Journal C'est à Dire 261 - Janvier 2020

É C O N O M I E

Quand des meilleurs ouvriers de France décident de prendre la route Gastronomie La rue n’appartient pas qu’aux burgers et aux pizzas ! Avec “VagaBon”, Romuald Fassenet, Marc Janin et Vincent Ballot revisitent le concept de la restauration mobile, en version haut de gamme. Une formule qui fait recette.

P our un cocktail, des ani- mations culinaires ou encore une soirée pri- vée… Leur camion se voit de plus en plus sollicité, avec un carnet de commandes déjà bien rempli en 2020. Présent à la prochaine percée duVin jaune où il servira des mets raffinés comme un velouté de butternut

ou une poularde aux morilles, le “VagaBon” a également été retenu pour participer auNordic festival àAnnecy en août et pour- rait se stationner à la Saint- Valentin dans un musée pari- sien. “Comme tout le monde, j’ai constaté que les food-trucks géné- raient beaucoup d’intérêt mais

aussi de déceptions sur les files d’attente et le débit de service, entre autres” , explique Nicolas Bouveret, consultant en com- munication à l’origine du projet. “On y trouve aussi toutes sortes de propositions culinaires déca- lées, mais pas de cuisine tradi- tionnelle française.” C’est ainsi que l’idée d’intégrer l’expertise de meilleurs ouvriers de France (M.O.F.) à ce milieu du street- food lui est venue. Une brève présentation de son concept suffira à convaincre le chef étoilé Romuald Fassenet, le fromager de Champagnole Marc Janin et le torréfacteur de Marnay Vincent Ballot, trois M.O.F. du cru. “Ils ont eu un moment de silence, ce qui m’a d’abord inquiété” , se souvient Nicolas Bouveret, “mais c’était parce qu’ils réfléchissaient déjà à l’après.” Par goût du défi et de l’innova- tion, les voilà donc lancés dans l’aventure de ce “camion cuisine”, un peu à contre-pied des codes classiques de la restauration iti-

Les associés proposent une restauration mobile haut de gamme (photos S.A.S. VagaBon).

réserver son menu, choisir l’heure de retrait et payer en ligne “pour éviter les temps d’at- tente sur des événements comme la Percée.” Une attention parti- culière a aussi été portée sur le conditionnement, fabriqué en France.

nérante. “On a immédiatement décidé de ne faire que de l’évé- nementiel.” Les réservations d’en- treprises représentent le gros de leur activité, devant les évé- nements publics et “les particu- liers qui font appel à ce service

tissement de départ de 100 000 euros a été consenti. Les deux autres M.O.F. fournissent de leur côté des produits d’ex- ception comme “de très vieux comtés que Marc Janin est le seul à proposer.” D’autres M.O.F. se sont déjà dits intéressés pour entrer dans la boucle et être représentants sur les événements hors région. L’avenir pourrait aussi passer par l’acquisition de nouveaux camions et la déclinaison du concept en version sédentaire (sorte de “fast-good”). n S.G.

pour un anniversaire, un lendemain de mariage…” Opération- nel depuis lami-novem- bre, leur “good”-truck amené à se déplacer

La confection des plats elle-même se fait à l’ex- térieur du camion, dans la cuisine du château du Mont-Joly à Sam-

Des plats étoilés à emporter.

Leur camion ne sort que pour des événements privés (presta- tions traiteur) ou publics.

pans, par Romuald Fassenet et son équipe. C’est le jeune chef indépendant Emmanuel Cha- mouton qui met le tout en musique une fois sur place dans le camion, pour lequel un inves-

dans toute la Région comme à l’extérieur, a déjà réalisé une dizaine de prestations. L’exigence M.O.F. se retrouve jusque dans la qualité de service avec la possibilité donnée de

www.vagabon-mof.fr

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