Journal C'est à dire 254 - Mai 2019

V A L D A H O N - P I E R R E F O N T A I N E

Un caillou dans la chaussure pour la Croix-de-Pierre La communauté de com- munes accepte qu’un hôtel se construise dans la troisième tranche de la zone artisanale mais refuse une activité agri- cole. L’affaire pourrait se ter- miner au tribunal. Étalans

A près son insolente réus- site économique, la zone artisanale de la Croix de Pierre à Étalans doit gérer de potentiels conflits de voi- sinage. Difficile équilibre que celui des zones où l’activité d’une per- sonne peut gêner celle de l’autre. La communauté de communes des Portes duHaut-Doubs, propriétaire et compétente en matière de déve- loppement économique sur son ter- ritoire, a accepté la vente de terrains à un entrepreneur d’Ornans pour qu’il construise un hôtel,mais dans le même temps refuse à une société spécialisée dans le machinisme agricole d’acquérir une parcelle. Les deux entités ne peuvent-elles pas cohabiter ? “On ne peut pas implanter n’importe quoi, n’importe où, dans cette troisième tranche que nous voulons à haut niveau de services” répond le vice-président en charge du développement éco- nomique. L’argument ne convainc pas le por-

Un hôtel et une activité de machinisme agricole peuvent-ils cohabiter sur la troisième tranche de la Croix- de-Pierre ?

teur de projet qui s’estime mis sur la touche : “C’est l’incompréhension totale. Il y a trois ans que je me suis positionné, que j’ai travaillé avec

la justice une fois le délai de recours dépassé. Des pourparlers devaient être engagés entre les deux par- ties. En attendant, les demandes de promoteurs affluent pour s’installer dans cette tranche 3 qui domine la route nationale 57 Pontarlier- Besançonmalgré un prix du foncier qui augmente. Le mètre carré se négocie aux alentours de 30 euros quand ce prix était de 12 euros il y a 10 ans. Certaines sont sérieuses,

d’autres non. “Nous avons reçu une demande d’implantation d’une salle de spectacle à laquelle nous n’avons pas encore répondu. Nous avons également eu une sollicitation pour un restaurant et un espace dancing. Encore une fois, nous sommes là pour gérer, pas pour gaspiller du foncier” conclut François Cuche- rousset pour la C.C.P.H.D.À la col- lectivité de trouver le juste équi- libre. n E.Ch.

un architecte. Mainte- nant qu’un hôtel est là, on ne veut plus de moi. Cela voudrait-il dire qu’un hôtel est plus ver- tueux qu’une entreprise

“Une demande pour une salle de spectacle.”

agricole de machinisme et alimen- taire ?” interroge le promoteur qui n’a pas souhaité être cité. Il saisira

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