Journal C'est à dire 254 - Mai 2019
L E P O R T R A I T
Villers-le-Lac
Manon Bohard en quête de vérité longue distance Sur les traces de son père
D e retour de Madère où elle a terminé seconde féminine d’un trail de 85 km, 14 ème au scratch sur Patrick Bohard, l’inusable champion d’ultra-trail du Chauffaud, Manon Bohard, 27 ans s’est prise au goût de l’effort grand format avec plaisir et réussite.
500 participants,Manon Bohard ne semble pas du tout marquée par l’épreuve. Elle a déjà à l’es- prit sur d’autres courses dont la longueur varie entre 80 et 110 km. Au programme de l’été figurent, par exemple, le 90 km du Mont-Blanc, la version allé- gée de l’U.T.M.B. avec les 101 km de la C.C.C. (Courmayeur-Cham- pex-Chamonix). “Je me sens bien sur le trail longue distance. J’ai
ner la santé. Je n’ai pas vraiment de champion référence même si je sais aussi apprécier la valeur des exploits d’un traileur comme Kilian Jornet” dit-elle. Prendre du plaisir à souffrir ne s’improvise pas, la jeune athlète sait s’y préparer. Elle s’entraîne 14 heures par semaine avec trois journées à deux séances. Depuis janvier, elle a pris attache d’un entraîneur en la personne de
toujours préféré l’endurance et j’espère bien basculer vers l’ul- tra-trail à plus ou moins long terme.” Bon sang ne saurait mentir. Un destin sportif qui n’est pas sans rappeler celui de son père Patrick Bohard qui réalise encore d’authentiques exploits. “Pour moi, c’est vraiment un exemple de sportif qui sait aller au bout de lui-même sans se rui-
op5snadstnesérP.ellerutan nuriovuomorpedétnoloval elbatirévenutse’c,nagolsnu neibtseerreiPedlinruoFeL PPOLEVÉD EUBIRTNOCTE RSUONZENEV !TNEME T-REISSITÂP eriotarobalertonruopsnohc tenaneR,elcoLeL,sdnoFed RUETIAR reitémnosrapénnoissaP- ecneirépxesnasuoceva môlpidruetiart-reissitâP- é norffosuovsuoN oitacirbafedsedohtémsel :s selartsecnan avatahca’dsnoitidnocseD- manydtnemennorivnenU- sesuegatn serda’làtelpmoc odertovsuonzesserdate tecedzetiforP suossed-ices !ecnahcet edrusdne-keewnuégnoC- xu
ERTONÀR ERDNIOJE
Philippe Monnier-Benoit, le pré- parateur physique de l’E.S.B.- F., le club de hand bisontin. Ne négliger aucun détail. Pas encore pressée de fonder une famille, celle qui convolera cet été en justes noces a fait du trail son loisir préféré. “C’est ma seconde priorité après le travail, précise cette diététicienne-nutritionniste qui exerce à Besançon au sein du Réseau de Prévention et Prise en charge de l’Obésité Pédiatrique. Une pro- fession assez complé- mentaire de sa passion de la longue distance où l’alimentation occupe une place prépondé- rante avant, pendant, voire après la course. Avec l’engouement autour du trail, Manon Bohard est de plus en plus sollicitée pour apporter ses compétences nutritionnelles lors des stages ou dans le cadre de conférences, animations ou événements sportifs. Avec d’au- tres spécialistes sportifs ou de la santé, elle fait partie de l’en- cadrement du groupe Grand Besançon Trail Académie, une structure qui accompagne six jeunes espoirs régionaux de la discipline. “J’apporte des conseils aux sportifs qui ont parfois ten- dance à se restreindre le temps de la préparation d’un objectif puis à se relâcher. Je retrouve d’ailleurs ce comportement chez les enfants en proie à des pro- blèmes de surpoids. J’essaie de faire passer le message qu’on peut manger de façon équilibrée tout en se faisant plaisir.” Une éducation alimentaire qu’elle a reçue assez naturelle- ment en grandissant à l’auberge revuortertnatiahuoste sdnoF-ed-xuahCaLed -rehcersuon,dolliatroC erutadidnacedreiss xuahCalà,etnevedstni teeniasnoitatnemilae ruseédnofeihposolihp teengiesneenu’uqsulp
Deux ans après avoir choisi de se lancer sur le trail longue distance, Manon Bohard obtient déjà de beaux résultats.
du Chauffaud exploitée par ses parents sur les hauteurs de Vil- lers-le-Lac. “De là vient peut- être mon intérêt pour la nutrition même si paradoxalement, je ne faisais jamais à manger” , pour- suit celle qui s’est bien rattrapée depuis par goût et aussi par commodité professionnelle. Manon qui vit aujourd’hui à Besançon reste très attachée au Chauffaud. Un environnement montagnard idéal pour les sports régionale de ski de fond tout en suivant également un joli par- cours dans le judo. “J’étais arri- vée à un niveau où je devais faire un choix et j’ai alors privilégié le kimono.” Sa carrière sur les tatamis l'amè- nera à disputer des compétitions de niveau national jusqu’à la blessure fatale à la main. Elle met alors en suspens le sport de haut niveau pour finaliser ses études. Elle ne résiste pas longtemps aux sensations du footing et finit par renouer avec la compétition depuis deux ans et demi. “Je m’épanouis complè- tement dans le trail longue dis- tance. Pendant ce type d’effort, on a le temps d’échanger avec les coureurs. On a aussi des moments à soi. J’aime assez l’idée qu’on puisse aller d’un point A à un point B par ses propres moyens. Ce qui me motive, ce n’est pas de battre mes autres mais de me surpasser.” Le goût de l’exploit individuel. n F.C. de plein air qu’elle pra- tique depuis sa plus tendre enfance : course à pied,V.T.T., ski.À l’âge de l’adolescence, elle intègre la sélection
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Bon sang ne saurait mentir.
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