Journal C'est à Dire 174 - Février 2012

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É C O N O M I E

Saugeais Le tramway de Besançon arrive jusqu’à Gilley L’entreprise Vermot a été retenue pour ce grand chantier, qui lui permettra de réaliser 10 % de son chiffre d’affaires annuel. En temps de crise, la commande arrive à point.

N e parlez pas du tram aux habitants de Besançon. Rues bar- rées, routes déviées, pont Battant bientôt déconstruit, place des Droits de l’Homme fer- mée aux bus…font du centre-vil- le un terrain miné en terme de circulation. Les travaux pilotés par le Grand Besançon s’achèveront en juin 2015.Au-delà des difficultés pour les habitants et commerçants, ce chantier se révèle être une bouffée d’oxygène en matière économique pour les entreprises retenues. 218millions d’euros seront investis dans l’économie locale. L’entreprise de travaux publics Vermot basée à

té d’agglomération du Grand Besançon, maître d’ouvrage. L’agglo estime au total à 500 le nombre d’emplois générés par ce chantier. Plusieurs entreprises locales du B.T.P., génie civil, éclairage public, aménagement, de com- munication, seront dans ce wagon pour réaliser le chantier de la décennie. “Le chantier nous donne une bouffée d’air. 30 per- sonnes travailleront au début des travaux puis 30 à la fin” explique Frédéric Pavoine, direc- teur régional de la société Roger- Martin qui réalisera les amé- nagements extérieurs. Même son de cloche du côté du groupe Bonnefoy, basé à Saône : “Le tram arrive à point…Après la fin de la Voie des Mercureaux ou la gare d’Auxon, nous ris- quions d’avoir des problèmes. Nous pourrons maintenir une activité, voire embaucher” annon- ce Frédéric Bonnefoy, le direc- teur de la société du même nom. De son côté, la société Eurovia va procéder à deux embauches pour son agence de Besançon et

tion. Les travaux dureront deux ans et demi” précise-t-il. Pour l’entreprise du Haut-Doubs, ce chantier arrive à point. À l’heure où le carnet de com- mandes s’essouffle pour l’ensemble des entreprises de se secteur, le tram va représen- ter 10 % du chiffre d’affaires de Vermot T.P. “C’est surtout inté- ressant car nos équipes vont pour la première fois travailler sur ce genre de chantier et pouvoir mutualiser les compétences avec d’autres sociétés” dit Éric Ver- mot qui dirige 120 salariés. Le Tram sera la nouvelle loco- motive de l’emploi bisontin pour les cinq prochaines années.

Dix salariés de l’entreprise dirigée par Éric Vermot à Gilley interviendront sur le tram à Besançon (photo archive Càd).

espère engager dix personnes en C.D.I. ou C.D.D. Le président de l’agglomération Jean-Louis Fousseret avait invi- té vendredi 13 décembre l’ensemble des responsables d’entreprises qui interviendront sur le chantier. Tous avaient répondu présents, du construc- teur du tram espagnol C.A.F. en passant par Alstom jusqu’aux sous-traitants. L’occasion pour Jean-Louis Fousseret de rap- peler que la C.A.G.B. sera fer- me : “Je n’ouvrirai pas le tiroir-

l’agglo, chiffres à l’appui. Avec ses 16 millions d’euros au km, le tram bisontin s’annonce “économique”. Peut- être sera-t-il aussi la botte secrè- te du maire de Besançon pour se faire réélire en 2014 ! Jean- Louis Fousseret, sur le ton de la boutade, a en effet demandé aux entreprises qu’elles fassent rou- ler en phase test le tram début 2014, soit deux mois avant les élections municipales. Le mes- sage est passé. E.Ch.

caisse pour des rallonges sauf si l’on découvre une villa gallo- romaine.” Le chantier sera maî- trisé. Le président de l’agglo et son vice-président Gabriel Baulieu ont négocié dur “sans toutefois étrangler les entreprises” disent- ils tout en fustigeant les propos mensongers des détracteurs du tram laissant à penser que le coût va exploser. “Le coût est maîtrisé. Nous avons eu même des appels moins chers que pré- vu grâce à notre travail” explique

Gilley a été retenue après sixmois d’études en inter- ne. Une satisfaction pour Éric Vermot, son direc- teur : “10 de nos salariés

30 000 heures de travail seront nécessaires pour réaliser les 7 km vers l’Ouest de Besançon et 36 000 heures pour don-

“Sans étrangler les entre- prises.”

ner naissance aux 7 autres km vers l’Est. Pour ces deux parties, le chantier comptabilisera 260 emplois dont 7 % seront réser- vés à l’insertion professionnel- le, condition sine qua non pour être retenu par la communau-

iront à Besançon avec un chef de chantier pour assurer la dévia- tion des réseaux enterrés. Une équipe de canalisateurs inter- viendra dans un premier temps. Ensuite, nos équipes de voirie assureront les travaux de fini-

Démographie Haut-Doubs : Emma et Tom au top des prénoms 2011

1 187 bébés sont nés à l’hôpital de Pontarlier dont 596 garçons et 591 filles en 2011. Les enfants naissant dans le Haut-Doubs resteront pour 76 % d’entre eux vivre ici, explique l’I.N.S.E.E.

décès à Pontarlier en 2011. Une étude de l’I.N.S.E.E. attes- te que les Francs-Comtois et les Doubistes plus particulièrement, sont peu mobiles. Sur les 1 168 000 Francs-Comtois, 836 000 sont nés dans la région et y habitent toujours, soit 72 %. “Ainsi, la part des Francs-Com- tois habitants dans leur région d’origine se situe dans la moyen-

L e papa a ses arguments, lamaman les siens.Trou- ver LE prénom collant à merveille à l’identité de son bout de chou est parfois coton. Tellement coton que certains ten- tent l’originalité au point que la mairie, qui a le pouvoir de Police, a déjà refusé à des parents de bap- tiser leur enfant avec un prénom pouvant porter préjudice à l’enfant. Il est arrivé une fois à la Ville de Pontarlier de saisir le Procu- reur de la République pour refu- ser que des Pontissaliens pré- nomment officiellement leur enfant “Arrosoir”. “C’était il y a environ 20 ans” se souvient Jean- Yves Frelet, responsable de l’état civil à la Ville. De Maîche au Russey en passant par Morteau jusqu’au Saugeais, les mamans vont en majorité donner nais- sance à l’hôpital de Pontarlier. Sur 1 187 enfants nés à Pon- tarlier en 2011, il n’y a heu- reusement pas eu besoin de fai- re appel à cet arbitrage. Sur les 591 filles nées, Emma est citée à 22 reprises (18 %), Lola à 10 reprises (8,5 %) ainsi que Camil- le. Comme en 2010, Emma rem- porte haut la main le palmarès des prénoms. Idem au niveau national. Pour les 596 garçons, c’est Tom, cité 11 fois, qui devance Timéo (10 fois), Lucas (10), Jules (8). Pour une fois, les garçons sont

plus nombreux. Beaucoup de parents ont fait dans l’originalité puisque nombre de prénoms uniques

sont cités comme Ellynn, Enak, Ersine, Éthan, Ahden, Jahelle, Kiway, Noëli, Piédade (pour une fille). Parallèlement, 19 bébés

ne nationale qui est de 74 %” explique Gaëlle Dabet, auteur de cette étude. Celles qui conservent le plus leurs natifs sont la Réunion,

Un prénom interdit une fois.

sont nés à l’extérieur de Pon- tarlier et 44,74 % des enfants nés l’ont été de couples mariés. À la maternité, 230 nourrissons qui ont vu le jour demeurent à Pontarlier et 957 sont repar- tis “grandir” dans d’autres com- munes du Haut-Doubs. Ces heureuses nouvelles cachent d’autres réalités, plus dures, comme le décès de 8 nouveau- nés portant à 294 le nombre de

l’Alsace, la Guyane et Rhône- Alpes. Celles qui en conservent le moins sont Champagne- Ardennes, la Bourgogne et le Limousin. À l’échelle départementale, les personnes natives du Doubs res- tent davantage vivre en Franche-Comté que celles nées dans le Jura, Territoire-de Bel- fort ou en Haute-Saône. E.Ch.

Le prénom Gabrielle est une valeur montante pour les petites filles.

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