Journal C'est à dire 202 - Septembre 2014

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D O S S I E R

Politique La droite au pouvoir relancerait les chantiers routiers

À en croire les respon- sables politiques départementaux, les finances publiques ne permettent plus de mener à bien des projets de construction d’infrastructures routières du gabarit de la route des Micro- techniques. La probabilité de voir un jour sortir de terre ces grands chantiers routiers tels que le contournement de Val- dahon, ou la liaison entre Les Fins et la Suisse est très incer- taine. À sa décharge, le Conseil général du Doubs a bien d’autres charges à assumer avant d’imaginer étendre son réseau routier départemental qui est de 3 800 kilomètres et qu’il entretient. La collectivité est devenue un acteur social majeur, puisque c’est elle qui verse, entre autres, le R.S.A. (revenu solidarité acti- ve), une prestation dont le mon- tant s’élève à 53 millions d’euros. Il a aussi en charge les trans- ports scolaires (25 millions d’euros) ou encore la rénovation et la construction des collèges (36 millions d’euros par an). Le Conseil général est sur beau- coup de fronts en même temps, celui des routes en est un par- mi tant d’autres, dont le bud- get tourne autour de 25 millions d’euros. Si l’on y greffe les modes doux, il avoisine les 36 millions d’euros.

Les élus de l’opposition du Conseil général du Doubs estiment que le développement du réseau routier départemental serait un nouveau levier pour l’économie locale.

Le Conseil général du Doubs ne s’occupe pas que des routes départementales. Il assume aussi sur ses finances tout un volet social.

L’opposition départementale de droite a en tête les contraintes financières auxquelles sont confrontées l’ensemble des col- lectivités locales et l’État aujour- d’hui et pas seulement le Dépar- tement. Mais pour Jean-Fran-

Selon lui, l’approche était tout autre à l’époque de Claude Girard lorsqu’il présidait le Conseil général du Doubs au début des années 2000. Si la droite avait pu conserver le Département, peut-être que

c’est un choix. Ce sont des prio- rités. Oui, cela coûte cher, mais derrière ces investissements, il y a l’assurance du développe- ment économique. Pour nous, les routes seraient une priorité.” Selon lui, la zone d’activité d’Étalans ne connaîtrait pas aujourd’hui un tel dynamisme si elle n’était pas située à proxi- mité de la route nationale 57 en 2 X 2 voies. “Les routes sont un levier de développement extra- ordinaire” réaffirme Albert Rognon, conseiller général du Doubs. La route des Micro- techniques, comme la mise à 2 X 2 voies de la R.N. 57 à Pon- tarlier permettrait sans doute de désenclaver le Haut-Doubs et de fluidifier les échanges avec la Suisse.

çois Longeot, conseiller général du canton d’Ornans et leader de l’opposition, la politique routière est aussi une question de choix stra-

d’autres maillons man- quants de la route des Microtechniques seraient achevés aujour- d’hui. “Quand Claude Jeannerot est arrivé au

“Les routes, c’est un choix.”

tégique. “Or, dans le Doubs, avec un budget de 23 millions d’euros, il n’y a pas de volonté politique de faire avancer des projets rou- tiers” déplore l’élu qui cite en exemple la Haute-Saône, un ter- ritoire ou de vastes aménage- ments routiers ont été réali- sés ces dernières années.

pouvoir en 2004, il y avait de l’argent. C’est là qu’il fallait lan- cer les chantiers routiers” pour- suit Jean-François Longeot. Si la droite devait revenir aux affaires, l’élu affirme que la nou- velle majorité étudierait la pos- sibilité d’engager de nouveaux chantiers routiers. “Les routes,

Jean-François Longeot, le leader de l’opposition départementale, estime qu’il n’y a aujourd’hui pas de volon- té politique de mettre l’accent sur la politique routière.

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