Journal C'est à Dire 106 - Décembre 2005
L A P A G E D U F R O N T A L I E R
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La montbéliarde à la conquête du cheptel suisse La Chaux-de-Fonds
Toujours minoritaire dans la composition d’un trou- peau qui fait encore la part belle aux races holstein, la vache montbéliarde conquiert peu à peu les faveurs d’une poignée d’éleveurs suisses adhérant à la Fédé- ration des Sélectionneurs de Bétail Bovin (F.S.B.B.).
“J’ ai choisi la montbéliarde car c’est une race mixte plus économique dans notre région. Ses performances laitières se rapprochent de celles des hol-
çot vers Lons-le-Saunier. À l’image d’Umotest dans le Doubs, Jura Bétail est le seul mode de sélection officielle- ment reconnu pour la race montbéliarde dans le dépar- tement du Jura.
les génisses en bas. Toute notre production est livrée en lait industriel dans une société de La Chaux-de-Fonds qui appro- visionne la Migros” explique l’agriculteur helvétique. Au fil du temps, Jérôme Hir- schy s’est découvert une réel- le passion pour la montbé- liarde. Dans un massif juras- sien suisse où la tendance pré- dominante consiste à croiser de la simmental avec des tau- reaux holstein ou red holstein, il oriente progressivement sa sélection en inséminant ses vaches avec des doses de tau- reaux de race montbéliarde. “Aujourd’hui, le troupeau est composé à 55 % en pure race montbéliarde, l’objectif étant d’augmenter encore ce pour- centage dans les années qui viennent. Par rapport à la hol- stein ou à la redstein, la mont- béliarde présente également
Jérôme Hirschy ne connaissait pas grand- chose des qualités de la montbéliarde avant de s’associer en 1992 avec ses beaux-parents sur une exploitation de 255 000 litres de quo-
stein. On vend mieux les bêtes de réforme montbéliarde.” Agri- culteur du côté de La Chaux-de-Fonds, Jérô- me Hirschy inaugurait le 5 novembre dernier son nouveau bâtiment
Une race mixte plus économique.
d’élevage. “On en a profité pour organiser une porte ouverte dans le cadre de notre syndi- cat d’élevage. Le but était de proposer une présentation du troupeau aux invités.” La Fédération des Sélection- neurs de Bétail Bovin fonc- tionne depuis plus de 30 ans avec Jura Bétail dont le centre de production est situé à Cran-
tas laitiers. “Mon beau-père avait une ferme située à 750 mètres d’altitude dans le Val de Ruz. Il travaillait déjà avec des vaches montbéliardes depuis une vingtaine d’années. En s’associant, on a regrou- pé les 50 laitières et les veaux sur l’exploitation que je tenais précédemment à La Chaux-de- Fonds. On laisse aujourd’hui
Jérôme Hirschy s’est découvert une réelle passion pour la montbéliarde.
ge dont ils avaient amélioré les souches par une savante sélection. Cet apport serait à l’origine de la race montbé- liarde. ■ F.C.
sement historique. À la fin du XVIII ème siècle, des anabap- tistes bernois sont venus s’ins- taller dans la région de Mont- béliard-Héricourt. Ces habiles éleveurs avaient amené avec eux leurs troupeaux pie rou-
l’avantage d’être une race plus rustique qui s’accommode mieux des fourrages grossiers.” Ce regain d’intérêt des éle- veurs suisses pour la mont- béliarde s’apparente à un sur- prenant retour sur investis-
L’ACTU DU MOIS Le licenciement en suisse
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À l’origine du licenciement ordi- naire, par opposition au mode de résiliation « extraordinaire » com- me le licenciement immédiat pour justes motifs, peut se trouver unmotif éco- nomique mais également personnel, la faute n’étant pas un élément obligatoi- re. Des dispositions légales règlent la pro- cédure tant sur la forme que sur le fond. La notification de la résiliation du contrat de travail à l’initiative de l’employeur n’est subordonnée, légalement, au respect d’au- cune forme particulière. La notification peut donc se faire oralement, par lettre simple ou lettre recommandée. Cependant, le congé est généralement don- né (ou confirmé) par écrit pour éviter tou- te contestation et ce, d’autant plus qu’il est primordial de pouvoir déterminer avec exactitude le jour de réception du congé donné. En effet, le moment qui permet de déterminer la durée du délai de congé est celui où le congé est reçu. Ainsi, par exemple, un licenciement reçu par un employé le 30 septembre 2005 fait cou- rir le préavis le 1er du mois suivant soit le 1er octobre 2005 alors qu’un licencie- ment reçu le 1er octobre ne fera courir le préavis que le 1er novembre 2005. Les délais de congés légaux sont après le temps d’essai : - d’un mois pour la fin d’un mois pendant la première année de service ; - de deux mois pour la fin d’un mois de la deuxième à la neuvième année de ser-
vice ; - de trois mois pour la fin d’un mois dès la dixième année de service. Ces délais peuvent toutefois être modifiés par contrat de travail ou convention col- lective. Par ailleurs, il existe des cas où le licen- ciement du salarié est impossible. Ce sont des périodes dites de protection qui sont exhaustivement énumérées par la loi mais qui ne vont s’appliquer qu’une fois le temps d’essai réalisé. Il s’agit entre autres des périodes d’in- capacité de travail totale ou partielle résul- tant d’une maladie ou d’un accident. La protection s’étend sur une période diffé- rente selon l’ancienneté du travailleur : - 30 jours au cours de la première année de service ; - 90 jours de la deuxième à la cinquième année de service ; - 180 jours à partir de la sixième année de service. Il faut également préciser que la femme enceinte est protégée puisque l’employeur ne peut pas la licencier pendant toute la durée de sa grossesse et au cours des seize semaines qui suivent l’accouchement. En revanche, le contrat de travail peut avoir été rompu de manière valable et qu’une période de protection naisse par la suite pendant le délai de congé. Dans ce cas, le préavis sera suspendu du temps de la maladie par exemple et au maximum du temps de la période de protection dont peut bénéficier le salarié en fonction de son ancienneté.
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Hasna CHARID Juriste Groupement Transfrontalier Européen Antennes de Morteau et Pontarlier
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