Journal C'est à dire 211 - Juin 2015

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D O S S I E R

Vallée du Dessoubre Comme à la plage au Pont de Fleurey On pourrait penser le Dessoubre rejeté par les touristes comme par les pêcheurs du fait de son image écornée par la pollution. Il n’en est rien. La magie des lieux joue encore et toujours. Et certains sont toujours prêts à braver la fraî- cheur de ses eaux pour une bonne baignade.

33 kilomètres d’une val- lée dessinée par une rivière fougueuse et fragile connue pour ces lieux de promenade, la pêche, ses bonnes tables… “Les touristes en vacances sur notre secteur sont sensibles aux sites natu- rels, ils recherchent un côté natu- re fort et la vallée du Dessoubre leur offre de beaux paysages” explique Élise Pourny de l’office de tourisme de Saint-Hippo- lyte qui poursuit : “Parfois on parcourt aussi ce secteur com- me “itinéraire bis” pour se rendre

les samedis, dimanches, jours fériés et bien sûr l’été. Au moindre rayon de soleil, il fal- lait se lever tôt pour trouver une place et venir pique-niquer en famille. Après 10 heures, il ne fallait plus espérer trouver un emplacement au bord de l’eau. Surtout à un endroit très prisé dans la vallée, au lieu-dit “le Pont de Fleurey”. Entre Saint-Hippolyte et le Pont Neuf, à un croisement où une petite route sinueuse permet de rejoindre sur les hauteurs le village de Fleurey, un grand

sur le secteur de Morteau, Pon- tarlier.” Alors, gens de passage et connaisseurs prennent plai- sir à passer par là et souvent à s’y arrêter. Autrefois, les riverains s’en sou- viennent, la vallée résonnait souvent des cris d’enfants que les parents n’hésitaient pas à faire barboter dans cette eau pourtant réputée froide, à pei- ne 20 °C en plein été. Aux qua- si-sédentaires présents plusieurs mois dans l’année dans leurs caravanes ou chalets venaient s’ajouter les dizaines de familles

Équipé d’une aire

de stationne- ment, le lieu est désormais fréquenté autant par les touristes que par les autochtones.

emplacement équipé de tables et de bancs, à l’ombre des arbres, permet de pique-niquer. Là où jadis se trouvait une scie- rie aujourd’hui disparue et dans

un passé plus lointain encore un pont qui permettait de tra- verser le Dessoubre pour rejoindre Mouillevillers sur l’autre rive. D’autres appellent l’endroit “le plat de Fleurey” en référence à la petite esplanade qu’offre la petite écluse au cœur

même de la rivière. Un endroit plat et suffisamment large quand l’eau est basse, là même où, dès que la météo le permet, s’étalent comme sur une plage ensoleillée les serviettes de bain. D.A.

Gigot La Rêverotte, pour rêver les pieds dans l’eau Sur la route Départementale 20 entre Gigot et Pierre- fontaine-les-Varans coule une rivière : la Rêverotte. Un espace aménagé se cache dans cette vallée aux allures mystiques. Avis aux curieux…

Le chalet des produits régionaux vous attend au coeur du val de Morteau. Cette véritable vitrine du Haut-Doubs vous fera découvrir ses charcuteries ar t isanales fumées ainsi qu’une large gamme de produits régionaux.

I l ne faut pas plus de 10 minutes en voiture depuis l’hôtel-restaurant de Gigot pour débusquer ce lieu magique mais à la fois mystique. La val- lée encaissée de la Rêverotte est déroutante. Les arbres sont recou- verts de mousse car l’humidité est ici fortement présente. Sur la gauche de la route, un espace avec trois tables de pique-nique a été aménagé. Des poubelles sont mises à disposition et rele- vées une fois par semaine par les agents communaux de Pier- refontaine-les-Varans. L’eau de cette rivière coule pai- siblement. Elle est d’une lim- pidité déconcertante. On peut apercevoir quelques truitelles dans le courant. Des (petites) plages de galets permettent de descendre jusque dans le lit de la rivière. Il est possible d’y mar- cher et de se tremper après le mois de mai et la fin de la fraie des truites. L’eau est fraîche. Pas plus de 15 °C au meilleur de la saison. On mange tran- quillement sous les arbres. Les tables de pique-nique ont été

refaites. En revanche, mieux vaut y aller lorsqu’il fait vrai- ment chaud. L’ombre arrive rapi- dement ici dans ce lieu coincé entre deux montagnes. Pour ceux qui souhaitent parfaire leur bronzage, ce n’est effecti- vement pas le meilleur espace. Mais il est dépaysant. Les pêcheurs de truites ou d’ombres connaissent les fameuses cas- cades ou lieux plus calmes. Cet- te vallée est aussi le territoire privilégié du lynx qui ne l’a pas choisi pour rien. C’est peu acces- sible, donc tranquille. Cette zone est d’ailleurs inscrite “Natura 2000”. Avec des enfants, pas de ques- tion quant à savoir si vous serez gêné par le trafic automobile. Pas besoin non plus de jeter toutes les deux secondes un œil pour savoir s’ils ont bien leurs brassards accrochés aux bras. La rivière est peu profonde, ce qui n’empêche pas la sur- veillance. Le soir, certains vien- nent griller quelques saucisses. Attention à bien respecter cet espace préservé !

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Les tables sous les arbres à quelques mètres de l’eau fraîche de la Rêverotte.

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