Journal C'est à Dire 260 - Décembre 2019

D O S S I E R

Les caves glacières seront rénovées Aménagement Les quatre caves glacières de la brasserie Chopard doivent être rénovées afin d’en faire salles de réception de caractère.

La bonne étoile des brasseurs Symbole

alors de la glace aux cafés, restaurants, mais aussi à l’hôpital de Morteau” apprend-on dans le livre d’Henri Lei- ser, “L’aigle et le houblon” paru en 2012 qui raconte l’histoire de la Bras- serie Chopard. La glace est nécessaire à la fabrication de la bière. “Il y a quatre caves gla- cières à la brasserie, creusées en tunnel dans le coteau, le Crêt de l’Aigle” explique David-Dogan Surmeli en poussant les portes de l’ancienne brasserie construite au Sauron, l’en- droit le plus froid de Morteau dit-on. Il va engager la rénovation de ces quatre caves et de leur accès principal, afin d’en faire des salles de réception équipées d’une cuisine commune pour les traiteurs. Il sera donc possible de réserver l’une de ces salles pour un événement, un séminaire, une expo- sition… “Notre objectif est que les gens s’approprient la brasserie afin qu’elle devienne un lieu de passage” ajoute le porteur de projet. David-Dogan Surmeli veut également créer des événements deux fois par an dans ce lieu emblématique duVal de Morteau. “Nous avons acheté une licence IV en discussion avec lamairie de Morteau dans l’objectif de mettre en place deux événements. L’été, nous voulons faire une animation autour de la bière, et l’hiver, une autre autour de la glace.Notre intention est toujours de faire revivre l’histoire de ce lieu et de la partager.” n

S i David-Dogan Surmeli a bien l’intention de relancer la pro- duction de bière Chopard, il est déterminé également à rénover les glacières de la Brasserie de l’Aigle. Il s’agit de grandes caves

voûtées de 6 mètres de haut. À l’époque, on venait y jeter les pains de glace récoltés sur les bords du Doubs. “Dans les meilleures années, il pouvait y avoir 800 à 1 000 m 3 de glace stockée. La brasserie fournissait

L’étoile des brasseurs s’apparente au Sceau de Salomon des alchimistes. Sa présence rassurait les producteurs de bière “superstitieux”.

À l’arrière du bâtiment de l’an- cienne brasserie Chopard à Morteau, deux grandes étoiles sont encore visibles sur la façade. Ce symbole n’est pas une étoile de David, comme le pensent parfois les passants, mais l’étoile des brasseurs (ou croix des brasseurs). Le sceau formé de deux triangles vient du Moyen-Âge. Sur les six branches, quatre représen- tent les éléments nécessaires à la fabri-

cation d’une bière de qualité : l’air, la terre, le feu et l’eau. L’ensemble sym- bolise une alchimie : par la combinaison des éléments, l’orge germe (germination), les sucres se transforment (saccharifi- cation) et la fermentation se fait. “Ce sont les principes vitaux à la culture de l’orge (terre, eau, soleil) et à la torréfaction des malts (feu) pour le brassage des bières brunes” lit-on dans “L’aigle et le houblon”. n

Les travaux de rénovation des caves glacières devraient être terminés cet été.

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