Journal C'est à Dire 248 - Novembre 2018

D O S S I E R

Les ruines de ces moulins sont situées en aval du Saut du Doubs. Il s’agirait du moulin de l’Enfer, à droite, et de sa puissante résurgence.

Les pêcheurs se sont installés dans le lit du lac de Moron, inaccessible en temps normal. Le niveau de l’eau a baissé de plus de 15 mètres.

L e 15 octobre, le Journal C’est à dire a posté sur sa page Facebook des photos de l’ancienne ferme du Moron. Située à environ 1 kilomètre en amont du barrage du Châtelot, Les “cousins” de la ferme du Moron Ils portent les noms de Vuillemin, Billot, Fesselet, Cattin, Guichard, Duboz, Guillau- me… À les lire, ils ont tous leurs racines à la ferme du Moron. Réactions sur la rive française, elle a été engloutie par la montée des eaux du Doubs en 1953 à l’occasion de la construction de l’ouvrage hydro- électrique. La sécheresse récente a découvert les restes d’un mur arrière de la ferme. Cette publi- cation a été vue plus de 6 000 fois sur notre page Facebook et a sus- cité un grand nombre de réactions de personnes dont les aïeux sont nés et ont grandi ici.

Dans cette ferme a vécu la famil- le Arnoux. “Arsène et Marie ont eu 9 enfants. Aline, René, Émile, Alice, Lucia, Georges, Angèle, Paul et Marie. Six de ces enfants ont eu jusqu’à douze enfants comme notre grand-mère Lucia. Donc, ima- ginez la grande famille !” détaille avec émotion Mady, une des nom- breuses descendantes. Damien abonde en ce sens. Il cite de mémoi- re : “Notre grand-mère Angèle a eu 14 enfants. Je crois que nous sommes 68 petits-enfants et nous avons dépassé les 100 arrière-petits- enfants” écrit-il. Pour compléter la généalogie, Marie-Cécile rapporte à son tour des éléments sur l’histoire de cet- le et Cécile. Ils ont eu 4 enfants à Moron. Maman était l’aînée. La fer- me a brûlé en 1935. Maman avait cinq ans.” Les commentaires sont aussi divers que les noms de famil- le des internautes. Ils s’appellent, Vuillemin, Billot, Fesselet, Cattin, Guichard, Duboz, Guillaume, Arnoux évidemment… Ils ont tous en point commun des racines à la ferme du Moron. “En fait, tout Villers est né ici !” s’amuse en conclusion Yvon, l’un des descen- dants, après avoir parcouru les commentaires laissés par les inter- nautes, tous “cousins”. n “En fait, tout Villers est né ici !” te ferme qui domi- nait à l’époque un méandre du Doubs, à un endroit encais- sé de la vallée. “Arsè- ne et Marie ont lais- sé leur ferme à Émi-

La sécheresse a découvert un mur arrière de la ferme du Moron qui dominait le Doubs. La ferme, ou ce qu’il en restait à l’époque était immergée depuis 1953, date de mise en service du barrage.

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