La Presse Bisontine 227 - Avril 2021

34 Économie

La Presse Bisontine n°227 - Avril 2021

ZONES ÉCONOMIQUES Faut-il développer l’est ou l’ouest bisontin ? Bataille autour de la création des futures zones économiques Quelle(s) commune(s) le Grand Besançon va-t-il choisir pour développer son économie ? Saint-Vit, Pelousey et Marchaux sont en lice.

la mobilité que les zones engen- drent, le coût. C’est pour cette raison que la présidente de Grand Besançon Métropole ne veut pas se précipiter. Objectif avoué : ne plus déve- lopper partout,mais rationaliser. Il y aura forcément des perdants. Marchaux-Chaudefontaine ne veut pas en être. Là-bas se trouve une réserve foncière de 70 hectares à deux pas de l’au- toroute, dont 65 hectares sont la propriété du Grand Besan- çon : “Cette zone, il faut la faire ! , lâche le maire de Marchaux. Une sortie d’autoroute a été créée il y plus de 15 ans pour cette rai- son, les terrains ont été achetés par le Grand Besançon. Je n’ac- cepterai pas que l’on refuse de faire cette zone au prétexte de la mobilité ! Si on ne développe pas l’est bisontin, il ne sera jamais attractif” évoque Patrick Corne qui va plus loin. “Si G.B.M. ne veut pas faire de zone écono- mique, qu’elle rende les terrains pris aux agriculteurs et qu’elle nous enlève l’aire de grand pas- sage des gens du voyage, qui, je le rappelle a été installée de manière temporaire” conclut-il. Ce n’est pas du chantage mais une façon de rappeler que l’est bisontin compte. Parmi les autres zones économiques, citons celle de Chemaudin-Vaux arri- vée à saturation, celle des Auxons à lotir. Celle de Pelou- sey-Pouilley est incluse dans les études. n E.Ch.

L a création des futures zones économiques est un sujet chaud. Anne Vignot et ses équipes devront rapidement trancher “au risque de voir le train du développement économique nous passer sous le nez” image Pascal Routhier, le maire de Saint-Vit. Il n’accepte pas de devoir chaque semaine éconduire des entrepreneurs parce qu’il n’a plus de place sur

“ses” zones comme celle de la Foulottière (25 hectares) ou parce que des terrains sont gelés par le Grand Besançon. L’exécutif a en effet demandé de tout remettre à plat en lan- çant des études (lire par ail- leurs). “Notre territoire se doit d’être réactif, dit Pascal Routhier. Une entreprise me prenait les 20 hectares de Champ Chevaux (N.D.L.R. : zone située en face

deTerre Comtoise à Dannemarie, dans la continuité de Gamm’Vert). Cette entreprise est partie ailleurs” regrette l’élu saint-vitois qui admet qu’il “ne faut toutefois pas faire n’importe quoi en termes de développe- ment.” Beaucoup d’enjeux gravitent autour de ce sujet : l’attractivité du territoire évidemment, l’ar- tificialisation des sols bien sûr,

Pascal Routhier, maire de Saint-Vit, milite pour “ses” réserves foncières.

“Aucune décision avant l’été” Catherine Barthelet, maire de Pelousey, préside le comité de pilotage chargé de définir les priorités d’installation des zones éco- nomiques. Quelle est la méthode ? “Notre souhait est d’abord de voir s’il y a des friches industrielles à reconvertir pour éviter l’arti- ficialisation des sols. Notre préoccupation est aussi d’accueillir de grandes entreprises. C’est pour cette raison que nous avons lancé trois études - qui sont en cours - sur les zones de Champ Pusy (Pelousey-Pouilley), Champs Chevaux (Saint-Vit-Dannemarie), et Marchaux. Aucune décision ne sera prise avant l’été. Il s’agira ensuite de trouver le bon équilibre entre densifier, réhabiliter d’an- ciennes zones d’activités et en aménager de nouvelles pour accueillir de grandes entreprises qui ont besoin d’un foncier plus large.” n

Patrick Corne, maire de Marchaux : “L’entrée d’autoroute a été spécia- lement conçue pour irriguer cette future zone.”

PIREY

Déménagement Meullenet Motos s’installe dans ses nouveaux locaux

L’enseigne quitte son magasin de Serre-les-Sapins, devenu trop petit, et intègre à compter de la mi-avril la zone d’activités de la Louvière à Pirey, au sein d’un bâtiment neuf de 630 m 2 .

C’ est aux portes de Besançon (non loin du restaurant-trai- teur Thierry Garny) que les amateurs de deux roues se donneront désormais rendez-vous. Leur nouveau Q.G., fraîchement sorti de terre après sept mois de travaux aux mains de l’entreprise De Giorgi, continuera de proposer “une vaste gamme allant du 50 cm 3 jusqu’à la grosse cylindrée” , souligne Johann, son gérant. Bien connu des Bisontins,

Meullenet Motos trouve ici son qua- trième site. Lancée dans les années soixante en plein centre-ville (au 18, de la rue du Général Lecourbe), l’enseigne a depuis tracé sa route, en passant par Planoise et la rue Belin, puis par Serre-les- Sapins. L’histoire débute avec Albert Meullenet, que tous les motards du coin connaissaient pour être un des leaders de la résistance “motocycliste”, et se poursuit aujourd’hui dans un

Le nouveau magasin se trouve au 6, route de Besançon à Pirey.

Sans oublier les véhicules à l’essai et les pièces détachées. L’embauche d’un nouveau mécanicien et d’un vendeur

ciles à absorber par les constructeurs” , d’après Johann. Un nouveau segment se fait jour cependant autour de la clientèle féminine. La crise sanitaire a aussi boosté le transport individuel, “par effet d’éviction des transports en commun.” Le report du budget vacances sur les loisirs a également amené plus d’achats de motos et de quads. Pour contacter la concession : contact@meullenet-motos.com n S.G.

cercle familial élargi. Jusqu’à ce besoin d’agrandissement, avec l’arrivée de nouvelles marques ces dernières années venues compléter la gamme. On y retrouve aujourd’hui Suzuki, Peugeot Motocycles, Kymco et Sym. “Les 160 m 2 de notre magasin de Serre- les-Sapins ne suffisaient plus. Ici, on disposera d’un vaste show-room, d’un large choix d’équipements pour le pilote avec l’intégration de nouvelles marques et d’un atelier de réparation adapté.”

Motos, scooters et quads seront en vente dès la mi-avril à Pirey.

est par ailleurs prévue pour renforcer l’équipe. L’enseigne se félicite de voir son activité progres- ser, dans un marché du deux-roues plutôt orienté à la baisse “à cause des normes et des coûts d’évolution diffi-

Des achats plaisir liés au Covid.

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