Jounral C'est à dire 295 - Juin 2023

VAL DE MORTEAU

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En bref… l Vision d’artistes Le samedi 26 août, Morteau orga nise la 8 ème édition de son concours de peinture et de dessin dans la rue, “Vision d’artistes”, événement proposé par l'association “Cités de Caractère de Bourgogne-Franche Comté” à laquelle elle appartient. Ce concours est ouvert à tous, amateurs, confirmés ou artistes en herbe. Il consiste à réaliser une œuvre en une journée sur le péri mètre de la cité. La thématique est libre pourvu qu'elle s'inspire du patrimoine de la commune et de ce qui fait son caractère. L’inscription est gratuite, le règlement ainsi que les bulletins d’inscription sont dis ponibles en Mairie, au secrétariat auprès de Catherine Bourgeois - 0381685654 - catherine.bour geois@morteau.orgLe 26 août après-midi aura également lieu la manifestation “Associations en fête” à l’Escale. l Pont de la Roche Dans un communiqué, le Dépar tement du Doubs confirme que le Pont de la Roche sera fermé du 10 juillet au 11 août. La circu lation sera cependant maintenue dans un sens de circulation: de Morteau à Grand’Combe-Châte leu. Les travaux se poursuivront ensuite jusqu’à mi-septembre sans coupure de la circulation.

P our la députée élue sur ces terres horlogères du Haut Doubs, “une des difficultés de cette filière, c’est de croire à nouveau en elle-même” , traumatisée qu’elle a été par la chute du secteur dès les années quatre-vingt. “Ce qui a porté un préjudice considérable à l’horlogerie française, c’est qu’elle n’a pas su anti ciper qu’il fallait maintenir la montre mécanique. C’est pourquoi il est plus que jamais indispensable d’encou rager le retour de mouvements méca Annie Genevard porte l’industrie du luxe La députée du Haut-Doubs est aussi la co-présidente du Groupe d’étude Industrie du Luxe à l’As semblée nationale. À ce titre, elle pousse aussi pour un renou veau de l’horlogerie.

vation sur la montre. Que pensent les principaux intéressés de ces deux plans de réindustrialisation presque superposés ? Pour Pierre Burgun, à la tête de la marque Pierre Lannier, “il y a quinze ans, je vous aurais dit qu’il n’y a plus rien à faire. Aujourd’hui, on sent que quelque chose se passe. Mais si l’horlogerie se réindustrialise en France, il ne faudra pas espérer pouvoir acheter une montre à 100 euros avec des composants fran çais.” Pour Pierre-François Louvigne, le patron de Silmach (Besançon), pionnier du moteur au silicium pour équiper les montres à quartz et connectées, “il y a encore beaucoup de choses à inventer ici en France concernant les montres hybrides connectées. Les montres digitales ne sont qu’une étape et l’objet esthétique a encore toute sa place” estime-t-il. Également présent à la dernière assemblée générale de France Horlogerie, le maire de Morteau Cédric Bôle, estime qu’il est “indis pensable que nous continuions à travailler sur l’attractivité de nos territoires pour que puissent s’installer et s’épanouir les talents de l’horlogerie. C’est la raison pour laquelle nous devons être plus que jamais aux côtés des chefs d’entreprise.” Même son de cloche de la part de la maire de Besançon Anne Vignot qui prône “une alliance de nos territoires complémentaires que sont Besançon et le Haut-Doubs, sans se faire de concurrence, pour faire en sorte de proposer aux industriels de l’horlogerie un écosystème le plus complet possible.” Pétris de bonnes intentions, les pouvoirs publics et les acteurs de l’horlogerie semblent vouloir - enfin - fermer définitivement la page du défai tisme. Mais en matière de mode et de création, il ne faut pas oublier que la balle est d’abord dans le camp des consommateurs. Est-on prêt à payer sa montre plus cher au motif que ses composants viennent de France ? n J.-F.H.

L’horlogerie française semble bien décidée à reprendre en main son destin.

niques en France” estime l’élu qui rappelle aussi que si l’horlogerie fran çaise avait décliné à ce point, c’est parce qu’il n’y a “pas eu de vision col lective.” Selon elle, ces nouveaux plans de réindustrialisation vont dans le bon sens, à trois conditions : que le secteur horloger ait cette capacité à dégager une vraie vision de son développe ment, qu’elle sache mettre une stra tégie en face, et qu’elle fasse preuve d’un esprit collectif. “Ne cédez plus à vos vieux démons !” exhorte-t-elle aux industriels de la filière. n Annie Genevard a exhorté les horlogers à jouer collectif.

maroquinerie est le secteur qui a créé le plus d’emplois. Nous sommes persuadés que la réin dustrialisation de l’horlogerie française est également possible” estime Jean-Baptiste Gueusquin, directeur du programme Territoires d’Industrie à l’A.N.C.T. Pour mener à bien son étude, l’A.N.C.T. a financé le cabinet EY (ex-Ernst and Young) dont les spécialistes sont allés rencontrer au cours de l’hiver 39 entrepreneurs horlogers (essentiel lement du Haut-Doubs) desquels se sont déga gés 23 projets d’investissement pour un montant de 54 millions d’euros à court terme, 125 millions à moyen terme. “C’est significativement supé rieur à ce qu’on voit dans d’autres territoires” ajoute M. Gueusquin. De ces rencontres est née l’idée, comme le suggérait France Horlogerie un peu plus tôt, de créer un espace collectif de collaboration (E.C.I.), où les fabricants parta geraient leurs travaux de recherche et d’inno

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