Journal C'est à dire 226 - Novembre 2016

P L A T E A U D E M A Î C H E

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prédécesseur Patrice Dard qui a été président pendant 19 ans. Comme lui, depuis un an, je fais passer le message tant aux Le club de foot sait recevoir Pour la seconde fois, l’Union Sportive Les Écorces a été désignée par… ses adversaires comme un club où il fait bon venir jouer. Bonne humeur, accueil convivial, attitude respectueuse sur le terrain, cette distinction est une juste fierté dans ce village où le foot tient une place à part. Les Écorces La haie d’honneur à leurs adversaires. seniors qu’aux jeunes et au public” poursuit le responsable qui n’a pas à muscler son dis- cours tant ici le res- pect de l’adversaire sortis du terrain après le mat- ch avec une haie d’honneur de nos joueurs sous les applau- dissements de nos supporters.” En championnat, cet- te attitude amicale est de mise chaque dimanche avec dès l’arrivée des adver- saires un café offert

Maîche La boxe marque des points Créé il y a à peine deux ans, le boxing club de Maîche a déjà frap- pé fort dans le paysage sportif local avec des effectifs qui ont explosé et un titre de championne de France pour une de ses adhérentes. L’occasion de reparler de cette discipline et de mettre K.-O. quelques idées reçues.

T rop souvent malheu- reusement, le football amateur régional est évoqué le lundi en page des faits divers. Ambian- ce délétère autour de la main courante, bagarres sur et hors du terrain… aucun niveau n’y échappe ni en ville ni dans les campagnes. Heureusement, des clubs brillent pour leur atti- tude diamétralement opposée comme l’U.S. Les Écorces, frin- gant quinquagénaire, distin- gué pour la seconde année consécutive : “Ce sont toutes les équipes du groupe de Ligue Régionale 3 dans lequel nous évoluons qui nous ont majo- ritairement désignés comme club où il fait bon aller jouer” se félicite le président Gérald Mougin. Car dans sur le pla- teau, si les joueurs ont parfois une réputation de rudesse dans les contacts sur le terrain, le match comme l’avant et l’après restent marqués par le respect de l’adversaire, une fierté pour

est un principe aussi fort que l’amour du ballon rond. “Deman- dez au club de Division Hon- neur de Champagnole… Cette équipe nous a battus chez nous en coupe de France et ils sont

“même aux supporters quand il y en a” précise le président. “On offre également un sand- wich et une boisson après le mat- ch… même si on a perdu !” n D.A.

“N ous étions seulement 8 au départ et nous avons fini la saison dernière avec pas moins de 70 personnes” se félicite Ellajajji Aboubaker, coach au club et motivé pour faire découvrir un sport où il a beaucoup brillé sur les rings : “Nous avons des enfants

ce club de 185 licenciés dans un village de 700 habitants. “Ce discours de fair-play n’est pas nouveau au club. Il tenait déjà beaucoup à cœur à mon

gé depuis qu’ils boxent et ce à la mai- son comme à l’école.” Une fierté pour cette jeune association qui en plus apporte à ses adhérents un vrai bien- être physique : “La boxe est en effet une discipline complète, efficace pour le renforcement musculaire comme pour le rythme cardiaque.” Boxer, ce n’est en effet pas frapper à tout prix,

bien au contraire, il faut avant tout savoir esquiver en étant mobile, être à la fois stratège et réfléchi pour ana- lyser l’attitude de l’adver- saire lors d’un combat. Des

à partir de 9 ans et des adultes jusqu’à une soixan- taine d’années. Et un tiers de filles sur l’ensemble de l’effectif” poursuit-il. Son objectif en tant qu’éduca-

En simple loisir ou en compétition.

teur est que tout le monde trouve sa place au sein du groupe et que l’es- prit collectif aide les uns et les autres à progresser, loin de l’image indi- vidualiste que peut renvoyer ce sport. Et la violence alors ? “Justement, on la canalise !” Avec les autres membres de l’en- cadrement, le coach insiste en effet beaucoup sur la discipline, un chal- lenge qui porte ses fruits : “On a des parents qui nous disent que le com- portement de leurs enfants a chan-

qualités et des principes de base importants en compétition comme l’a prouvé Nisrine Zaoui, jeune espoir du club qui à 14 ans est devenue championne de France. “Le B.C.M. propose en effet de pratiquer la boxe comme un simple loisir en se défou- lant pendant une heure et demie mais aussi avec possibilité de faire de la compétition.” Dans les deux cas, le club semble avoir trouvé ses marques et redoré le blason de ce sport olym- pique. n

L’U.S. Les Écorces, équipe reine du fair-play.

Goumois Quel avenir touristique

En bref… l Marché de Noël

Les A.T.P. du Beugnon organi- sent leur traditionnel marché de Noël les 26 et 27 novembre à la ferme-musée de Grand’Com- be-Chateleu. 34 exposants seront présents pour cette douzième édition. “Il s’agit uniquement d’ar- tisans amateurs. On retrouve des articles et jouets en bois, de la couture, gravure sur verre et beaucoup d’objets décoratifs. Un jeune apprenti compagnon viendra faire des démonstrations de tournerie” , explique Marie- Odile Caron, la présidente des A.T.P. du Beugnon. Les cordons- bleus de l’association se mobi- lisent dans la fabrication de pâtis- series et la préparation du vin chaud et des boissons propo- sés à la buvette. Ce marché de Noël attire plus de 1 000 per- sonnes sur deux jours. Authen- ticité garantie. l Don du sang Une convention de partenariat a été signée entre le Crédit Agri- cole de Franche-Comté et l’Éta- blissement français du sang de Bourgogne-Franche-Comté afin que ces deux entités travaillent ensemble sur la promotion du don du sang. Dans cette optique et afin de sensibiliser ses sala- riés, le Crédit Agricole a parti- cipé du 7 au 12 novembre au “Challenge pour le don du sang organisé par l’E.F.S.”

pour le village ? Alors que le Pays Horloger réfléchit à son avenir tou- ristique, la question de la place d’un site comme celui de Goumois inquiète son ancienne élue Jeanne-Marie Taillard. Au-delà des constats amers qui sont les siens localement, c’est toute une stratégie qui l’a fait s’interroger et ouvrir le débat.

L e village est communé- ment appelé depuis des décennies la perle fran- co-suisse de la vallée du Doubs. Un nom de baptême amplement mérité si l’on en juge par l’écrin naturel qui entou- re Goumois, village présent sur chaque côté de la rivière qui sert ici de frontière. Pourtant, ancien maire et présidente de l’asso-

te saison et nous organisions des expositions très prisées.” La réputation de Goumois en la matière n’était en effet plus à faire et les visiteurs venaient de très loin pour cette attractivi- té culturelle. Une simple pierre à l’édifice. Car sans vouloir polé- miquer sur cette situation pure- ment locale mais plutôt en élar- gissant le débat au-delà de sa

Retirés, ces panneaux d’information n’ont pas été remplacés.

structures ou d’animations révo- lutionnaires, la réussite passe selon elle par une somme de petits détails complémentaires et bien pensés : “Prenez l’exemple de Saint-Hippolyte. La nouvel- le place est belle et incite à s’ar- rêter, l’office de tourisme est sur place et accueillant et on propose des animations de qualité avec par exemple un festival de musique classique très réputé.” À l’opposé de cette situation, elle déplore la disparition au belvédère de la Corniche de Gou- mois d’un banc qui était très prisé des touristes pour obser- ver la vue mise à mal par une végétation exubérante et le non- entretien des échappées sur

la vallée. “Les services du Dépar- tement ont même retiré le pan- neau d’information qui était près de l’église où étaient signalés les randonnées, les loisirs, les héber- gements, les restaurants, le che- val comtois… Une signalétique réalisée par l’association et qui avait toute son utilité à en juger par le nombre de gens qui la consultaient.” Disparue aussi la promotion du sentier de la ronde des verriers, un produit touristique franco- suisse très apprécié. 5 000 pros- pectus en deux ans et pas de réédition. Quant au devenir du camping municipal ou du centre Nattéo qu’elle a créé, l’ancien- ne élue s’en inquiète vivement.

“J’ai l’impression que le touris- me n’est pas considéré à sa jus- te valeur alors qu’il pourrait être facteur de développement local avec un véritable poids écono- mique pour notre secteur” pour- suit-elle. La réflexion menée actuelle- ment à l’échelle du Pays Hor- loger pour créer un office de des- tination va-t-elle dans le bon sens ? “C’est bien d’avoir recen- sé récemment les raisons qui amènent les gens chez nous. Espérons que cet inventaire découle sur de vraies décisions avec une volonté politique for- te de réaliser des outils pour un accueil de qualité.” n D.A.

ciation Loisirs Touris- me, Jeanne-Marie Taillard s’inquiète du devenir de la commu- ne chère à son cœur en

commune, Jeanne- Marie Taillard interro- ge : “Quel tourisme veut- on pour demain ?” “On sait accueillir les

Un vecteur économique sous-estimé.

matière touristique. Propriété de la commune, le local servant de bureau d’information n’est désormais plus occupé par l’as- sociation et ses bénévoles mais par le comité des fêtes. “Nous avons accueilli là pendant des années les touristes chaque jour pendant les trois mois de hau-

gens quand il fait beau et en hau- te saison mais pour que l’éco- nomie touristique soit viable, il faut savoir accueillir aussi les gens hors saison et avoir des pro- positions à leur faire pour qu’ils restent même en cas de mauvais temps” constate-t-elle. Pour cela, pas besoin de grandes infra-

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