Journal C'est à Dire 179 - Septembre 2012

28

P L A T E A U D E M A Î C H E

Commerce et artisanat se cherchent un nouveau souffle Coincé entre les cantons de Maîche et de Morteau, le territoire de la com- munauté de communes du Plateau du Russey entend bien se faire une place en matière commerciale. Élus et professionnels sont mobilisés pour redynamiser et fédérer les différents acteurs. Plateau du Russey

A vec ses 17 communes rurales regroupées autour du bourg-centre du Russey, la commu- nauté de communes présidée par Denis Leroux a décidé de lancer une réflexion sur l’avenir écono- mique de son territoire. La com- mission en charge du dossier, sous la responsabilité du conseiller général Gilles Robert va tenter

d’obtenir les mêmes résultats que l’opération déjàmenée il y a vingt ans et qui avait débouché sur la naissance de la Foire autour du tuyé, rendez-vous toujours d’actualité et dont le succès popu- laire se confirme à chaque édi- tion. Cette nouvelle action qui prend peu à peu forme avec pour objec- tif la revitalisation de l’artisanat

et du commerce n’en est qu’à ses débuts. Avant d’envisager des actions concrètes, un diagnostic de la situation actuelle sera éta- bli et tous les acteurs seront invi- tés à travailler à des solutions communes. D’ores et déjà, l’union cantonale des commerçants et artisans s’est remise en action avec à sa tête une équipe moti- vée emmenée par Emmanuel

Mougin (voir l’article dans C’est à dire N° 178). Une associa- tion qui retrouve un nouveau souffle et un enthousiasme indis- pensable à la bonne réussite de

Développement 25, émanation du Conseil général, et la chambre de métiers. Les réunions qui vont se multiplier dans les mois à venir devront permettre de déga-

de l’offre commerciale et artisa- nale de proximité dans des zones rurales fragilisées par les évo- lutions économiques et sociales, menaces liées, notamment, à la désertification de certains espaces ruraux, au développement de la grande distribution, en parti- culier à la périphérie des villes” indique la loi. Tout un pro- gramme qui justement reste à écrire. D.A.

cette réflexion à laquel- le ils sont évidemment étroitement associés. Autour d’eux, outre les élus communautaires,

ger des axes de travail et de mobiliser des fonds publics appelés F.I.S.A.C. (fonds d’intervention pour les

Des actions seront très vite proposées pour dynamiser le commerce local.

Les réunions vont se multiplier.

plusieurs acteurs sont mobili- sés, notamment la chambre de commerce et d’industrie, l’agence

services, l’artisanat et le com- merce) destinés à “répondre aux menaces pesant sur l’existence

Environnement

Doubs franco-suisse : les éclusées font toujours des vagues Au printemps dernier, Christian Triboulet et Patrice Malavaux, respective- ment président et garde particulier de pêche sur le parcours franco-suisse à Goumois avaient tiré la sonnette d’alarme au sujet des éclusées. Des lâchers de barrages qui refont parler d’eux. À leur grande surprise.

L assé de voir la rivière subir les conséquences des brutales variations de niveau, Patrice Malavaux avait à l’époque diffusé une

deux responsables poursuivent en déplorant la fourchette bien trop faible des débits naturels permettant l’application de cet- te mesure. Dans les tranches de débit supérieures, cette amé- lioration disparaît totalement. On se retrouve à nouveau dans les cas d’éclusées massives, avec les fortes variations de débit que l’on connaît et leurs inévi- tables dégâts collatéraux sur la faune aquatique. Pour conclure, tous deux déplo- rent que l’on continue de faire des études alors que des rap- ports ciblent déjà les nuisances des éclusées et proposent des solutions alternatives permet- tant de conjuguer production électrique et véritable respect de l’environnement.

mesures volontaires appliquées dès l’année dernière par les exploitants des barrages. Mesures volontaires, mais enco- re très insuffisantes : “Il suf-

vidéo sur Internet où l’on pouvait voir les fameuses éclusées et leurs conséquences sur la population piscicole. S’en était suivie une

fit de regarder les vidéos de ce printemps pour en apprécier le résultat !” Les deux hommes notent que le lissage

Concilier économie et écologie.

pétition qui a déjà recueilli 3 000 signatures pour demander “un débit pour la survie du Doubs”, appel lancé en direction des autorités françaises et suisses, à savoir la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement et l’office fédéral de l’énergie qui aujourd’hui annoncent des mesures… “qui existent déjà.” Il ne s’agit concrètement que de l’officialisation de certaines

annoncé des éclusées par des paliers supplémentaires est moins pire que ce qui se faisait avant, “mais une rivière n’est pas faite pour passer quoti- diennement de 2 à 40 m 3 /s, et vice-versa, que ce soit en une heure ou en trois. Les effets dévastateurs restent les mêmes.” Quant aux termes employés dans le communiqué “d’hydrologie propice” pour la démodulation des éclusées, les

D.A.

A quelques heures d’intervalle, le Doubs peut radicalement changer d’aspect !

Made with FlippingBook - Online magazine maker