Journal C'est à Dire 249 - Décembre 2018

D O S S I E R

Indevillers Ils baissent les impôts pour compenser des augmentations Les élus d’Indevillers diminuent de 3,45 % la taxe d’habitation pour compenser une hausse du prix de l’eau et de l’assainissement, compétence trans- férée à l’intercommunalité.

I ndevillers perché au-des- sus du Doubs prend de la hauteur face à ses voisins en matière de politique fis- cale. La municipalité abaisse les taux de la taxe d’habitation pour les habitants. Ces quelques euros en moins seront en partie com- pensés par l’augmentation du coût de l’eau et de l’assainisse- ment, une compétence reprise par la communauté de com- munes du Pays de Maîche depuis

le 1er janvier dernier. Les Inde- villerois paieront l’eau et l’as- sainissement environ deux fois plus cher mais ils obtiennent des garanties, notamment en termes d’interconnexions et de potabi- lité. Exactement 100 foyers fis- caux (source : D.G.F.I.P.) sont concernés par la taxe d’habita- tion. La baisse demeure “modique” pour les foyers, moins d’une dizaine d’euros pour une taxe de 800 euros en moyenne.

L’équipe municipale d’Indevillers.

jusqu’alors à Indevillers, puisque d’autres recettes (comme la ven- te de bois) permettaient d’équi- librer les services. “C’est par hon- nêteté intellectuelle que nous l’avons fait même si cette baisse aura des conséquences sur notre attribution de compensation.” En effet, l’État pourrait moins donner de “subventions” à la peti- te commune dès l’année pro- chaine au motif qu’elle baisse les impôts. Le maire l’assure, il n’y a rien d’électoraliste dans cette décision puisqu’il ne se représentera aux prochaines municipales. Il veut laisser la place à de “nouvelles têtes.” n E.Ch.

Cette volonté fiscale résulte d’un choix : “Depuis la reprise de la compétence eau et assainisse- ment par la communauté de com- munes, nous n’avons plus à gérer

moins pour la commune. Ces écarts entre recettes et dépenses contribuent, au final, à une légè- re diminution des dépenses. Ces éléments budgétaires pris en compte nous ont permis de pro- poser une diminution des impôts

cette compétence dans notre bud- get” pointe le maire Claude Schneider, deuxième mandat à son actif. En mars dernier, lui et son conseil municipal ont pris la déci- sion de baisser les taux : “Les

communaux” explique le premier magistrat. Une proposition validée par les élus qui savent que les habitants paieront environ deux fois plus

recettes et les dépenses pour l’eau et l’assainis- sement ne sont plus bud- gétisées dans notre bud- get communal. Ce dernier est donc en baisse par

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Baisse d’un côté, hausse de l’autre.

cher leur eau et assainissement maintenant que la compétence est reprise. Les dépenses doi- vent être, obligatoirement, cou- vertes par les recettes contrai- rement à ce qui était possible

rapport à l’année dernière. Les dépenses de fonctionnement se situent maintenant aux environs de 260 000 euros. Cette reprise de compétence a pour conséquence des dépenses et des recettes en

Publi-information Un repreneur pour les Salaisons Bouhéret à Morteau Jean-Christophe Bouhéret prend sa retraite. L’artisan passe la main à des repreneurs décidés à perpétuer, à Morteau, le savoir-faire

Jean- Christophe Bouhéret, passe la main à Mickaël Simon, l’un des trois repreneurs, à la tête des

U ne page de la vie commer- çante se tourne rue Fauche à Morteau. À 60 ans, le salai- sonnier Jean-Christophe Bouhéret, représentant de la troisiè- me génération aux commandes de l’en- treprise familiale prend sa retraite. L’activité de salaisons a démarré en 1921 avec Jules, son grand-père, arti- san charcutier. “La maison dans laquel- le nous sommes rue Fauche a été construite en 1936. Mon père, Adrien, a repris l’affaire en 1964. Il fut la che- ville ouvrière du label de la saucisse de Morteau” raconte Jean-Christophe Bouhéret qui est arrivé dans l’entre- prise en 1976 avant d’en prendre la direction en 1988.

artisanal de la maison Bouhéret tout en les accompagnant pendant encore deux saisons afin d’assurer une transmission optimale de ce fleuron de l’artisanat local.

salaisons Bouhéret.

tisan. Il est convaincu que la qualité des salaisons qui a donné à la mai- son Bouhéret sa notoriété va perdurer grâce notamment à Patrick Myotte- Duquet qui a rejoint l’équipe il y a quelques mois. Cet artisan expérimenté détient désormais les recettes des salai-

sons Bouhéret qui comblent les papilles gustatives depuis un siècle. On pourra continuer à les acheter au magasin rue Fauche où elles sont fabriquées. Et si vous vous laissiez tenter dès mainte- nant par un jésus de Morteau que l’on sert pendant les fêtes de fin d’année ? n

Fauche à Morteau. Il passe la main à un groupe de passionnés qui connais- sent la réputation des produits Bou- héret, et qui est décidé à faire perdu- rer le savoir-faire du dernier artisan de Morteau, fabricant la véritable sau-

cisse. “Nous avons déci- dé de maintenir et de développer les activités des Salaisons Bouhéret à Morteau dans ses locaux historiques” insis- te Mickaël Simon, l’un des trois repreneurs. Il

“Développer les activités des Salaisons Bouhéret à Morteau.”

Pendant trois décennies, il a perpétué à son tour le savoir-faire artisanal de la maison de salaisons reconnue pour la quali- té de ses saucisses de Morteau, fabriquées et

est très attaché à ce savoir-faire qui donne leur saveur aux produits fumés et à cet ancrage local. Des valeurs qui ont convaincu Jean-Christophe Bou- héret, persuadé que l’affaire familia- le est désormais entre de bonnes mains. “Il m’est apparu très important que les repreneurs soient attachés à préserver la fabrication de la véritable saucisse de Morteau à Morteau” explique l’ar-

fumées sur place. D’ailleurs, les défen- seurs de cet emblème de la gastrono- mie régionale ne s’y trompent pas : l’in- terprofession vient de décerner à l’ar- tisan la médaille d’argent 2019 au concours de la saucisse de Morteau Label Rouge. Si Jean-Christophe Bouhéret met un terme à sa carrière, l’activité conti- nuera après lui à la même adresse, rue

MAISON FONDÉE EN 1885

26, rue Fauche - 25500 MORTEAU Tél. 03 81 67 10 39 - Fax 03 81 67 59 85 www.salaisons-bouheret.com EXPÉDITION DANS TOUTE LA FRANCE

Le magasin rue Fauche reste ouvert. On peut continuer d’y acheter des saucisses de Morteau fabriquées et fumées sur place.

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