Journal C'est à Dire 147 - Octobre 2009

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Charquemont

C’est une Christine Bouquin souriante et apparemment en pleine for- me qui nous reçoit dans sa mairie de Charquemont. Un an après sa désillusion aux sénatoriales, nous l’avons sollicitée pour savoir quels sont aujourd’hui ses priorités et ses futurs challenges ? Interview politique. “Je suis trop engagée pour subir les choses”

C’ est à dire : Voilà un an tout juste que vous avez subi cette défai- te aux sénatoriales qui, semble-t-il, vous avait mar- quée. Avez-vous tourné la page ? Christine Bouquin : Je me suis recentrée complètement sur mes fonctions de maire de Char- quemont et de conseillère géné- rale du canton de Maîche, tout en reprenant quelques respon- sabilités de plus dans l’entreprise pour laquelle je travaille (N.D.L.R. : Rubis Précis). Depuis un an, je ne me suis désengagée de rien, au contraire, je suis tou- jours aussi impliquée dans mes mandats ainsi qu’à la tête de l’Association des Maires du Doubs. Si quelqu’un en doutait encore, je le réaffirme : je n’ai pas du tout décroché. Càd : Avant les sénatoriales, vous aviez démissionné de l’U.M.P. pour vous présenter au scrutin. Aucun regret par rapport à cette décision ? C.B. : Je ne la regrette pas du tout. Bien sûr, devoir faire cela a provoqué, et provoque toujours,

un vrai pincement au cœur. Ceci dit, je garde d’excellents contacts avec la plupart des personnes de ma famille politique. Càd : Êtes-vous tentée de reprendre votre carte au par- ti ? C.B. : Ce n’est pas à l’ordre du jour. J’ai encore besoin de prendre du recul par rapport à cela, je veux aller de l’avant. Càd : Avez-vous pensé une seconde arrêter vos mandats d’élue ? C.B. : À aucun moment je n’y ai songé. La déception des séna- toriales n’a en aucun cas obs- curci mes mandats. Le lende- main de cette défaite, j’étais dans mon entreprise et sur le terrain. Je suis trop engagée pour subir les choses. Càd : Vous en voulez à cer- tains de vos anciens amis de l’U.M.P. ? C.B. : Je n’ai aucun esprit de revanche vis-à-vis de quiconque et en même temps je ne regret- te pas du tout d’être allée jus- qu’au bout des choses. Ce n’est

pas une question d’orgueil. Je m’y étais préparée, je suis allée jusqu’au bout. Une chose est sûre aussi, c’est que je ne por- te aucune responsabilité sur l’échec de l’U.M.P. aux sénato- riales même si certains ont vou- lu le faire croire. C’est l’U.M.P. du Doubs qui doit sérieusement réfléchir sur lui-même. Càd : Un jour peut-être, on vous retrouvera au sein de l’U.M.P. ? C.B. : Certains pensaient que j’allais y revenir rapidement. J’ai déjà eu de nombreux appels du pied. J’y réfléchis, mais par rapport aux années à venir. Quoi qu’il arrive pour les batailles à venir, si on a besoin de moi, je répondrai présente. Càd : Y compris pour les régionales de mars prochain qui se profilent déjà ? C.B. : L’U.M.P. est une grande famille qui doit représenter toutes les forces de droite. Per- sonnellement, je suis divers droi- te, je pense avoir ma place dans la campagne des régionales. Bien sûr si on a besoin de moi dans

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Christine Bouquin s’est faite plus discrète sur le plan politique depuis un an. Et si elle revenait aux premiers rangs ?

latives de 2012 ? C.B. : Nous n’en sommes pas là. Il faudra voir la donne politique à ce moment-là. Une chose est sûre, c’est que je n’ai absolument pas envie d’arrêter ma mission politique et publique. Càd : Revenons au “local” : comment gérez-vous votre col-

cet engagement collectif.

que nous ne pouvons pas influer sur la décision de groupes indus- triels. Les licenciements des gens du secteur, et notamment de fron- taliers, c’est naturellement un problème préoccupant pour nous. Càd : Quels sont les principaux projets de la commune pour les mois à venir ?

Càd : Y compris en tant que candidate ? C.B. : Il n’en est pas du tout ques- tion. Je m’impliquerai dans la campagne des régionales si on le demande, pour soutenir la droi- te. Càd : Unmot sur le chef de file de l’U.M.P. Alain Joyandet. C’est le candidat idéal ? C.B. : Il a été validé par l’ensemble des militants et des élus en pla- ce. Il a toute sa légitimité mais finalement, le bon candidat, c’est celui qui gagne… Càd : Un dernier commentai- re sur ces fameuses sénato- riales. Le bon scénario n’était- ce pas d’envoyer Marcel Bon- not (représentant du Pays de Montbéliard) au Sénat et que vous, en tant que suppléante de ce dernier, repreniez son siège de député ? C.B. : C’était le bon coup à jouer. Mais l’U.M.P. ne l’a pas vu ain- si. Càd : Justement, avez-vous déjà en ligne de mire les légis-

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laboration avec Jose- ph Parrenin au sein de la communauté de communes du Pla- teau Maîchois ? C.B. : Cela se passe très bien avec Joseph Par-

C.B. : Essentiellement des projets concernant nos bâtiments com- munaux et des travaux de voirie. On a termi- né les études ther- miques sur nos bâti-

“Il faut savoir être fair-play dans la défaite.”

renin sur ce plan-là car on a tous compris qu’il fallait travailler dans l’intérêt général. Nous sommes dans la même optique, celle de serrer les rangs quand il le faut. Nos divergences politiques natio- nales n’entrent pas en ligne de compte à la communauté de com- munes. Càd : Comment réagissez-vous à la dégradation économique sur le territoire de votre com- mune ? C.B. : C’est surtout les problèmes humains qui nous préoccupent car nous avons bien conscience

ments, la construction d’une mai- son des services devrait com- mencer l’année prochaine, on a racheté le bâtiment de la Jean- ne-d’Arc au Diocèse et des tra- vaux sont engagés, ainsi qu’à la salle des fêtes, etc. Càd : Christine Bouquin est donc toujours aussimotivée ?… C.B. : Il faut aussi savoir être fair- play dans la défaite. Je veux conti- nuer à avancer.

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Propos recueillis par J.-F.H.