Journal C'est à dire 254 - Mai 2019

P L A T E A U D E M A Î C H E

La bérézina du foot sochalien Sport Club de cœur des amateurs du ballon rond dans le Haut-Doubs, le F.C. Sochaux-Montbéliard, 90 ans cette année, n’est plus que l’ombre de lui- même. Sa survie est en jeu.

La directrice du collège Saint-Joseph, chevalier des palmes académiques Maîche Après 26 ans dans le métier d’enseignante dont 19 ans en tant que chef d’établissement, Florence Stepcak s’est vue remettre les palmes académiques par Philippe Pillot, directeur interdiocésain de l’enseignement catholique.

date, Denis Sommer, député L.R.E.M. de la troisième cir- conscription duDoubs, a envoyé une lettre pour demander des éclaircissements sur le rôle de l’ancien président à l’ambas- sadeur de Chine en France ainsi qu’au ministère des Affaires étrangères et auminis- tère des Sports. Malgré cette union autour de la structure, de vives interro- gations demeurent. En cas de descente sportive, c’est tout un système, des emplois, qui seraient remis en cause.Au cas où les Sochaliens obtiendraient leur maintien au soir du 17 mai, un passage devant le gen- darme financier pour présenter les comptes financiers 2019 sera nécessaire. La partie n’est pas aisée… Pour beaucoup de supporters, les joueurs n’ont pas mouillé le maillot. Ils n’ont pas respecté la valeur “ouvrière” du F.C.S.M.Tout un symbole. n

D ans le Haut-Doubs, ils sont nombreux les amoureux du F.C. Sochaux-Montbé- liard à “descendre à Bonal” comme ils le disent si bien. Pour combien de temps encore ? Le plus ancien club de foot professionnel français qui a fêté en avril dernier son 90 ème anniversaire, vainqueur de deux Coupes de France et d’une coupe de la Ligue, vit une véri- table tempête depuis le rachat par Ledus, une société chinoise, devenue Tech Pro. Le président chinois Win Sang Li a finale- ment démissionné après 4 années à la tête du club et été remplacé par Frédéric Dong Bo. Il y a bien longtemps que Peugeot n’a plus de lien avec le ballon rond. Aujourd’hui en Ligue 2, le Lion navigue au fond du classement. Il n’est jamais tombé aussi bas, proche du National 1.À l’heure où nous bouclions ces lignes, il restait au F.C.S.M. un match à disputer chez lui à Bonal (vendredi 17 mai) face à Gre- noble pour sauver ou non sa peau en Ligue 2 dans un stade vide ! Un huis clos a en effet été prononcé par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel suite à des jets de fumigène par des supporters. Une “finale” pour sauver sa peau dans un stade sonnant creux, c’est inédit. Après les pétitions “Ne laissons

pas le F.C. Sochaux mourir” mises en ligne l’an dernier, un véritable climat d’insurrection règne dans ce stade “jaune et bleu” de 20 005 places, propriété de Pays de MontbéliardAgglo- mération. Président du supporter-club 12 sochalien, Jean-François Bonnet voit - malheureusement - ses inquiétudes se concrétiser : “Dès l’arrivée de cet investis- seur chinois, nous avons émis nos doutes. C’était un vœu de P.S.A. de se décharger du F.C. Sochaux mais aujourd’hui notre club est sous tutelle.” Des élus du Pays de Montbéliard sont montés au créneau pour défendre le club. Le dernier en

C’ est entourée de sa famille, de ses amis, de ses collègues et de Régis Ligier, le maire de Maîche, que Florence Stepczak a reçu, début mai, les palmes académiques. Lors de son élogieux discours, Monsieur Pillot a déclaré “être ravi qu’il existe encore des hommes et des femmes qui servent leur prochain et leurs institutions.” Il a ensuite retracé le parcours de Madame Stepczak : “Florence est née à Champagnole, a grandi à Mont- sous-Vaudrey et a effectué sa sco- larité au sein de l’établissement Mont-Roland à Dole. Elle pour- suit ses études à la fac de lettres où elle se spécialise en science du langage. Elle obtient sa maî- trise avec la mention Bien. Elle commence à enseigner en 1993 à Sainte-Marie (Lons-le-Sau- nier), puis à Jeanne-d’arc (Champagnole). En 2000, elle est nommée chef d’établissement à Notre-Dame-de-Vaux.” En 2013, suite à la fermeture du site, Madame Stepczak a mené le projet d’un nouveau groupe scolaire avec l’aide des Sœurs du Saint-Esprit. En 2016, dési- reuse de relever un nouveau défi professionnel, elle part dans le Haut-Doubs, prendre la direc- tion du collège Saint-Joseph de Maîche. Monsieur Pillot termine son dis- cours en remerciant Madame Stepczak pour “sa fidélité à l’en-

Remise de la palme académique par Philippe Pillot, directeur interdiocésain de l’enseignement catholique.

grande proximité avec les parents d'élèves. Après les discours de Monsieur le maire, de la présidente de l’O.G.E.C. Saint-Joseph, de Madame Kmiecik, professeur, et la remise de la distinction par Monsieur Pillot, Florence Stepczak a pris la parole avec beaucoup d’émotion pour remer- cier son entourage et parler de sonmétier qui la passionne tant. Elle a conclu son discours en déclarant “espérer aider les élèves à nourrir leur estime d’eux- mêmes et à croître dans la vie.” n S.C.

seignement catholique et à ses institutions, pour ses capacités de travail et d’engagement ainsi que pour son amour du travail bien fait.” “Elle est exigeante avec soi et avec les autres pour le bien commun” dit-il. Il ajoute que “Florence a une autorité naturelle, qui réussit à mobiliser et à convaincre avec de l’autorité mais sans autoritarisme car elle sait qu’il faut du dialogue.” Très souriante et avenante, Madame Stepczak a le souci de la relation. Elle aime naturel- lement les gens, entre facilement en relation et possède une

La tribune Nord du F.C. Sochaux-Montbéliard, bastion des supporters “ultras”, les premiers à avoir dénoncé la vente et le dépeçage de leur club.

Un investissement de 900 000 euros pour les zones économiques Communauté de communes La Communauté de Communes du Pays de Maîche (C.C.P.M.) assume ses nouvelles compétences en acquérant cette année l’ensemble des zones artisanales de son périmètre.

semble des zones artisanales de la C.C.P.M. L’impact foncier est plus important à Charque- mont. Sonmaire, RolandMartin regrette “une perte de patri- moine” mais relativise car les 500 000 euros de la vente à la C.C.P.M. seront “un plus pour la capacité d’autofinancement et permettent déjà de penser à de nouveaux projets.” Il se félicite du début des travaux de la nou- velle usine de Rubis-Précis et de l’implantation prochaine de deux nouvelles activités com- merciales. Il reste à espérer que la C.C.P.M. parviendra rapidement à attirer de nouveaux entrepreneurs sur le secteur. Dans cette optique, la collectivité a adhéré à l’A.E.R.-B.F.C. (Agence Écono- mique Régionale de Bourgogne- Franche-Comté) qui intervient en soutien et apporte son réseau pour faciliter l'implantation d'entreprises. n Ph.D.

L a C.C.P.M. se porte acquéreur d’une sur- face de 20,5 hectares répartis sur 5 com- munes : Charquemont “Le Grand Crôt” pour 16 hectares, Damprichard “Le Finage” pour 0,6 hectare, Frambouhans “Les Louvières” pour 0,9 hectare, Les Écorces pour 0,5 hectare et Maîche “Les Genévriers” pour 2,5 hectares. La loi N.O.T.R.E. du 7 août 2015 portant sur la nouvelle organisation territo- riale de la République transfé- rait aux intercommunalités la compétence du développement économique (y compris le tou- risme). Régis Ligier, président de la C.C.P.M. précise que “nous devons nous donner les moyens d’attirer des entreprises afin d’augmenter le niveau d'activité sur le territoire et créer du dyna-

tique. Régis Ligier souligne “l’importance pour la C.C.P.M. d’être propriétaire de ces ter- rains et ayant trouvé un consen- sus au niveau du conseil com- munautaire, il fallait agir vite.” Un emprunt permettra donc

misme. La fiscalité des entre- prises implantées sur les zones artisanales revient à la C.C.P.M. et doit permettre d’améliorer à terme l’auto-financement.” En effet, la fusion avec la com- munauté de communes de

l’acquisition de ces terrains. Le budget 2019 pour la conti- nuité de gestion des zones artisanales s’élève à

Saint-Hippolyte n’a pas immédiatement généré d’économies d’échelle. L’ensemble des nouvelles compé- tences nécessite des investissements humains. Dans cette

Un emprunt permettra l’acquisition de ces terrains.

497 300 euros (achats, travaux de lotissement, d’entretien et de voirie). Le maire des Écorces Lucien Rondot déplore de son côté que “l’on déshabille à nouveau les petites communes” mais reste positif quant à la capacité de cette gestion centralisée à atti- rer plus d’entreprises sur l’en-

optique, une hausse significative de 2 % du taux d’imposition sera appliquée dès 2019. Les prix de vente ont été estimés par les Domaines (service d’éva- luation de l’État) auxquels la C.C.P.M. rajoute 1,50 euro par m². Toutes les communes ont été traitées de manière iden-

La zone artisanale Le Grand Crôt à Charquemont avec à droite la construction de la nouvelle usine Rubis-Précis S.A.

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