. Minjoz à Besançon : “On tend clairement vers un retour à la normale.”

le répètent : le comportement de chacun et le respect des règles sanitaires sont les clés de voûte d’un retour à la nor- male. n J.-F.H.

originaires du Haut-Doubs depuis le début du mois de mars. “Nous sommes évidemment toujours sur le qui-vive et s’il y avait un rebond de l’épidémie, nous serions prêts. Mais on tend clai-

rement vers un retour à la normale” confirme-t-elle. Espérons que la situa- tion en ce début du mois de juin ne soit pas démentie dans les semaines ou les mois à venir. Les autorités sanitaires