Journal C'est à Dire 260 - Décembre 2019
V A L D A H O N - P I E R R E F O N T A I N E
Cauchemar en piscine Fermée depuis le 16 juin en raison de problèmes d’étanchéité, la piscine de Valdahon doit rouvrir début 2020. La précédente rénovation remonte à 2010 ! Valdahon
I ls retiennent leur respiration les nageurs valdahonnais ! Jamais ils n’ont été aussi près de la réouverture de “leur” piscine, fermée depuis le 16 juin par la communauté de communes. “Ça commence à faire long, très long” écrit une nageuse sur la page Facebook de la piscine. La collectivité qui gère cet espace a découvert d’importants problèmes d’étanchéité alors que le lieu avait été rénové en 2010. Com- ment l’expliquer ? “En 2014, les premiers sou- lèvements de carrelages sont apparus (environ 5 m²). Des travaux de reprise effectués par la société qui avait posé le carrelage” explique la communauté de communes qui a repris un site anciennement propriété de la Ville de Valda- hon. Au fil des ans et de plus en plus fréquemment, le carrelage s’est soulevé. Parfois, il a même cassé sur le bord de la piscine ou dans les ves- tiaires. Pas top niveau sécurité. “En 2017, quand le fond du petit et du grand bassin s’est décollé, la décision de faire appel à l’assurance décennale fut prise” expose la com’comdes Portes duHaut- Doubs. Grâce aux interventions des agents des services techniques de la communauté de com- mune des Portes du Haut-Doubs, ces zones de carrelage cassées ont été réparées ce qui a permis à la piscine de fonctionner quasiment normalement. Environ 30 % de la surface totale en carrelage de la piscine (1 700 m²) ont été réparés. Un tra- vail qui n’a pourtant fait que retarder l’échéance. Car depuis le début de l’année, les deux bassins présentaient de plus en plus de zones de sou- lèvement, soit environ 20 % à 25 % de leur sur- face totale. Une bataille entre assureurs s’est engagée autour de la rénovation complète des sols carrelés. On savait les piscines publiques non rentables. Celle de Valdahon confirmera la règle… Elle demeure indispensable pour apprendre aux écoliers la natation. Elle doit rouvrir en début d’année. n E.Ch.
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Les travaux de réfection des sols sont quasiment terminés.
La pratique du casse-cailloux désormais encadrée Environnement Les agriculteurs, mais pas qu’eux, devront faire une demande à la D.D.T. avant d’engager l’arasement d’un affleurement rocheux Une carte sera établie dans les mois à venir par les services de la préfecture.
L e journal C’est à dire fut le premier à s’intéresser à l’utilisation anar- chique du casse-cailloux dans une zone Natura 2000 il y a deux ans et demi. Les services de l’État, alertés par les asso- ciations de protection de l’envi- ronnement, ont réuni autour d’une même table agriculteurs, scientifiques, environnementa- listes, ingénieurs…pour arriver à un compromis dans le but d’en- cadrer une pratique dont on ne
un accord pour préserver une des spécificités du massif juras- sien et duHaut-Doubs, les affleu-
mesure pas les conséquences. Un travail qui a duré un an et demi, présenté en préfecture le 21 novembre
rements rocheux. Ce sont des têtes de roche nommées “têtes de chat” qui ennuient les agri- culteurs parce qu’elles cassent le matériel lors des fauches, gênent les exploitants de pistes de
dernier. Chaque inter- vention sur une tête de roche nécessitera dés- ormais une demande auprès du service de la Direction départemen- tale des territoires (D.D.T.).
“On sait que la pression foncière est toujours plus forte.”
Les repré- sentants agricoles ont travaillé main dans la main avec les services de l’État et les asso- ciations de protection de l’environ- nement.
ski ou les collectivités lorsqu’elles aménagent des zones. France Nature Environnement, le col- lectif pour les paysages juras- siens, la Chambre d’agriculture, les Jeunes agriculteurs, la F.D.S.E.A. et la Confédération paysanne louent ce travail de co-construction qui aboutit sur cette solution : une demande préalable à la D.D.T. avant toute destruction d’éléments rocheux. Deux personnes seront chargées de répondre aux demandes. C’est un premier pas avant la prochainemise en place d’arrêtés préfectoraux de protection de ces habitats naturels. Des cartes localisant ces espaces sont en cours de rédaction. C’est encore de la “paperasse” supplémentaire
Dans le Doubs, les différents acteurs sont donc parvenus à
D.D.T. pour expliquer le déve- loppement du casse-cailloux. Celui qui ne voudra pas remplir ce formulaire de la D.D.T. avant utilisation de l’engin s’expose à des poursuites en cas de des- truction d’espèces protégées. Le collectif pour les paysages juras- siens se dit satisfait de ce consen- sus trouvé. Un bilan sera fait dans les mois à venir. n E.Ch.
pour les exploitants qui devront interroger la D.D.T. à chaque intervention. Qu’en pensent les intéressés ? “Je crois surtout que cela va rassurer nos exploitants car ils sauront ce qu’ils ont le droit ou non d’enlever ! C’est une forme d’assurance, répond Phi- lippe Monnet, président de la F.D.S.E.A. et agriculteur à Tré- villers. Il faut tenir compte de l’environnement car c’est notre
territoire mais c’est aussi l’éco- nomie. Dans notre métier, on est sur une ligne de crête : jusqu’où on peut aller pour gagner du temps, de l’argent, et jusqu’où on ne peut pas aller pour ne pas scier la branche sur laquelle on est assis” conclut-il. “Nous sommes à la croisée des enjeux… On sait que la pression foncière est toujours plus forte, c’est la rançon de la gloire” témoigne la
Les affleurements rocheux font partie du paysage jurassien.
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