Jounral C'est à dire 295 - Juin 2023

26 juin 2023 N° 295

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

4, RUE DU BIEF - 25500 MORTEAU - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@publipresse.fr - contact@publipresse.fr INFORMATION - RÉDACTION - PUBLICITÉ - ANNONCES

TOUT POUR LE VÉLO ! UN ÉTÉ EN ROUE LIBRE DANS LE HAUT-DOUBS

S OMMAIRE

Une nouvelle maire à Orchamps. Après la démission de Thierry Vernier, c’est Marina Tassetti qui devient la nouvelle maire d’Orchamps Vennes. Le maire démissionnaire revient sur les rai sons de sa décision. (page 4) Les auto-écoles saturent. Ça bouchonne dans les auto-écoles du secteur. Le nou veau système d’inscription à l’examen du permis et la pénurie d’inspecteurs allongent les délais. (page 6) L’horlogerie prend son destin en main. Deux plans de réindustrialisation de la filière horlo gère française sont présentés coup sur coup. (pages 16-17) Les plantes aromatiques, son jardin. Aux Bréseux, Aurélie Fabre-Piquerez produit, cueille et transforme une trentaine de variétés de plantes. (page36)

Une randonnée rafraîchissante du côté de la Roche aux chevaux, au bord du Doubs en contrebas de Damprichard (photo Z. Fleury)

(Le dossier en pages 19 à 29)

(photo L. Cheviet)

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RETOUR SUR INFO

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206 cartouches de cigarettes saisies dans la région

Un nouveau proviseur au lycée Faure à la rentrée

ÉDITORIAL

À bicyclette… Le vélo a la cote, qu’on se le dise ! Il s’est vendu en France l’an dernier plus de 2,5 millions de bicyclettes, dont 700 000 à assistance électrique, générant un chiffre d’affaires global de 3,5 milliards d’euros. Près du double par rapport à 2019, au temps d’avant-Covid. Et aucune catégorie de cycle n’échappe à cette tendance haussière, même les vélos cargos qui permettent de transporter un ou plusieurs enfants ont vu leurs ventes bondir, presque doubler l’an dernier. Et cet engouement est aussi une bonne nouvelle pour l’économie française car la montée en gamme du parc de vélos en France bénéficie en bonne partie à des fabricants nationaux qui ont misé sur le Made in France (le succès de la marque vosgienne Moustache dans les vélos électriques n’est qu’une illustration de cette success-story). L’aspiration au grand air, à plus de liberté peut-être, est d’ailleurs encouragée de toutes parts par les pouvoirs publics, à tous les éche lons, qui poussent cette croissance des pratiques cyclistes. Que ce soit l’État qui a récemment présenté son plan vélo, les collectivités territoriales, à l’image du Conseil départemental du Doubs qui s’est fixé pour objectif de passer, à l’échelle du département d’ici 2026, de 800 à 2 000 km d’itinéraires cyclables. Plus près de nous, les communautés de communes misent également sur le déve loppement du deux-roues, en encoura geant comme dans le Pays de Maîche les itinéraires V.T.T., ou à l’échelle de la communauté de communes du Val de Morteau qui multiplie les actions en faveur de la petite reine : pôle V.T.T. sur le site du Gardot, création d’une voie douce entre Morteau et Montlebon, etc. On peut aussi évoquer à l’échelle départe mentale le formidable succès de l’Euro vélo6 qui traverse notre département de Saint-Vit à Allenjoie via la vallée du Doubs, ou de la G.T.J. cyclotouriste qui suit le massif jurassien, et de ces points nœuds que Doubs Tourisme est en train de créer sur tout le département pour encourager un peu plus la pratique. Petit à petit le territoire est irrigué d’itinéraires cyclables ou de pistes dédiées aux vélos. Le potentiel de développement est encore immense quand on sait que 3 % seule ment des déplacements du quotidien se font à vélo. Mais cette pratique est avant tout un loisir et cette période estivale sans doute l’occasion rêvée de découvrir notre Haut-Doubs et plus largement les petites routes du département autrement, au grand air et au rythme plus paisible du vélo. Bel été à tous ! n Jean-François Hauser

A près six ans passés en tant que principal au col lège de Maîche, Thierry Finck prend à la rentrée le poste de proviseur du lycée Edgar

Faure à Morteau. Un retour au bercail pour celui qui a enseigné pendant dix-huit ans les maths jusqu’en 2010. Il succède à Florence Burger qui, après trois

ans à la tête du lycée mortua cien, prendra la direction du lycée franco-allemand de Ham bourg en Allemagne. “Je suis ravie de ce passage dans le Haut-Doubs. J’en retiens un établissement très dynamique en développement. Excellence et ambition dans tous les domaines, professionnel et général. On a notamment ouvert un partenariat avec Sup microtech et Sciences-Po Paris pour les élèves de section générale. Avec les équipes, on est allés très vite, loin, dans un contexte pas facile (période du Covid, N.D.L.R.).” Thierry Finck compte bien res ter dans la continuité de Flo rence Burger. “On a l’avantage de la proximité, note celui qui est également adjoint aux sports à la Ville. On travaille ensemble, la passation de relais se fait dans la durée.” La prise de fonction est prévue aux alentours du 20 août. Autre nouveauté de la rentrée au lycée : une licence profession nelle en partenariat avec le C.N.A.M. (Conservatoire natio nal des arts et métiers) ouvre. De nouveaux défis attendent le nouveau proviseur. n

L a douane l’a baptisée “Opération Colbert” : une vaste opération menée à l’échelle nationale de lutte contre la contrebande de tabac, un fléau en forte hausse (voir C’est à dire N° 287). Dans notre région, les douaniers francs-comtois ont réalisé près de 1 000 contrôles de véhicules et établissements com merciaux entre le 31 mai et le 6 juin. “Les dispositifs de contrôles mis en œuvre ont permis de saisir 41 kg de tabac illégal sur la durée de l’opération, équivalent à 206 cartouches de cigarettes” détaille la direction régionale. De nom breux services de la direction régionale de Besançon étaient mobilisés dans ce vaste coup de filet, notamment les brigades fron talières de Delle, Montbéliard, Pontarlier et Morteau, et la cellule de renseignement de la direction. La Police nationale, la Gendar merie nationale et le groupe inter ministériel de recherche ont éga lement été associés. Cette opération Colbert était “inédite dans son ampleur et sa durée” note Christian Solliez, chef de la division Franche-Comté frontière. Lors de cette opération, 70 opé rations ont été menées de jour comme de nuit par les services mobilisés, près de 1 000 véhicules et commerces ont été contrôlés et 14 constatations ont été rele vées. À l’échelle nationale, cette même semaine, ce sont plus de 8,8

tonnes de tabac, soit l’équivalent de près de 9 millions de cigarettes, qui ont été saisies. En zones urbaines, “sur 450 commerces contrôlés, 90 % vendaient illéga lement du tabac” ajoute la direction des douanes. Le trafic de ciga rettes est en augmentation constante en France, notamment dans notre secteur frontalier, et le phénomène a encore pris de l’ampleur avec la crise du pouvoir d’achat. À tel point que certains buralistes avancent désormais le chiffre de 50 % de cigarettes de contrebande sur le sol français. n Dans notre région, 41 kg de tabac illégal ont été saisis.

Florence Burger laisse son siège

de proviseur du lycée Faure à Thierry Finck, également adjoint aux sports à la Ville (photo D.R.).

La difficile équation du logement social

L a pression foncière dans le Haut-Doubs est telle qu’il est parfois bien compliqué pour les com munes de proposer aux candi dats à la propriété ou à la loca tion des logements accessibles. C’était tout l’enjeu de la journée du 24 mai dernier dans le Val de Morteau où les deux orga nismes logeurs que sont Néolia et Habitat 25, réunis sous la même entité baptisée Sacha (comme Société anonyme de coordination habitat et aména gement du Doubs), présidée par la conseillère départementale mortuacienne Jacqueline Cue not-Stalder, étaient venus à la rencontre des élus et décideurs locaux. “Nous avons une mission d’intérêt général qui consiste à

aider les collectivités locales à monter des projets de logements sociaux” résume la direction de Sacha. Parmi les élus présents, Catherine Rognon la maire de Montlebon. “Nous avons déjà lancé un immeuble de 14 loge ments à caractère social et sommes sur le lancement d’un autre projet de réhabilitation d’un bâtiment ancien vers le centre-bourg et d’un nouveau programme rue de la Sablière. Loger les personnes qui travail lent en France, et pas en Suisse, est notre principal souci actuel lement” reconnaît l’édile. Pour appuyer leurs propos, les deux organismes logeurs ont présenté un des récentes opé rations, rue du stade à Villers le-Lac, à proximité de la salle

édité par Publipresse Médias 4, rue du Bief 25500 MORTEAU Tél. : 03 81 67 90 80

E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François Hauser Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier Chevalier Rédaction : Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser, Laurine Personeni. Conception pubs : Éloïse Perrot. A collaboré à ce numéro : Philippe Duprez. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner.

La visite d’un programme immobilier à vocation sociale à Villers-le-Lac était au programme de la journée (photo D.R.).

à 191 000 euros, sous conditions de ressources” note Pierre Édouard Gavat, responsables des opérations immobilières chez Néolia. Un autre pro gramme géré par Sacha verra

le jour à Morteau rue de la Côte, sur le même principe d’acces sion sociale : une résidence de 29 logements réservés aux jeunes actifs venant s’installer ici. n

des fêtes : un programme mixte de 45 logements (28 en locatif social et 17 en accession sociale à la propriété). “Les apparte ments vont du T2 de 48 m 2 à 104000 euros au T4 de 88 m 2

Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Juin 2023

Crédits photos : Càd, Angélique Office de tourisme, L. Cheviet, Douane de Franche-Comté, J.O.S., Néolia, O.T.P.H., S.N.C.F.

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À LA UNE

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“Je vais m’occuper un peu plus de moi et de mes proches” Orchamps-Vennes

Le maire d’Orchamps-Vennes Thierry Vernier a été remplacé par Marina Tassetti. Depuis sa démission validée par le préfet mi-juin, il ne s’était pas exprimé sur ce départ, alors que des plaintes ont été déposées contre le désormais ancien maire.

Je ne suis pas à la tête d’entre prises, j’ai des actions dans des entreprises comme n’importe qui par exemple pourrait avoir des actions chez Orange ou dans d’autres groupes. Càd : Selon nos informations, des plaintes ont été déposées au Parquet national finan cier contre vous. Pouvez-vous en dire plus ? T.V. : Je n’ai pas d’information sur ce point. Je peux juste cer tifier que tout ce que j’ai fait pour la commune, toutes les autorisations d’urbanisme que j’ai délivré l’ont été dans la plus grande transparence et le res pect des règles. Mais quand on est maire, on ne plaît pas for cément à tout le monde. Càd : Comment avez-vous préparé la transition ? T.V. : Cela s’est fait en bonne entente avec l’ensemble du

C’ est à dire : Vous avez annoncé à votre équipe il y a deux mois votre intention de démissionner de votre man

Thierry Vernier : C’est une décision que j’avais prise il y a près d’un an déjà. J’avais déjà laissé ma place de vice-président à la communauté de communes des Portes du Haut-Doubs à l’automne dernier. J’ai partagé cette décision d’arrêter à ma famille d’abord, à mon équipe, à mes employés communaux, à Christine Bouquin au Départe ment. J’ai voulu faire les choses dans l’ordre avant d’officialiser cette décision qui est personnelle et qui est due au fait que j’ai fait un choix pour la suite de ma vie professionnelle. Ayant intégré d’autres structures qui me prendront du temps, je ne pourrais clairement plus tout assumer. Càd : Ces structures sont des groupements ou des entre prises privées ? Est-ce com patible justement avec votre statut d’élu et celui d’ensei gnant (N.D.L.R. : Thierry Ver nier est aussi professeur de mécanique au lycée de Mor teau). T.V. : Tout cela est bien sûr com patible et si ça ne l’était pas, le rectorat me l’aurait fait savoir.

dat de maire. Cette démission est aujourd’hui acceptée par le préfet. Quelles sont les rai sons qui vont ont poussé à prendre cette décision ?

dant 35 ans, je me suis occupé des autres, je vais m’occuper un peu de moi et de mes proches. Je laisse les rênes d’une com mune saine financièrement, qui a baissé sa dette de 25 %, aug menté sa trésorerie d’autant, tout en ayant investi plus de 8 millions d’euros au service de son développement. Ma famille est à Orchamps-Vennes depuis 1640, c’est une des plus anciennes de la commune. Je suis fier d’avoir servi cette com mune et de laisser la main à Marina qui sera la toute pre mière femme maire d’Or champs-Vennes. n Propos recueillis par J.-F.H. Zoom Pour Super U à Villers-le-Lac, c’est non ! La Commission départementale d’aménagement commercial s’était pourtant prononcée le 7 février dernier en faveur du dossier déposé par Henri Ver mot de création d’un Super U et d’une galerie commerciale sur une surface globale de 4 925 m², au lieu-dit les Terres-Rouges à l’entrée de Villers-le-Lac (voir C’est à dire N° 292). Mais plu sieurs recours au national avaient été déposés contre ce projet que ses détracteurs esti maient disproportionné pour la commune et qui serait contraire au Schéma de cohérence ter ritoriale (S.C.O.T.). La Commission nationale d’aménagement commercial a tranché en émettant un avis défavorable. Rendu le 8 juin dernier, cet avis défavorable rend donc caduc l’actuel projet de Super U. n

engagé en début de mandat, il sera respecté jusqu’au bout. Càd : Comment seront ryth mées vos journées désor mais ? T.V. : Je vais continuer mon

métier d’enseignant que j’adore et je vais pour suivre aussi mon man dat de conseiller dépar temental parce que Christine Bouquin m’a demandé de continuer.

conseil municipal et c’est Marina Tassetti, jusque-là adjointe, qui a été pressentie pour me succéder. Je resterai conseiller municipal pour l’épauler, sur les

“Je suis fier d’avoir servi cette commune.”

J’ai passé 15 ans dans le milieu associatif, puis 20 ans à la mairie dont 12 ans maire, en faisant des journées de travail jusqu’à minuit-1 heure du matin. Pen

dossiers de subventions notam ment. Il y a une vraie fluidité dans la conduite des actions municipales, un plan plurian nuel d’investissements a été

L’ex-maire d’Orchamps-Vennes ne conserve plus qu’un man dat, celui de conseiller départemental du canton de Valdahon.

La zone commerciale poursuit son extension Morteau Deux nouvelles enseignes vont venir s’implanter dans un bâtiment construit au bout de la zone : l’opticien Krys et le magasin Culture Vélo.

U n nouveau bâtiment de 750 m² va sortir de terre à l’au tomne sur la zone commerciale de Morteau, dans le prolonge ment de celui abritant notamment les enseignes Orchestra et Act. 250 à 300 m² de ce nouveau bâtiment qui a reçu Zoom Un magasin Picard ouvrira à l’automne Attendu depuis longtemps par une clien tèle attachée à cette marque, un magasin à l’enseigne Picard ouvrira ses portes à l’automne à Morteau. Le spécialiste du surgelé s’installera sur une surface de 250 m² à côté du Comptoir de la Bio, chemin des Pierres, dont la surface sera réduite d’autant. n

un avis favorable de la Commission dépar tementale d’aménagement commercial seront occupés par l’opticien Krys, et les 400 à 450 m² restants le seront par le magasin Culture Vélo actuellement implanté en face du lycée (voir notre autre article dans le dossier). “Krys vient s’installer ici et proposera une offre encore plus large que dans notre magasin au centre-ville. Mais nous ne quittons pas le centre-ville pour autant, ce nouveau magasin en zone sera com plémentaire avec l’actuel” , précise Mat thieu Olivier, le dirigeant de l’enseigne Krys. “Nous cherchions plus de visibilité note quant à lui le gérant de Culture Vélo Stéphane Meuterlos. Avec ce nouvel emplacement, nous gagnerons aussi en surface de vente. Et l’atelier sera désormais visible car il sera au même niveau que l’espace de vente, ce sera encore plus convi vial pour nos clients.” Ce nouveau - et dernier ? - bâtiment de la zone commerciale sera équipé de pan

Le nouveau bâtiment sera construit dans le prolongement de l’actuel (image Axis-M.O.).

dès cet automne, “pour une ouverture de ces deux commerces au cours du premier semestre 2024” précisent-ils. Des arbres seront plantés en bordure et un lien sera fait pour les clients avec le parking de But situé juste en face. n J.-F.H.

neaux photovoltaïques destinés à fournir en électricité une partie des besoins de ces commerces. “Il y aura également un système de récupération des eaux de pluie” notent les porteurs de projet. Les travaux de construction de ces nou velles surfaces commerciales démarreront

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Ça bouchonne dans les auto-écoles Morteau Les professionnels de l’auto-école déplorent une dégradation de la situation liée notamment à un nouveau système national d’inscription à l’examen du permis. Explications.

C ertains parents s’impatien tent, les élèves aussi, mais les responsables d’auto-école n’y sont pour rien dans cette situa tion dont le principal coupable se nomme “R.D.V. permis”, la nouvelle plateforme d’inscription au permis de

tribution automatisé ne prend aucu nement en compte les réalités du ter rain. “Nous avons dans le Haut-Doubs beaucoup de personnes qui viennent pour travailler en Suisse, beaucoup de conjoint(e)s qui vivaient en ville et qui une fois arrivés ici s’aperçoivent qu’un

permis de conduire est indis pensable et au final, on a beaucoup moins de places attribuées chaque mois pour passer l’examen que de besoins. Avec l’ancien système, nous avions une trentaine de places par mois, nous sommes tombés à une quinzaine tout

conduire mise en place par le gouvernement il y a déjà plusieurs mois. Le résultat, “c’est qu’on a deux fois moins d’attributions de place qu’avec l’ancien système” déplore Samuel Valion, gérant de l’auto-école du même nom à Morteau.

“Nous n’avons pas la maîtrise des échéances” reconnaît la direction des territoires.

Samuel Valion, comme ses confrères du Haut-Doubs, alerte sur l’engorgement du système.

lissage des examens sur une période un peu plus étendue.” Rien que sur son auto-école, Samuel Valion a actuellement une trentaine d’élèves dans l’attente d’une date pour passer leur examen et il est contraint régulièrement de refuser d’inscrire de nouveaux élèves en formation. En atten dant que le système se dégrippe, le pro fessionnel, comme les candidats au permis, rongent leur frein. n J.-F.H.

au permis de conduire : la pénurie d’ins pecteurs dans le département, renforcée récemment par la suspension de l’un d’entre, soupçonné d’avoir été impliqué dans une affaire de permis frauduleux. Les autorités préfectorales elles-mêmes reconnaissent le problème. La D.D.T. du Doubs a récemment fait parvenir une note interne aux professionnels de l’auto-école reconnaissant que “l’équipe éducation routière du Doubs connaît depuis quelques mois des dif

ficultés concernant l’effectif d’inspecteurs. Si des remplacements sont prévus à terme, nous n’avons pas la maîtrise de ces échéances” reconnaît la direction des territoires qui semble impuissante, d’autant que depuis la crise sanitaire de 2020, le principe des renforts natio naux n’existe plus. “L’offre de places d’examens ne pourra donc plus atteindre le niveau très élevé de ces trois dernières années” prévient la D.D.T. qui compte sur les auto-écoles pour “envisager le

juste. Les candidats aux permis et les parents sont mécontents” détaille Samuel Valion qui a récemment alerté la députée Annie Genevard de cette situation devenue critique. Le constat est strictement le même pour son confrère mortuacien Thomas Boillon. Un deuxième phénomène explique les retards pris dans le passage de l’examen

Auparavant, c’était le centre des permis de conduire de la Direction départe mentale des territoires à Besançon qui attribuait à chaque auto-école du Doubs les places aux examens, chaque mois. Le nouveau système “R.D.V. permis”, entièrement dématérialisé, permet aux candidats de s’inscrire n’importe où en France, mais ce nouveau système d’at

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Icône illumine le design des luminaires et du mobilier intérieur Grand’Combe-Châteleu Caroline de Fraville, associée à Nicolas Robert de la Menuiserie Créative, a créé Icône, mobilier et luminaires. L’ancienne styliste et le menuisier imaginent, dessinent, et fabriquent des éléments de décoration intérieure. Avec comme fil rouge l’éthique environnementale.

florales et design trouvent leur place aux côtés des tables et mobiliers de la Menuiserie Créative. Tout est parti d’une chute. De bois. “Je récupérais des morceaux que je trouvais très beaux et je me suis mise à les trans former en luminaire” , raconte Caroline. Autodidacte, elle a développé son art(isa nat) en créant de toutes pièces le pié tement. Chacune de ses créations, uniques et en éditions limitées, contient du bois. La jeune femme travaille aussi en collaboration avec les Ateliers du feu, pour la ferronnerie d’art. Les abat jour, en tissu ou papier peint, respirent les couleurs. Les motifs floraux, inspirés entre autres de William Morris, peintre britannique du XIX ème siècle, qui ont fait la tendance ces dernières années, ont la part belle dans le showroom d’Icône. Si l’ancienne styliste de mode laisse libre cours à son inspiration dans le dessin, l’éthique environnementale représente la fibre de l’entreprise. C’est d’ailleurs la raison qui l’a poussée à quitter son ancien travail, beaucoup trop polluant à son goût. “L’intérêt d’avoir un showroom est que les gens peuvent venir apporter leurs objets ou des photos de leur intérieur. Et nous faisons du sur-mesure. Nous récupérons leur pied de lampe ou abat-jour et on les repense, les transforme” , poursuit Caroline. Ainsi, une grande table de 3 mètres au bois bien massif est devenue un bureau, une table basse et un banc. Les deux associés ont dû repenser le piétement. “C’est sûr que c’est un peu plus cher, mais il y a l’idée de transmis

Caroline de Fraville, autodidacte, imprime son style à la fois design et authentique aux luminaires qu’elle crée.

E lle a ouvert début juin son cabinet de curiosités, expres sion que Caroline de Fraville affectionne pour parler de son atelier-showroom. Le bois brut côtoie des couleurs tendances. Le chic s’allie

ici au brut, le tout adouci par des miroirs, coussins et tableaux, savamment dis posés. L’ambiance, façon boudoir, fait rayonner les créations d’Icône. Lumi naires, lampes sur pied, suspensions, appliques, aux notes délicieusement

“Élégance, mélange de styles, de l’au thentique sans tomber dans le rustique, on est fan de bois” , tente-t-elle de résu mer. À l’avenir, Icône souhaite dévelop per le mobilier et la décoration d’inté rieur à décliner chez les clients. La lumière n’est pas près de s’éteindre. n L.P.

sion. On a tous des meubles qu’on a récupérés, une table se transmet, se patine, se transforme.” Petites séries et pièces uniques, huiles naturelles pour traiter le bois… Si l’éthique environnementale est pré pondérante, elle n’évite pas pour autant le style qu’imprime Caroline de Fraville.

Le showroom d’Icône a été inauguré début juin, il est ouvert au public.

Icônes, mobilier et luminaires, 18 les Grands Saules, à Grand’Combe-Châteleu. Showroom ouvert la semaine, de 9h à 11h30, et de 14h à 16h30. Prise de rendez-vous possible. icone-mobilier.com

Fête villageoise : c’est reparti comme avant L’année 2023 marque le retour à la normale pour la 45 ème édition de cette manifestation qui se tiendra le dimanche 9 juillet aux Combes. Claude Pichot et tout le staff du comité des fêtes sont dans les starting-blocks. Les Combes

En bref…

l Concours photo Concours photo “Morteau… Une ville… Un patrimoine” organisé par la Ville de Morteau en parte nariat avec la M.J.C., l’association des commerçants Morteau Votre Ville, et le photographe François André. Ce concours se déroule du 21 juin au 31 août, il est à des tination des photographes ama teurs ou professionnels. Les par ticipants ont jusqu’au 3 septembre pour faire parvenir à la Ville leurs plus beaux clichés. La participation se fait directement en ligne, sur le site Internet de la Ville de Mor teau (www.morteau.org). Des cadeaux à la clé et une sélection des plus belles images fera l’objet d’une prochaine exposition. l Travail illégal L’an dernier, l’Urssaf Franche Comté a redressé 6,7 millions d’eu ros de cotisations au titre de la lutte contre le travail dissimulé, soit près de 2 millions de plus qu’en 2021 (4,8 millions, soit + 40 % par rapport à 2021). Le délit de travail dissimulé recouvre spécifiquement deux situations de fraude : la dissimulation totale ou partielle d’activité indépendante et la dissimulation totale ou partielle d’emploi salarié. 388 actions de contrôle avaient été menées, dont 53 actions ciblées faisant suite à des suspicions de fraude.

T rès investi dans le monde associatif, Claude Pichot, ancien agriculteur qui réside au hameau de Remonot, par ticipe depuis des années à l’or ganisation de cette fête villa geoise. “Cette fête a été créée à l’initiative de Roland Marguet qui a lancé le projet avec la cho rale et les parents d’élèves. Elle se tenait au départ en août puis elle a été décalée début juillet avant que les bénévoles ne par tent en vacances” , rappelle celui

qui préside le comité des fêtes depuis 25 ans. Lequel rassem ble aujourd’hui le foot, les anciens combattants et le ski club des Combes. En 45 ans, la fête villageoise a forcément connu quelques évolutions en accueillant aussi quelques personnalités comme le magicien Garcimore, Sophie Davant, le sosie de Johnny… La course cycliste qui était au programme des premières édi tions a été remplacée par un cross. Le sport reste le fil

“Cela faisait deux années qu’on ne proposait plus d’animations le dimanche après-midi à cause des contraintes Covid”, explique Claude Pichot, ravi de ce retour à la normale.

vera son compte. Les Fanfa’Ronds animeront l’apéro concert de 19 heures qui pré cède le repas du soir accompa gné en musique par Richard Memphis. À 22 h 30, place aux traditionnels feux d’artifice qui annoncent le bal du dimanche soir. Le lieu de la fête reste tou jours le même près de la salle des fêtes avec un chapiteau permettant de continuer à fes toyer quelle que soit la météo. Une soixantaine de bénévoles est sur le pont le jour J. n

des festivités populaires qui débutent après le repas de midi dégusté au rythme carillonnant

conducteur de cette fête villa geoise. “Les animations spor tives ont lieu le dimanche matin. On propose trois randonnées

des sonneurs de cloches. “C’est la pre mière fois depuis le Covid qu’on organise des animations le dimanche après-midi.” Il y en a pour tous les

Le sport reste le fil

pédestres sur 6, 10 et 13 km avec des départs possibles entre 8 heures et 10 heures Les gens peuvent aussi

conducteur de cette fête.

goûts. Spectacles de chansons, numéros de magie, atelier maquillage, petit train, stand de tir, structures gonflables, Jungle Run… Chacun y trou

participer aux trois sorties V.T.T. sur des parcours balisés. Les distances s’échelonnent de 6 à 35km” , détaille Claude Pichot. Ces courses marquent le début

Les épreuves de bûcheronnage faisaient partie des animations de la fête villageoise.

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Montlebon

Deux séances de biathlon d’été sont organisées au Gardot, le matin du 10 juillet et du 14 août pour les 8-15 ans (photo Angé lique Office du tourisme).

Le site du Gardot fait le plein d’animations Les animations d’été débutent début juillet sur le site du Gardot. Pour les enfants, les familles et les adultes, le programme varié et dense donne la part belle au sport, aux spectacles et aux découvertes.

S’ il est moins fréquenté qu’en hiver - Maxime Fai vre, responsable du site, en convient facilement - le site du Gardot reste un très beau ter rain de sport et de jeux en été. “Nous avons le départ de circuit de marche nordique ainsi que d’un circuit de V.T.T. familial. La zone ludique de V.T.T. et la salle sont ouvertes tous les jours en libre accès” , poursuit Maxime Faivre. Par ailleurs, un pro gramme d’animations remplit les jours de juillet et août. S’adres sant aux enfants, comme aux

l Des découvertes Début juillet, une initiation au yoga dynamique en plein air ouvre le bal des découvertes. Le 11 juillet, deux séances d’ani mation nature pour les enfants - balade sensorielle sont organi sées. Le matin est dédié aux 4 6 ans, l’après-midi aux 6-9 ans. Puis deux séances d’initiation aux arts du cirque du plein air (l’une en juillet, l’autre en août) sont organisées pour les 7-15 ans. Le 17 août, pour tout public, l’après-midi est consacrée à la

adultes et bien sûr aux familles, il regroupe 26 activités. l Du spectacle La saison s’ouvre le 2 juillet à 11 heures (puis 16 heures) avec un spectacle en plein air, Conteuse et contrebasse, Grand et méchant Loup (dès 5 ans). Puis le 21 juillet (19 heures), le public peut vivre un apéro concert avec le groupe Cabbage. Enfin, le 6 août, l’ensemble de musique de chambre Galitzine propose un concert à 18 heures Tous ces spectacles sont gratuits et pour

tout public. l Du sport

Biathlon d’été, tir à l’arc, disco golf, V.T.T., rando familles avec un guide… Les amateurs de sport outdoor ont le choix. Plu sieurs sorties V.T.T. Technique et maniabilité sont organisées selon les classes d’âge. À noter le 27 juillet, à partir de 20 heures, une séance d’orientation au clair de lune a lieu pour tout public. Une seule séance de disco-golf est prévue le 20 août (gratuit).

débrouillardise dans la nature pour les 6-10 ans. Il est nécessaire de s’inscrire aux activités en amont. Les tarifs varient selon l’animation. L’été sera chaud au Gardot. n L.P.

découverte des tourbières quand le soir, de 20 heures à 22 h 30, l’exploration du ciel s’ouvre aux curieux grâce à une initiation à l’astronomie. Enfin, le pro gramme estival se clôt le 24 août par une journée trappeur -

Inscriptions et renseignements à l'office de tourisme du Pays Horloger www.pays-horloger.com 03 81 67 18 53 - mail : tourisme@payshorloger.com

Pays Horloger

Pots d’accueil et marchés nocturnes L’office de tourisme du Pays Horloger met cet été encore les petits plats dans les grands pour accueillir les visiteurs et les initier aux savoir-faire locaux. Programme.

NEUFS DE ST 20 APPARTE

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C omment séduire un touriste qui débarque dans le Haut-Doubs ? Par une immersion directe dans la tradition locale. C’est pourquoi les pots d’accueil organisés cet été encore par l’office de tourisme seront “en mode fondue”. “Le prin cipe est de donner rendez vous aux touristes, héber geurs, prestataires d’activités dans un lieu naturel avec une jolie vue sur nos pay sages tout en dégustant des produits locaux, comme la fondue. L’objectif est d’offrir un conseil touristique convi vial tout en découvrant le territoire” résume Élise Pourny, chargée de commu nication de l’office. Ces pots d’accueil ont lieu les lundis. Le 10 juillet au Belvédère

des Bassins du Doubs “des Taillards” (nouveau lieu), le 17 juillet à la Chapelle de Saint-Hippolyte, le 24 juillet au Rocher du Bourbet, le 31 juillet à la Seignotte Goumois (nou veau lieu), le 7 août à Mon taigu, le 14 août au Mont Vouillot, le 21 août à Roche du Prêtre et le 28 août à l’Étang de Noël-Cerneux. Les marchés nocturnes, dont le succès ne se dément pas, reviennent également cet été. Les premiers ont eu lieu le 17 juin aux Fonte nelles, le 24 juin au Russey, les prochains sont calés le 8 juillet à Fournet-Blan cheroche, le 15 juillet au Barboux, le 22 juillet à Cha mesol, le 5 août à Saint Hippolyte, et le 19 août à Morteau. n

tractuelle. Photo non con

03 81 67 nte : 18 46 w l mo.com MORT 5500 TEAU www

Renseigne ements et ven

06 42 w.morteau-arthurimmo.com/ 06 au-arthurim o Béliar Peg 6 87 80 22 69 mo.com/ ggy Gindraux Bruno 2 07 37 58 d

morteau 15, Rue

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Les marchés nocturnes plaisent aux touristes comme aux gens d’ici.

Toutes les infos sur www.pays-horloger.com

VAL DE MORTEAU

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Vitesse excessive dans le village, la mairie décide de sévir Montlebon Afin de sécuriser la rue de Neuchâtel et limiter la vitesse, souvent excessive, des véhicules, la mairie a pris la décision d’installer des feux intelligents et des coussins berlinois. Fin juin, les travaux débutent pour une mise en service dès juillet.

OUVERT TOUS LES JOURS À PARTIR DE 9H NOURRISSAGE DES ANIMAUX À 14H Groupes sur réservation : WWW.JURAPARC.CH - TEL. 021 843 17 35

I l y a 15 ans, Aldebert et la Madeleine Proust chan taient déjà “Roule tout doux dans le 2-5”. Il faut croire que la chanson n’est pas arrivée jusqu'à Montlebon. À toute heure, mais surtout au moment du tra fic pendulaire des travailleurs frontaliers, la rue de Neuchâtel, qui traverse la commune, est

Rognon. Face à ce constat, la pre mière édile a décidé d’aménager et sécuriser la rue de Neuchâtel. En l’état, des feux intelligents à proximité de l’école qui passe en Zone 30, ceci afin de sécuriser les accès des écoliers. Et dans le milieu du village, un autre feu dans la montée et la descente avec une vitesse limitée à

prise d’assaut par les automo bilistes. Près de 3 000 véhicules l’empruntent chaque jour. Dans cette grande ligne droite d’1,5 km, les 50 km/h sont bien souvent dépassés. Et de beau coup. “On a fait un comptage au Rondot, la moyenne est de 70 km/h. Aux Sarrazins, ça roule très vite” , regrette Catherine

Des réunions publiques seront organisées à l’automne pour entendre les retours des habi tants et dégager des pistes d’amélioration. Dans la même optique, la municipalité a prévu d’installer l’année prochaine, rue de Chinard, des plateaux surélevés en longueur. Et quant au nombre de véhicules journa liers, la maire espère que la voie douce entre Morteau et Montle bon, qui devrait enfin voir le jour, enlèvera quelques automobiles au profit de vélos. n L.P.

Les riverains se plaignent. C’est un village, pas une autoroute.” Cette route est particulièrement prisée des frontaliers qui sou haitent éviter le Col des Roches aux heures de pointe ou qui se rendent dans le Val de Tra vers.

50 km/h. Le feu est au rouge lorsqu’un véhicule arrive. Si ce dernier est à la bonne vitesse, il passe au vert. Catherine Rognon ne se fait d’illusions. “Certains vont griller les feux rouges. Mais

il y aura des contrôles de gendarmerie, prévient la maire. Il faut que les gens prennent conscience des risques liés à la vitesse.” Un radar pédagogique et des coussins berlinois

Près de 3 000

Ces aménagements ont un coût de 35 000 euros, sup porté par la commune. Et ils sont temporaires. “C’est un bon compromis en

véhicules par jour.

amont d’aménagements plus lourds et plus coûteux” , explique Catherine Rognon.

seront aussi installés sur l’axe qui descend de la Suisse. Des chicanes et des plateaux suréle vés ont été envisagés mais ces solutions étaient trop probléma tiques pour les camions des entreprises du village. “Je sais que je ne vais pas me faire des amis, mais nous sommes obligés de prendre des mesures et de taper du poing sur la table, prévient la maire. C’est un pro blème récurrent. Depuis un an, le trafic augmente énormément.

Zoom Fermeture du Pont de la Roche Du 10 juillet au 10 août, le pont de la Roche est fermé. Des travaux d’étanchéité sont mis en place par le Département. Les automobilistes ont la possibilité de rentrer dans Grand’Combe-Châteleu. Mais pour en ressortir, une déviation est mise en place via Montlebon. n

Des feux intelligents vont prendre place rue de Neuchâtel afin de ralentir les véhicules.

taires usagées. “Le H.V.O. reste encore confidentiel, il est plus développé dans les pays du Nord. En ferroviaire, il s’agit Les biocarburants font avancer le train des horlogers Pendant trois mois, la ligne des Horlogers a roulé grâce à un bio carburant issu de déchets alimentaires. Il s’agit de la première expérience de ce type sur le sol français en ferroviaire. Transport de 320 tonnes de CO2, soit une réduction de près de 90 % des gaz à effet de serre par rapport au gazole conventionnel.

En bref…

l La Poste 11 facteurs recrutés en C.D.I. ont prêté serment le 15 juin à la mairie de Valdahon. Ces facteurs exerceront sur les secteurs de Maîche, Les Fins, Valdahon, Levier et Pontarlier. Chaque pos tie s’engage à travers la pres tation de serment qui revêt un caractère obligatoire, à respecter l’éthique et la déontologie de La Poste, particulièrement attachée au maintien de cette tradition. l Notaire Jean-Fabien Mogé, notaire ins tallé à Maîche, a été le mois der nier élu à la présidence de la Chambre interdépartementale des notaires de Franche-Comté. Il succède au belfortain Gilles Hassler pour un nouveau mandat à la tête de la compagnie, com posée aujourd’hui de 245 mem bres présents sur l’ensemble du territoire comtois. Jean-Fabien Mogé a 45 ans. Il prend la pré sidence dans un climat qui est “à l’inquiétude. La confiance est fragile et l’activité immobilière ralentit” note la Chambre.

Des chiffres encourageants au regard de l’ambition de la S.N.C.F., poussée par la Région, de décarboner ses matériels ferrés. Pour l’heure, 44 % du parc régional roulent encore au gazole fossile. “Nous

de la première expérimentation sur le territoire français, sou ligne Jean-Luc David, respon sable régional du Parc Materiel. L’objectif pour T.E.R. Bourgogne-Franche-Comte est de tester la compatibilité de

L a ligne des Horlogers, qui relie Besançon à La Chaux-de-Fonds par Morteau, a plus d’une par ticularité. La dernière en date ? Le biocarburant pour remplacer le gazole

Première expérimentation en France pour le ferroviaire.

non routier traditionnel. Jusqu’à début juin, et pendant trois mois, les 5 rames du T.E.R. ont fonctionné au biocarburant dit H.V.O., développé par Bolloré Energy. Ce dernier est composé d’huiles alimen

sommes en état de recherche, de tests pour proposer à la Région, qui nous le demande, des solutions innovantes pour l’avenir” , précise Jean-Luc David. Outre les biocarburants, l’une des solu tions réside dans les trains à hydrogène. Le Conseil régional a fait l’acquisition de trois rames à hydrogène qui devraient être livrées en 2026. Quant à la solution du train à batterie, elle n’est pas retenue car peu propice au territoire de la Bour gogne-Franche-Comté. Ce type de train possède en effet une autonomie de seu lement 100 km. Très peu de lignes pour raient s’en emparer, “excepté peut-être la ligne des Horlogers…” , glisse Jean Luc David. En complément de ces nouvelles tech nologies, un travail est fourni par les conducteurs sur l’éco-conduite et l’éco stationnement pour réduire la consom mation de carburant. n L.P.

cette solution avec le matériel ferroviaire circulant sur cette ligne, sachant que l’un des avantages de cette innovation est qu’elle n’impose aucune modification de la motorisation de nos trains, ni aucun changement dans les gestes metiers des agents charges du remplissage.” Pourquoi la ligne des Horlogers spéci fiquement ? Car il s’agit d’un “parc captif”, c’est-à-dire entièrement dédié à ce trajet. La ligne avait déjà fait l’objet d’une pre mière expérimentation pendant six mois, cette fois-ci avec le biocarburant B 100, à partir d’huile de colza. “Le H.V.O. est plus proche du gazole fossile que l’huile de colza, il est très résistant au froid et il est issu de recyclage de déchets” , pour suit Jean-Luc David. L’expérience, à défaut d’être encore concluante, est inté ressante pour la S.N.C.F. : très faible surconsommation de l’ordre de 2 à 3 %, soit 128 000 litres de biocarburants uti lisés sur trois mois. Surtout, une économie

Pendant trois mois, les cinq rames de la ligne des Horlogers ont été alimentées par du biocarburant H.V.O. (photo S.N.C.F.).

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Les A.T.P. du Beugnon font vivre la tradition Grand’Combe-Châteleu L’association des Arts et Traditions Populaires du Beugnon perpétue et enrichit depuis plus de quarante ans la mémoire locale au sein des fermes-musée de Grand’Combe. La fête autour du musée est programmée le dimanche 20 août.

Marie-Odile Caron, la présidente des A.T.P. du Beugnon, au cœur du quartier des Cordiers.

A u-delà des odeurs délicieuses de gaufres au feu de bois ou de soupe aux pois, c’est un agréable parfum de nostalgie que les visiteurs, toujours plus nom breux, viennent respirer à Grand’Combe Châteleu à la fin de l’été. La fête autour du musée, programmée cette année le dimanche 20 août, c’est l’occasion pour les anciens de se replonger dans la vie d’antan qu’ils ont connue, et pour les plus jeunes de se reconnecter à des tra ditions qu’ils n’ont peut-être pas connues

mais qui font partie de l’A.D.N. des gens d’ici. Voir un rémouleur à l’ouvrage, observer un charron en train de cercler une roue de charrette, voir le fer rou geoyant battu par le marteau du fer ronnier ou les anciennes du village manier avec dextérité le métier à tisser dans les rues du village, c’est émouvant, et réjouissant de voir que ces femmes et ces hommes attachés au patrimoine se battent pour le faire perdurer. Quarante et un ans après sa création par Louis Girard, l’association

n’avaient pas pu se tenir. L’an dernier, on a senti les gens très impatients de pouvoir revenir. Nous espérons voir autant de monde cette année” ajoute M me Caron. Des visiteurs d’autres régions n’hésitent pas à faire le voyage

aujourd’hui présidée par Marie-Odile Caron continue son œuvre de mémoire. “Le principe de cette fête est de faire revivre tout le quartier des Cordiers à travers ces anciens métiers et la gastro nomie locale traditionnelle de l’époque

manifestations comme récemment cette rétrospective sur les moulins du Thé verot. En septembre, à l’occasion des journées européennes du patrimoine, les fermes-musée accueilleront une conférence sur la croix de mission ins tallée devant l’église du village il y a tout juste 200 ans. À noter que pendant la fête du 20 août, la pièce de la ferme dédiée à l’horlogerie sera également accessible. Visiter cette bâtisse, c’est saisir un peu mieux l’âme du Haut-Doubs. n J.-F.H.

que les visiteurs aiment dégus ter : crâpés, gaufres au feu de bois, soupe aux pois, assiettes comtoises” détaille la prési dente. Chaque année et pour peu que le soleil soir de la par tie, près de 2 500 visiteurs

dans le Haut-Doubs spéciale ment pour cette manifestation. “Et contrairement à ce qu’on pourrait penser, cette fête n’in téresse pas que les anciens, elle est vraiment intergénération nelle” ajoute la présidente,

“On a senti les gens très impatients de pouvoir revenir.”

La fête autour

déambulent dans ce quartier historique de Grand’Combe-Châteleu. “Cette fête existe depuis une trentaine d’années mais a pris une réelle ampleur ces der niers temps et s’est vraiment installée dans le calendrier touristique local, d’autant que les éditions 2020 et 2021

épaulée le jour J par une centaine de bénévoles venus assurer les animations et la logistique. Pour l’association, cette fête autour du musée est le temps fort de l’année. Elle organise tout au long de l’année des visites de ses fermes-musée et d’autres

du musée rassemble chaque fois des milliers de visiteurs.

Fête autour du musée Dimanche 20 août

Quartier Les Cordiers Grand’Combe-Châteleu Plus d’infos sur atp-beugnon.fr

VAL DE MORTEAU

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Le Badminton Val de Morteau fête ses 40 ans Morteau-Villers-le-Lac Au départ, ce n’est qu’une section de l’association sportive et artistique du collège de Villers-le-Lac. Quarante ans après, le B.V.M. compte 185 adhérents et joue dans la cour des grands. Rendez-vous le 2 septembre.

Renseignements et inscriptions pour les 40 ans ou/ et le tournoi de molkky : www.badminton val-morteau.fr

L es belles aventures com mencent souvent un peu par hasard. C’est en jouant aux raquettes sur la plage et après que son médecin lui ait conseillé de faire un peu plus de sport que Denis Renaud, accompagné de quelques amis et du principal du collège de l’époque Jean-Marie Girardot, émet l’idée de créer un club de badminton à Villers-le-Lac. À cette époque, en 1983, il n’existait Tournoi de molkky le 9 juillet Avant son anniversaire fêté à la rentrée, le B.V.M. organise pour la troisième année un tour noi de mollky, ce jeu de quilles finlandais convivial et pour tous les âges. “Il a lieu le dimanche 9 juillet au boulodrome de la Griotte à Villers-le-Lac. Il est ouvert à tous, et limité à 32 équipes de deux joueurs” note le président du B.V.M. L’inscrip tion est de 25 euros, repas com pris, et le club offre l’apéritif. n

chent régulièrement des médailles : Marie Césari, Arthur Tatranov, Anastasia Tatranova, et d’autres jeunes pousses pro metteuses. “40 ans après sa créa tion, le club se porte bien, il compte 185 adhérents et bénéficie du soutien précieux des collectivités locales, de nos sponsors et du club affaires du Val de Morteau” se réjouit Patrick Chatelain. C’est le samedi 2 septembre que le B.V.M. fêtera ce 40ème anni versaire par une soirée festive à la salle des fêtes de Villers-le Lac. Dès 14 heures, des anima tions badminton seront organi sées au gymnase de Villers. “Tout le monde peut s’inscrire à cet anniversaire. L’idée est notam ment de réunir les anciens du club avec les actuels adhérents et leur famille” note le président. Le tarif de la soirée dansante

a organisé des tournois, a parti cipé aux championnats et notre club devient un des plus cotés de la région et le nombre de licenciés est en constante augmentation” résume Patrick Chatelain, l’ac tuel président du B.V.M. Des champions locaux font rapi dement la réputation du club et trustent les podiums des com pétitions nationales, voire inter nationales. Au début des années 2000, le club qui a accédé en National est un des 12 meilleurs de France. Aujourd’hui encore, il évolue dans les championnats N2 et N3, où ses membres décro

quasiment aucun club et même pas de ligue régionale de la dis cipline. Aidés de quelques joueurs fran çais qui évoluaient dans un club de Suisse voisine, les précurseurs ont ainsi pu débuter les entraî nements. C’est donc dans l’ombre, et avec une bonne dose de moti vation qu’une quinzaine de pra tiquants ont démarré l’activité. Quelques mois plus tard, Besan çon et Valentigney créaient leur propre club et avec celui de Vil lers-le-Lac, une ligue régionale peut être créée et les compétitions démarrer. “Et rapidement, le club

Patrick Chatelain est président du B.V.M. depuis 2016.

les inscriptions aux 40 ans du club est fixée au 15 juillet. n J.-F.H.

avec repas compris est de 20 euros (15 euros pour les moins de 12 ans). La date limite pour

Le canoë-kayak n’a pas encore pris l’eau Villers-le-Lac-Morteau Tout au long de l’été, le club de canoë-kayak de Villers le-Lac propose, malgré le manque d’eau, des stages pour enfants ainsi que la location de bateaux sur le Val de Morteau.

en plus d’écoles viennent s’essayer au canoë-kayak. Cette année, l’école de Villers-le-Lac a pro grammé quatre séances” , observe Maxime Faivre. L’été dernier, le club a encadré plus de 900 enfants, entre les sorties scolaires et les stages estivaux. Le 28 juin, une initiation gratuite aux acti vités du club est ainsi organisée pour les enfants. Puis tous les mercredis matin de l’été, une initiation au kayak est proposée. À cela s’ajoutent des stages selon les âges (entre 6 et 16 ans) sur plusieurs jours pour pratiquer canoë, paddle, canyoning, accro branche, etc. Suivant le même fil, des formules comprenant location de bateaux et repas ont lieu les mardis soir de l’été. Depuis plus de 20 ans, le club de Villers-le-lac gère la base nau tique et la location de bateaux. Ses activités ont un double objec tif : proposer des animations aux locaux et touristes du Val de Morteau et financer l’activité du club, notamment le matériel. Le tout à des tarifs abordables. Même si les saisons sont bien souvent compromises par le manque d’eau, le club ne compte pas boire la tasse de sitôt. n L.P. Mercredi 28 juin, initiation gratuite au kayak à la nautique à Morteau Samedi 19 août, Paddle race, course de paddle par équipe de deux, à Morteau. Informations : ckvillerslelac.fr ou au 0630072868

Une des équipes du B.V.M. avec le président de l’époque Bruno Losa.

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Marchés nocturnes les du Pays Horloger

L e club de canoë-kayak de Villers-le-Lac ne manque pas de res source. Bien que celle en eau se raréfie l’été, notam ment à Chaillexon où est établie sa base historique, le club a su

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déporte à Morteau, à la Nautique où il y a de l’eau tout l’été.” Début juin, le niveau du lac de Chaillexon avait déjà baissé, obligeant à déplacer le débar cadère sur lequel sont amarrés les bateaux. Cela n’empêche pas

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les locaux et les quelques touristes étrangers de s’équiper de gilets de sauvetage et de grimper sur les

s’adapter. Si la quaran taine d’adhérents s'en traînent toute l’année, la saison estivale est ouverte d’avril à octo

Le club a encadré plus de 900 enfants.

bateaux afin de voguer le long du lac jusqu’au Saut du Doubs. La location peut se faire à l’heure, à la demi-journée ou journée. À quelques encablures, un groupe de scolaires tente de s’éloigner de la petite plage, à grands coups de pagaie. “De plus

bre. “Cela fait quelques années qu’on souffre du manque d’eau, la pratique en eau vive se fait de moins en moins, comme les compétitions, regrette Maxime Faivre, responsable des activités du club. On trouve d’autres solu tions comme naviguer sur des bassins artificiels. Et on se

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Les samedis 8 juillet fournet-blancheroche 22 juillet chamesol 8 juillet fournet-blancheroche 22 juillet chamesol 17 juin les fontenelles

24 juin le russey 15 juillet le Barboux

15 juillet le Barboux

Maxime Faivre, du club de canoë-kayak

5 août saint-hippolyte 5 août saint-hippolyte

19 août morteau

19 août morteau

de Villers-le-Lac, gère la location des 80 bateaux et encadre les activités estivales.

avec le soutien de

Organisés par les communes participantes, avec l’Office de Tourisme du Pays Horloger