Journal C'est à Dire 194 - Décembre 2013

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P L A T E A U D E M A Î C H E

Plaimbois-du-Miroir Une fermeture de route contestée Le projet de fermeture de la route qui mène du vil- lage à la vallée du Dessoubre crée des remous à Plaimbois-du-Miroir. À l’origine, une décision du Conseil général qui évoque la sécurité là où d’autres parlent d’enclavement. Pétition en vue.

“C e n’est pas le choix de la commune mais du Conseil général” pose d’emblée le maire Patrice Devil- lers. Une décision prise après un dialogue entre les deux col- lectivités et qui a abouti à un vote de la majorité du conseil

les deux parties du bourg est impraticable quelques jours en hiver. La question de l’accès est en effet primordiale pour l’opposant. Ce à quoi le Conseil général répond en parlant sécurité de la route menant à la vallée du Dessoubre. Le maire reprend les arguments entendus : “On se trou- ve là au bord des falaises avec un fort risque de chute de pierres. Pour les élus du Département, des travaux auraient un coût de 200 000 euros, donc leur préférence va à une solution alternative.” La fermeture de cet accès serait en effet compensée par la repri- se en route départementale d’une route aujourd’hui communale pour assurer une deuxième sor- tie. “C’est une promesse mais une fois qu’ils auront fermé d’un côté, combien de temps faudra-t-il pour ouvrir de l’autre ? C’est un

municipal en faveur de cette fermeture. “La route en question relie le bas du village à la vallée du Dessoubre et sert surtout beaucoup l’hiver quand les gens du bas de Plaimbois

Une pétition “Non à la fermeture de la route”.

La route serait fermée à la sortie du village avec un aménagement prévu pour permettre aux camions bloqués là de pouvoir faire demi-tour.

ne peuvent pas accéder sur le haut pour repartir vers Bonné- tage” explique de son côté Phi- lippe Cuche, conseiller muni- cipal opposé à ce projet. “La plu- part des gens qui empruntent cette route quand ils sont blo- qués sont d’accord avec moi, il ne faut pas supprimer cet accès.” Ils seraient en effet bloqués chez eux quand la montée qui relie

tement que le coût d’éventuels travaux est évoqué pour justi- fier la décision en cause. “Dans ce cas, qu’ils laissent cette rou- te ouverte et se contentent de l’en- tretenir une ou deux fois dans l’année en nettoyant les abords” poursuit-il. Le Conseil général en la per- sonne de l’élu du canton Gilles

Robert se dit prêt à entendre tous les arguments dans ce dos- sier. Pour Philippe Cuche, il exis- te un bon moyen de recueillir les avis de tous les habitants : “Une réunion un samedi matin quand les gens sont disponibles et pas en semaine en journée.” La balle est dans le camp des élus. En attendant, les opposants

préparent une pétition et des banderoles et pancartes qui ris- quent de fleurir en plein hiver avec pour slogan : “Non à la fer- meture de la route”. Les plus pessimistes parlent même de mort annoncée du village s’il se trouve enclavé et desservi à l’ave- nir par une seule route. D.A.

budget aussi. Comme l’aire de retournement qui est proposée à la sortie côté Dessoubre. En plus, pour accéder à cette nouvelle voie, il faut déjà remonter le village, donc si la rue est enneigée et glis- sante, le problème n’est pas réso- lu” reprend Philippe Cuche qui croit difficilement des promesses de nouvelles dépenses alors jus-

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