Journal C'est à Dire 106 - Décembre 2005

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S O C I É T É

Photos Des livres qui vous parlent Didier Jacquot dédicacera le livre “Pontarlier et sa région de A à Z” le samedi 17 décembre à la librairie Rousseau de Mor- teau et le dimanche 18 décembre à Podium. Son premier livre “Le Val de Morteau de A à Z” est toujours disponible.

Avoudrey Nouvelle porcherie d’Avoudrey : début des travaux au printemps

L’obtention de l’I.G.P. pour la saucisse de Morteau devrait créer une demande sup- plémentaire en matière de porcs francs- comtois. Dans les mois à venir, deux por- cheries doivent prochainement se construi- re : à Loray et Avoudrey.

F ermée depuis près de dix ans, faute de remise aux normes, la porcherie d’Avou- drey devrait reprendre son activité à par- tir de l’été ou de l’automne pro- chain. Autorisés par la com- mission départementale d’hy- giène, les bâtiments de la nou- velle porcherie, qui doivent s’étendre sur près de 750 m 2 à l’extérieur du village, devraient être construits au printemps 2006. “On devrait pouvoir accueillir près de 720 bêtes en même temps, pour une produc- tion annuelle de près de 2 000

du fromage, ne se vend plus. “Avant, le sérum se vendait cher en poudre. Maintenant, ce n’est plus le cas, il faudrait même payer pour qu’on vienne nous le chercher. Avec la porcherie, c’est une manière de le valoriser. Cela représente près du quart de l’ali- mentation des animaux” , reprend Henri Duquet. Avec l’obtention de l’I.G.P. (indi- cation géographique protégée) de la saucisse de Morteau en octobre, les salaisonniers devront dans les cinq ans s’approvi- sionner exclusivement en Franche-Comté. Un effet qui pourrait doper les prix, espè- rent les producteurs. Depuis quelques

Le photographe de Fournets-Luisans a posé son objectif dans la région de Pontarlier.

“P ontarlier et sa région de A à Z” est le gen- re de livre que l’on garde à portée de main dans sa bibliothèque. On commence par le lire une première fois par curiosité mais avec attention. Ensuite, on le reprend pour le parcourir juste par plaisir. Car

porcs” , affirme Henri Duquet, le président de la coopérative froma- gère d’Avoudrey, dont dépendra la porcherie. Abandonnée dans les années 1990 par

quoi !” Le Haut-Doubs est atta- chant. Ce petit bout de terre ne laisse pas indifférent celui qui y passe et manque déjà à celui qui le quitte. Lire “Pontarlier et sa région de A à Z”, c’est faire l’école buis- sonnière. Les clichés réalisés par le photographe Didier Jac-

Une produc- tion annuelle de près de 2 000 porcs.

années, les projets de porcheries se multi- plient. Dans la commune tou- te proche de Loray, l’an-

720 porcs doivent cohabiter dans la future porcherie d’Avoudrey (photo archive Càd).

re. “Flangebouche, Orchamps- Vennes, Loray, Avoudrey… Voir s’installer autant de porcheries sur un périmètre restreint, avec un sol karstique qui est extrê- mement sensible, ce n’est pas fait pour nous rassurer” , reconnaît-

on à la commission de protec- tion des eaux. À Avoudrey, la coopérative fromagère assure, elle, être allée “au-delà des normes imposées, notamment en matière d’épandage.” ■ S.D.

manque de rentabilité, l’activi- té porcine est désormais un atout économique pour la fromagerie. Car le lactosérum, les résidus produits lors de la fabrication

cienne porcherie doit être dépla- cée à l’extérieur du village et agrandie. Une situation qui com- mence à inquiéter les associa- tions de protection de la natu-

cet ouvrage est une invitation au voyage. Un guide à travers un Haut-Doubs pontis- salien familier au lec- teur. Pourtant, il le redécouvre page après page, au fil des pay-

quot sont insolites, spec- taculaires parfois. Son appareil à la main, c’est en passionné qu’il a sillonné le secteur pen- dant une année pour croquer des tranches de vies et des événements.

Les textes sont aussi un ancrage à l’actualité du Haut-Doubs.

Doubs Les victimes de violences en augmentation

sages, des personnages, de la culture et du patrimoine pho- tographiés, et qui donnent à cet- te région son caractère. Comme l’écrit en préface de ce livre Daniel Costantini, l’an- cien sélectionneur de l’équipe de France de handball, “je res- te profondément marqué par Pontarlier et ses environs. Gageons qu’après cette lecture vous comprendrez mieux pour-

Tous les clichés sont accompa- gnés de textes bien léchés qui complètent à merveille l’infor- mation donnée par l’image. Les mots servent aussi d’ancrage à l’actualité locale. Vous l’aurez deviné, cet ouvra- ge se lit comme un abécédai- re. À chaque lettre correspon- dent un texte et une image. C’est ainsi que s’égrène l’alphabet avec émotions. ■

L e centre d’accueil des victimes d’abus sexuels et de maltraitance (C.A.V.A.S.E.M.) est opé- rationnel depuis le mois dernier au sein du C.H.U. de Besançon. Créé en collaboration entre le centre de soins bisontin et l’hô- pital de Novillars, ce service est destiné à “accueillir et prendre en charge toutes les victimes de violence, qu’il s’agisse de vio- lences physiques, sexuelles ou morales.” Les services de police bisontins ont dénombré en 2004, “14 viols sur personnes majeures, 13 viols sur personnes mineures, 14 agres- sions sexuelles sur personnes majeures, 32 agressions sexuelles sur personnes mineures et 78 procédures de violence sur mineur de moins de 15 ans.” Si les chiffres officiels sont déjà effrayants sur Besançon, ils ne reflètent certainement pas l’éten- due de la situation. Ce constat accablant est com- plété avec les chiffres fournis par la cellule de signalement pour l’enfance en danger, récem- ment rebaptisée “Antenne enfan- ce-ado” par le Conseil général du Doubs, gestionnaire de cet- te douloureuse question. L’an- tenne a recensé, toujours pour la seule année 2004, “141 cas de maltraitance physique, 155 cas de maltraitance sexuelle, 60 cas de maltraitance psychologique et 63 cas de négligence grave.” “Les victimes ne cessent d’aug- menter d’année en année” pré- cise le C.H.U. de Besançon, bien que le centre hospitalier n’ait pas de statistiques globales sur ces drames cachés du quotidien. “Le C.A.V.A.S.E.M. doit contri-

Dans le Doubs, plus de 1 130 enfants sont actuellement en danger dans leur milieu familial et donc confiés aux services sociaux. Mais les violences ne touchent pas que les enfants. Un centre d’accueil des victimes vient d’être créé au sein de l’hôpital de Besançon.

buer à améliorer la prise en char- ge de ces victimes et à rendre plus facile l’accès aux soins ou à l’expertise des victimes. Nous souhaitons devenir une interfa- ce efficace entre les victimes et les services policiers ou judi- ciaires, commente le docteur Nico- las Hubert, coordinateur du centre. Un autre objectif du centre d’accueil est de recenser les cas de violences, ce qui n’a jamais été fait au sein du C.H.U.” Les vio- lences concernent toutes les tranches d’âge. “Cela va du nour- risson à la personne âgée. Par- fois on peut se poser des questions sur certains traumatismes sur des personnes âgées” ajoute le médecin. L’augmentation du nombre de victimes de violences à Besan- çon suit le même mouvement à la hausse que sur le plan natio- nal. Selon l’observatoire natio- nal de l’action sociale, le nombre d’enfants maltraités en France a augmenté de 5% en 2004, attei- gnant le nombre “officiel” de 19 000. Le nombre des enfants “en risque”, c’est-à-dire connaissant des conditions de vie risquant de mettre en danger leur santé ou leur sécurité, atteint quant à lui les 76 000. À côté de ces chiffres recensés, toute la violence cachée qui ne franchit jamais le seuil des maisons ou des appartements, est incontrôlable. ■ J.-F.H.

Les petits chanteurs de Saint Marc Chorale du film Les Choristes

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Renseignements : C.A.V.A.S.E.M. au 03 81 25 83 95 Antenne enfance-ado au 03 81 258 119 et enfanceado.doubs.fr

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