La Presse Bisontine 227 - Avril 2021

4 L’interview du mois

La Presse Bisontine n°227 - Avril 2021

POLITIQUE

Christophe Lime

“Quand on signe un programme, on doit le mettre en application” Il est un des piliers de la majorité municipale comme de Grand Besançon Métropole. Christophe Lime ne cache pas pour autant ses divergences de vues avec Anne Vignot et son impatience de voir certains dossiers avancer. Interview sans langue de bois.

Christophe Lime, vice-président de

G.B.M., ne ménage pas ses alliés écologistes.

gramme, on avait accepté de baisser nos prétentions car on souhaitait au départ la gratuité totale pour tous. Ce principe de gratuité pour les moins de 26 ans est important à nos yeux et il me semble qu’il correspond bien aux attentes de cette population, d’au- tant plus depuis un an. Si on veut amener les jeunes et leurs familles à avoir à nouveau confiance en la parole politique, c’est aussi en mettant en application nos engagements. Je rap- pelle aussi que le principal sujet pour Besançon reste l’attractivité de son université. Ce genre de mesures peut être un facteur différenciant pour Besançon. L.P.B. : Un autre sujet cristallise les tensions au sein de la majorité municipale, c’est celui de la future Grande bibliothèque. Son utilité

phérie bisontine. Nous nous donnons jusqu’à l’année prochaine pour le faire et inscrire le financement de cette mesure au budget 2022 de G.B.M. Concernant les entreprises, une grande majorité d’entre elles ne paient pas le versement mobilité, une taxe que ne paient que les entreprises de plus de 10 salariés.Et je rappelle que paral- lèlement à cette baisse d’impôt globale de 27millions d’euros, les entreprises ne sont soumises à aucune contrainte. L.P.B. : Cettemesure ne semble pas passionner non plus les autres composantes de lamajorité à Besançon. C.L. : Il n’y a pas pour l’instant un réel enthousiasme en effet. Je rappelle juste que quand on signe un pro- gramme, on doit le mettre en appli- cation. Au moment de rédiger le pro-

ment transport) d’1,8 à 2 % pour les entreprises qui le payent (uniquement celles de plus de 10 salariés). Cette augmentation du versement mobilité permettrait déjà de collecter 3,5 mil- lions d’euros. L’État doit également

population étudiante sont alarmants. La crise sanitaire leur a fait perdre les petits boulots qui les aidaient à vivre. La gratuité des transports pour cette population-là devient urgente. L.P.B. : Cette mesure coûterait plus de 4,5 millions d’euros à Grand Besançon Métro- pole… C.L. : Cettemesure fait clairement par- tie de l’accord que nous avons conclu avec Les Verts avant les élections. Le coût d’une telle mesure est en effet de 4,5 millions d’euros. Je rappelle juste que depuis le début de l’année, grâce auxmesures gouvernementales, la baisse cumulée des impôts pour les entreprises duGrandBesançon (C.F.E. et C.V.A.E.) atteint les 27 millions d’euros. On propose donc de faire pas- ser le versement mobilité (ex-verse-

a Presse Bisontine : Les communistes du Grand Besançon organisaient récemment une conférence de presse pour réclamer la gratuité des transports publics pour les moins de 26 ans. C’est une manière de mettre la pression sur Anne Vignot ? Christophe Lime : C’est surtout pour nous une priorité en ces temps difficiles pour les jeunes, d’autant plus que cette mesure figure noir sur blanc sur le programme de la majorité munici- pale que les Bisontins ont approuvé en 2020. Cela va faire un an que les équipes municipales sont à l’œuvre, il est désormais temps demettre cette promesse à exécution. La pauvreté a

s’engager à rembour- ser certains déficits de Ginko liés à la crise. Le financement de cette gratuité serait assuré assez facile- ment. L.P.B. : Pas sûr que les élus de la périphérie et les entreprises locales parta- gent votre avis… C.L. : Il nous faut dés- ormais convaincre en effet les élus de la péri-

“Ce serait logique de terminer ces 3 km de R.N. 57.”

quasiment doublé à cause de la pan- démie et les indi- cateurs de pau- vreté au sein de la

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