Journal C'est à dire 254 - Mai 2019

A G E N D A

“Je me sens armé pour faire ce métier” À l’occasion de la sortie de son album éponyme, Lilian Renaud revient sur le devant de la scène, heureux de retrouver son public. Musique

Lilian Renaud sera en concert à l’église de Maîche le 14 juin, le 15 juin à Poligny, le 22 juin à Micropolis et le 15 août à Ornans.

undouble album ! Les sept chan- sons en anglais sont autobiogra- phiques.Ell es parlent davantage de mes failles, de la façon dont je veux m’en sortir. C’est Lee Catterson qui a écrit ces textes. Les chansons en français sont plus ciblées, plus thématiques. L’album est le résultat de deux ans de travail avec LeeCatterson et Angela. Càd : Une des chansons s’in- titule “Jem’appelleBrahim”. Qui est Brahim ? L.R. : C’est une chanson sur l’im- migration.Elle raconte l’histoire d’un père de famille poussé par la guerre, qui quitte son pays avec son enfant. “Je m’appelle Brahim”, fait écho à une triste réalité, celle des migrants qui tentent, au péril de leur vie, de traverser la Méditerranée. On ne peut pas laisser mourir ces gens en mer aujourd’hui. Càd : “Quoi de plus beau” est un titre qui parle du suicide chez les agriculteurs. C’est un sujet qui vous tient à cœur ? L.R. : C’est une cause qui me touche.Je me sens prochede ce mondeagricole.Nous avons la chancedans notre région d’avoir lesA.O.C.quiprotègent lesagricul-

C’ est à dire : Votre nou- vel album “Lilian Renaud” est sorti le 17 mai. Dans quel état d’es- prit êtes-vous ? LilianRenaud : Je suis à la fois content et soulagé, excité aussi par la sortie de cet albumqui me tient à cœur. Je crois qu’il y a une attente, je le sens dans les retours du public et des médias. J’ai la chance de pouvoirme lancer dans un nouveau projet parce qu’il y a une vraie base fan. Càd : Vous avez décidé de vous mettre en retrait de la scène après The Voice et les deux albums qui ont suivi. Votre famille vous a entouré pendant cette période diffi- cile. Avez-vous reçu des sou- tiens du monde artistique ? L.R. : C’est moi qui ai décidé d’éteindre mon portable, de me mettre en retrait. Mais les gens du métier ne m’ont pas lâché. Ils ont toujours pris de mes nou- velles car ils ont été acteurs de mon succès. Matthieu Grelier, le producteur de The Voice, fait partie des personnes qui sont restées présentes. J’ai eu des échanges avec Zazie, avec Nikos qui m’a adressé des messages

de soutien. Il y a dans ce métier des gens très bien. Càd : Le public ne s’est pas détourné de vous pendant votre absence. Comment l’ex- pliquez-vous ? L.R. : Le fait de dire la vérité, d’être authentique est important aux yeux des gens. J’ai besoin d’être honnête, je pense que ça se ressent. Càd : Comment allez-vous désormais ? L.R. : Je reste un hypersensible avec ses doutes et ses défauts. Mais je me sens armé désormais pour faire cemétier. Je suis bien ! Je me rends compte aussi de la chance que j’ai eue de vivre l’ex- périence The Voice, et de la chance que j’ai de pouvoir vivre de la musique aujourd’hui. J’ai besoin de reprendre mon destin en main. C’est aussi simple que cela. Le fait de contrôler mon image et ma musique suffit à mon bien-être. Càd : Cet album éponyme est donc une naissance plus qu’une renaissance ? L.R. : C’est peut-être ma plus grande frustration. Car cet CADEA ÈQUES OMP RÉC TSA BESA DE VILLE AMEDI 8 JUIN TRE AR P OMMERÇANTS C

album, j’aurais pu le faire juste après The Voice si on m’avait écouté. C’est quelque chose que j’aurais pu offrir dès le début. Je ne crache pas dans la soupe. Mes deux premiers albums ne sont pas là pour rien. Il a fallu passer par cette étape. Je me sens bien pour repartir.Vivre la vie est la solution à la vie. Càd : Vous êtes parti en Irlande pour vous ressourcer et finalement écrire cet album… L.R. : Je suis parti là-bas avec ma voiture, en emportant un petit home studio. Je me suis installé dans un endroit à une quinzaine de kilomètres des côtes. Je suis allé là-bas pour marcher, pour prendre l’air, pour perfectionner mon anglais et retrouver l’anonymat. Cela m’a fait du bien. Les mélodies de cet album sont nées lors de ce voyage. Càd : L’album compte 16 titres dont 7 en anglais. Vous l’avez enregistré à Ornans avec Lee Catterson. C’était important pour vous de chan- ter dans ces deux langues ? L.R. : J’aurais presque pu faire

teurs. Je parle là du “croissant laitier”, une zone géographique où il y a une forte densité de pro- ducteurs. Ils sont poussés à pro- duire plus, à traire plus pour cou- vrir les coûts de production, à faire de la moins bonne qualité pour au final, ne rien gagner. Cela va à l’encontre des valeurs pay- sannes. Ils finissent par craquer. Càd : Votre musique est à la fois folk et populaire. C’est un registre dans lequel vous continuerez à évoluer ? L.R. : J’assume à 100 % cette musique. J’aime le folk, la musique de la terre, le bluegrass, le folk celtique. Ce sont mes influences, qui sont toutefois plus difficiles à exprimer en français. J’aime aussi la variété.Cet album est le reflet de tout ce que je peux faire. C’est mon univers et c’est dans cet univers que je conti- nuerai à évoluer. J’aime chanter

pour tout le monde, et rester accessible dans ma musique. Càd : Pourquoi avoir choisi de tourner dans les églises ? L.R. : Je vais dans l’église avec l’idée deme rapprocher des gens. Des églises, il y en a partout. L’acoustique y est aussi adaptée pour mes concerts (N.D.L.R. : Lilian sera accompagné de Mar- lène Schaff, pianiste, Fabrice Ragot multi-instrumentiste, et de Bruno Daillon à la technique). J’aime aussi cette idée de ras- sembler des gens dans ces lieux de paix. Càd : Avez-vous eu des pro- positions pour faire du cinéma ou de la télévision ? L.R. : J’ai des propositions. Il y a des discussions, mais rien de concret pour l’instant. Toute expérience est bonne à prendre. n Propos recueillis par T.C.

Lilian Renaud Facebook officiel / Instagram officiel

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