Journal C'est à Dire 147 - Octobre 2009
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P L A T E A U D E M A Î C H E
Saint-Honoré maintient le cap L’attachement aux racines familiales n’est pas la seu- le raison de la présence de Saint-Honoré à Char- quemont. Sans le Swiss made, la firme aurait déjà migré. Décryptage avec Thierry Frésard, le P.D.G. Une entreprise fidèle au poste
charquemontaises laisse quel sentiment ? T.F. : Certaines firmes n’ont pas choisi notre voie : l’exportation. Le marché fran- çais était assez difficile pour notre gamme de prix (entre 500 et 2 000 euros), nous avons choi- si d’exporter. Cette volonté, c’est dans les gênes de l’entreprise. Nous travaillons avec l’Extrême- Orient et le Japon (1 er client). Le Moyen-Orient est la deuxiè- me zone, à mon avis la moins affectée. Propos recueillis par E.Ch. de la collection 2009 devant leur usine charquemontaise. Dahlias Les dahlias du corso fleuri qui ont été apposés lors de la fête des vendanges à Neuchâtel (27 septembre), nʼétaient pas neuchâtelois, mais belges. Une partie du comité de la Fête des vendanges avance quʼaucun horticulteur, ni agri- culteur de la région ne sʼest senti en mesure de cultiver les bulbes. “Faux” répondent les producteurs. La polémique a tourné court une fois le défi- lé passé. Les vendanges nʼont jamais été aussi précoces que cette saison. Elles ont débu- té le 14 septembre. En bref… Thierry Frésard, P.D.G. de Saint-Honoré, accompagné de Nadège Robert (marketing), présentent une partie
L a nouvelle collection de montres Saint-Honoré présentée au salon de l’horlogerie à Bâle a tapé dans l’œil. Sobre, élégan- te, la ligne a permis à la marque
ne flambant neuve en 1992 à la sortie de la bourgade. Aujour- d’hui, Thierry Frésard, le pré- sident-directeur général est à la manœuvre. Avec le même sou- ci : faire coïncider l’authentique
de limiter la casse dans un contexte de crise hor- logère. La firme fran- çaise, présente boulevard Saint-Honoré à Paris, mais aussi à Shanghai, Arabie Saoudite, Émi-
au technique. À l’inverse d’autres gérants de firmes horlogères ins- tallées à Charquemont, Thierry Frésard a accep- té de nous recevoir.
“Le Moyen- Orient
se porte mieux.”
C’est à dire : Comment se por- te Saint-Honoré ? Thierry Frésard : Nous avons noté une baisse de notre chiffre d’affaires (environ 20 %) mais nous restons dans les prévisions de 2009. Je ne vois pas de signes de relance pour le moment même si je note des signes positifs avec notre marché du Moyen-Orient qui se maintient. Càd : Allez-vous licencier du personnel pour tenter de contrecarrer la baisse d’activité ou envisagez-vous une délocalisation ? T.F. : Non. Nous ne délocali- serons pas et aucun licencie- ment n’est prévu. Je reste pru- dent tout de même. S’il n’y a pas eu de licenciements (effectif de 40 personnes), nous n’avons pas remplacé les deux départs à
rats Arabes Unis, Bahrein, Koweït, Qatar, Vietnam, est née à Charquemont avec Victorien Frésard en 1885. Elle y a gran- di avant d’implanter une usi- Le chiffre 22% de baisse Lʼ industrie horlogère suis- se souffre toujours de la récession économique. Les exportations en août ont encore chuté de 22%, à 842,6 millions de francs. Conso- lation pour la branche : le ryth- me de contraction apparaît inférieur aux deux mois pré- cédents (25,9 % en juillet).
la retraite. Le choix a été de rogner sur les dépenses mar- keting , donc moins de pub, moins de communication, moins d’actions. Càd : Quel produit fonc- tionne le mieux ? T.F. : La ligne de montres Colo- seo fonctionne très bien. Sur certains marchés comme l’Extrême-Orient, on note une légère baisse de gamme de prix, compensée par une vente
d’accessoires (stylos, boutons de manchettes). Càd : La crise a-t-elle des effets positifs ? Des salariés frontaliers sont-ils revenus ? T.F. : Les horlogers se sentent bien chez nous mais un déficit pointe. L’horlogerie ne forme plus depuis 20 à 25 ans et aujour- d’hui, la formation se fait à la va-vite. Nous n’avons pas les besoins que les Suisses deman- dent.
Càd : Brandir le “Made in France” est-il un argument pour réussir ses ventes ? T.F. : Non. Nous devons attes- ter de notre Swiss made et res- tons plus sur l’image parisien- ne plus que celle de Charque- mont (la dernière campagne met en scène Paul Belmondo dans les rues parisiennes). Càd : Assister aux départs ou fermetures d’entreprises
P U B L I - I N F O R M A T I O N
Nouvel élan aux cuisines Seigne Cette enseigne basée aux Fontenelles a été reprise en mai dernier. Guy Scherrer, le nouveau gérant, entend valoriser le savoir-faire éprouvé dans la fabrication tout en étoffant les gammes de produits.
mercialisés par la maison Seigne sous toujours posés par des poseurs formés dans l’entreprise. “On sait qui fait quoi. Je mise tout sur la satis- faction du client”, souligne Guy Scher- rer en précisant qu’il adhère à un groupement européen de cuisinistes. D’où ce vaste choix dans les styles, les modèles et les prix.
Guy Scherrer ne prétend pas tout bouleverser. Il tient même à conser- ver voire renforcer les points forts de l’entreprise, notamment le volet fabrication qui a largement contri- bué à la notoriété des cuisines Seigne. Pas question donc de sup- primer l’atelier d’ébénisterie amé-
L a période n’était pas for- cément la plus propice au développement des affaires chez les cuisi- nistes, touchés comme les autres par les effets de la crise. “Cela semble
sa future société créée en 1959 aux Fontenelles par René Seigne. La crise, sous réserve qu’elle ne s’éternise pas, n’a d’ailleurs pas for- cément que des mauvais côtés quand elle vous laisse le temps d’affiner une stratégie de développement.
vouloir redémarrer tout doucement depuis la rentrée”, observe non mécontent Guy Scherrer qui a pré- féré passer par la case salarié, durant 18 mois, avant de reprendre les Cuisines Seigne. Une façon com- me une autre de se familiariser avec
nagé à l’arrière de l’espace d’exposition et des locaux administra- tifs. “On va continuer à fabriquer nos propres cuisines “sur mesure” en bois ou en stratifié dans les styles ancien, moder- ne ou contemporain”, indique le gérant à la tête d’une équipe de cinq salariés.
La nouveauté des Cuisines Seigne réside peut-être dans cette volonté d’être très large en gamme. Les premiers modèles sont accessibles à partir de 4 000 euros. Le prix com- prenant la pose et l’électroménager, le tout pour un rapport qualité-
“Je mise tout sur la satisfaction du client.”
Les Cuisines Seigne couvrent toutes les gammes avec ce premier modèle à partir de 4 000 euros, pose et électroménager inclus. Tentant !
prix imbattable. “On couvre ensui- te tous les segments jusqu’au très haut de gamme.” L’offre ne se limite pas aux cuisines. Elle se décline également dans les salles de bains, rangements, dres- sings et même les portes et fenêtres. Guy Scherrer ayant déjà eu l’occasion d’exercer dans la menui- serie bâtiment. Ceci expliquant cela. HORAIRES lundi au vendredi de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures samedi de 9 heures à 12 heures
Les Cuisines Seigne ne se résument pas au “fait maison”. Face à la conjoncture, à la concurrence, aux attentes de plus en plus diversifiées de la clientèle, il semble presque impératif et logique de s’investir dans le négoce. C’est-à-dire dans la vente de cuisine déjà toute pré- parée. Petite nuance et garantie vis- à-vis du client, les produits com-
Cuisines Seigne 36, rue Principale - 25210 LES FONTENELLES Tél. 03 81 43 70 16 - Fax 03 81 43 74 73 E-mail : cuisines-seigne@orange.fr
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