Journal C'est à Dire 175 - Mars 2012
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L A P A G E D U F R O N T A L I E R
Le Locle Française, elle crée son entreprise en Suisse Découragée par la lourdeur et le coût des démarches pour créer son entre- prise en France, Valérie Bonneaux a choisi de le faire de l’autre côté de la frontière. Son Beauty Bar ouvre ses portes le 2 avril.
V alérie Bonneaux a déci- dé de quitter le confort d’un emploi de dessina- trice dans le bureau d’étude d’une entreprise d’horlogerie haut de gamme suis- se pour tenter l’aventure de la création d’entreprise, depuis le temps que trottait dans sa tête l’idée de travailler dans l’esthétique. Après avoir “repris l’école” il y a 5 ans, en cours du soir, elle décroche son C.A.P. d’esthéticienne. “Je me Neuchâtel. Puis elle embraye sur une formation consacrée à l’extension des cils, passée à La Chaux-de-Fonds. Elle passe son temps libre à visiter les salons professionnels, histoire d’être parfaitement à la page. Elle s’essaie entre-temps sur des modèles, ses collègues de travail ou amis. Plus elle avance dans son projet, plus elle est persua- dée d’avoir trouvé sa voie. Actuel- lement, elle termine une éniè- suis enfin trouvée” dit- elle. Elle enchaîne aus- sitôt, toujours en paral- lèle de son emploi, sur une formation de pro- thésiste ongulaire à
me session de formation dédiée à la massothérapie. Cette Française originaire de Haute-Marne arrivée dans le Haut-Doubs en 2000 aurait très bien pu tenter sa chance en Fran- ce. C’est d’ailleurs ce qu’elle sou- haitait au départ. Mais elle a bien vite déchanté. Elle a com- mencé par chercher un local dans le Val de Morteau, en vain. “Les loyers sont beaucoup trop élevés.” En approfondissant son projet, Valérie Bonneaux fait ses petits calculs, esti- me les charges qu’elle aurait à payer, ses dif- férentes taxes, et s’aperçoit rapidement que l’issue, elle la trouvera de l’autre côté de la frontière. C’est donc au Locle que Valé- rie Bonneaux a décidé de s’installer. Pour elle, cette solu- tion présente tous les avantages. “Je paierai l’équivalent de 700 euros de loyers par mois, contre 1 200 euros pour tous les locaux que j’avais vus en Fran- ce. Ensuite, les conditions de créa- tion d’une société sont beaucoup plus souples. Le capital de départ
est de 20 000 francs suisses, mais il est rétrocédé au créateur jus- te après l’inscription au registre du commerce. Au total, ça me coûtera environ 40 000 euros pour m’installer. Il m’en aurait fallu le double en France.” Même le coup de peinture pour rafraî- chir son local a été pris en char- ge par le propriétaire des lieux. Avec les économies qu’elle avait mises de côté, la créatrice n’aura même pas à passer par la case “banque”. Le Beauty Bar de Valérie Bon- neaux ouvre ses portes le 2 avril au 21, rue France, sur la route de retour des frontaliers. Un choix qui n’est pas anodin. “Bien sûr que je souhaite capter tou- te cette clientèle de travailleuses frontalières qui rentrent à la maison.” Le concept qu’elle déve- loppe est, selon elle, inédit en Franche-Comté et jusqu’à Lau- sanne. Le principe du bar à beau- té (beauty bar) est simple : “La cliente vient avec ou sans ren- dez-vous et s’installe au bar de son choix : le bar à ongles, le bar à détente avec fauteuil massant, le bar à sourire (blanchissement
Valérie Bonneaux s’installe sur l’axe de retour des frontaliers.
“J’espère embaucher dès que possible.”
tarifs très intéressants” promet- elle. Pas encore ouvert et son Beau- ty Bar a déjà des réservations pour le mois d’avril. Valérie Bon- neaux se donne un an pour réus- sir son audacieux challenge. Elle dit n’avoir qu’un seul regret dans
son parcours : “Ne pas l’avoir fait plus tôt.” J.-F.H. Renseignements sur www.beautybarvip.com Tél. : 00 41 78 929 23 81
des dents) ou le bar à pédicu- re. Je serai seule au début mais je compte bien embaucher dès que possible” explique la créa- trice qui veut proposer à sa clien- tèle les produits les plus ten- dance du marché, “qu’on ne trou- vera pas dans le secteur, et à des
Morteau
Jeune hockeyeur cherche famille d’accueil
En septembre, Pierrick Magnin, 16 ans, a quitté Chamonix pour s’installer dans le Haut-Doubs et se rapprocher de La Chaux- de-Fonds où se trouve le club de hockey qui l’a sélectionné. Aujourd’hui, le jeune sportif cherche une nouvelle famille d’accueil qui acceptera de l’héberger à Morteau. C’ est le genre d’opportunité qui ne se refu- se pas lorsqu’on est passionné de sport, même à 16 ans. En avril dernier, alors qu’il disputait la finale des championnats de France de hockey sur glace avec son club de Chamonix, Pier- rick Magnin a été repéré par des voisins… suisses. Au pays des Helvètes, le hockey est un des sports les plus populaires, beaucoup plus qu’en France.
Les meilleurs joueurs peuvent espérer y faire une belle carrière professionnelle. Alors, après discus- sions, le jeune garçon n’a pas hésité. Il a quitté sa Haute-Savoie pour rejoindre le club de La Chaux- de-Fonds qui l’accueille depuis septembre dernier, avec tout ce que cela comporte comme change- ments. “J’ai saisi cette chance. J’ai tout quitté pour venir dans le Haut-Doubs” raconte Pierrick Magnin qui est scolarisé désormais au lycée des Fontenelles en seconde S.T.A.V. (sciences et tech- nologies de l’agronomie et du vivant). Pour le logement, il a trouvé une famille d’accueil aux Fins, dans laquelle il avoue se sentir bien. Le hockeyeur a pris ses marques dans sa nouvel- le vie. Le matin, il prend le bus pour aller à l’école, et le soir il utilise les transports en commun au départ de Morteau pour participer presque quotidiennement aux entraînements avec le club de La Chaux-de-Fonds. Mais voilà, depuis quelques jours, son équilibre est remis en cause. Sa logeuse lui a annoncé qu’elle ne pourrait plus l’héberger l’année pro- chaine car elle ne sera plus en résidence per- manente dans le Haut-Doubs. Pierrick Magnin ne veut pas perdre de temps. Avec ses parents, il s’est donc mis en quête d’une nouvelle famil- le d’accueil, à Morteau, pour pouvoir utiliser né” regrette Anne Magnin, la maman de Pier- rick qui se démène pour trouver une solution. “On panique sans trop paniquer. Je ne désespè- re pas car à Morteau les gens sont sympas. J’espère qu’une famille acceptera d’accueillir mon fils à la rentrée prochaine.” À défaut, en dernier recours, il restera la solution de louer un appar- tement pour Pierrick où il aura à s’assumer seul. Or, compte tenu de son rythme, de ses obli- gations sportives et scolaires, beaucoup lui décon- seillent cette option, y compris au sein du club. Le jeune hockeyeur qui espère atteindre le plus haut niveau dans ce sport lance donc un appel aux familles mortuaciennes en espérant que l’une d’elle acceptera de l’héberger. “On panique sans trop paniquer.” facilement les transports en commun. “J’ai mis des annonces, je suis allée en mai- rie, j’en ai parlé au directeur de l’école. Mais pour l’instant, les recherches n’ont rien don-
Pierrick Magnin évolue dans l’équipe Novices Élites du hockey-club de La Chaux-de-Fonds.
Renseignements : 06 88 33 06 40
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