La Presse Bisontine 227 - Avril 2021

30 Le Grand Besançon

La Presse Bisontine n°227 - Avril 2021

MISEREY-SALINES Trois gros projets Un hôtel de 75 chambres sur la zone commerciale

Un hôtel à l’enseigne “B & B” s’implantera sur la zone commerciale de Valentin (commune de Miserey-Salines), face au Burger King. Cette implantation sera suivie deux autres projets d’envergure, commercial et de loisirs. De quoi ravir le maire de la commune.

L es premiers coups de pioche doi- vent être donnés cet été. Le per- mis de conduire délivré par la commune de Miserey-Salines a Enedis s’implantera également à Miserey C’est une autre bonne nouvelle que vient confirmer le maire de Miserey- Salines Marcel Felt : Enedis, le four- nisseur d’énergie, a choisi la zone de Miserey pour construire son futur siège local dans un bâtiment de plus de 3 000 m 2 . “Enedis s’implantera sur un terrain de 15 000 m 2 situé rue Ariane 2, entre les prothèses Beaune et Thys- senkrupp. Une centaine de personnes devraient travailler depuis ce nouveau site sur lequel un parking en silo sera construit” détaille le maire qui vient d’avoir la confirmation de cette implan- tation. Miserey était en concurrence avec deux autres communes du Grand Besançon, Franois et Serre-les- Sapins. “L’essentiel est que ça reste sur le territoire de G.B.M.” estime M. Felt. Ce nouveau bâtiment devrait être opérationnel d’ici 24 mois. n

été validé le 19 février dernier. Un hôtel de 75 chambres à l’enseigne B & B viendra s’implanter sur la zone commercial de Valentin, à deux pas de la sortie d’autoroute, face à la concession BMW et au restaurant Burger King. Le projet est porté par l’investisseur J.P.R. Invest. “Ce nouvel hôtel doit ouvrir en fin d’année prochaine. Il comp- tera 75 chambres, et 93 places de sta- tionnement, dotées pour certaines de bornes de recharge électrique” détaille Paul-Émile Robinet, le porteur de projet qui a souhaité inscrire cette future construction dans une démarche “éco- logique” dit-il. “Des panneaux photo- voltaïques seront installés sur la toiture. Nous prévoyons également un système de co-génération inédit sur un tel bâti- ment, basé sur une turbine à gaz ali- menté par du gaz vert issu de la métha- nisation, de provenance locale. Ce système de co-génération permettra de fournir l’eau chaude sanitaire. Les deux technologies du photovoltaïque et de la co-génération permettront de limiter la consommation d’énergie à hauteur de 30 % seulement d’une consommation classique. Ce sera un des hôtels les plus verts de France” affirme Paul-Émile Robinet. Cet hôtel B&B sera construit sur l’em- placement laissé libre par l’ancienne

L’hôtel s’implantera sur cette parcelle laissée libre par les bétons Holcim qui ont déménagé.

gital” (commerce digital avec catalogues interactifs). Ces trois projets concomitants doivent donner un nouveau souffle à cette zone longtemps restée à la traîne de Châ- teaufarine. “Avec ces investissements, les porteurs de projets vont créer au total entre 120 et 150 emplois nouveaux. C’est une très bonne nouvelle sur le plan économique” se félicite Marcel Felt qui devrait encore régler les der- niers détails avec Grand Besançon Métropole pour le financement des nouveaux accès routiers à cette partie de la zone. n J.-F.H.

réjouit Marcel Felt. L’arrivée de cet hôtel se fera en parallèle de la concrétisation de deux autres projets d’envergure dans le même péri- mètre. D’abord la création d’un nouvel espace de loisirs de près de 5 000 m 2 d’ici la fin de l’année en lieu et place de la Métallerie Obliger (avec création notamment d’un bowling et d’un autre petit hôtel d’une vingtaine de cham- bres), et la concrétisation à l’arrière de la concession BMW du projet com- mercial baptisé Ohzone porté par la société S.M.C.I. et basé sur une alliance originale entre le commerce traditionnel et ce qu’on appelle aujourd’hui le “phy-

centrale à béton Holcim. À la grande satisfaction de Marcel Felt, le maire de la commune. “Il y a près de vingt

ans que je milite pour qu’une telle activité industrielle puisse déménager. Je trouve qu’en entrée de zone commerciale, un tel hôtel a toute sa place d’autant que l’hôtellerie est plutôt vieillissante sur cette zone Nord de Besançon. Ce bout de zone est en train de se métamorphoser” se

Trois projets concomitants pour un nouveau souffle.

BYANS-SUR-DOUBS Développement À Byans, le “bien vivre” est au programme La petite commune de l’ouest bisontin a connu un développement démographique exceptionnel en moins de dix ans.

Le maire Didier Paineau, ici au centre de Byans- sur-Doubs, où un lifting attend la mairie (en arrière- plan).

B yans-sur-Doubs poursuit samue. La commune qui fit des pieds et des mains pour intégrer la Commu- nauté urbaine du Grand Besan- çon - plutôt que basculer à Loue- Lison - ne regrette pas ce “mariage de raison” indique le maire, Didier Paineau. Il prend pour preuve les travaux de la requalification de la Grande rue et de la rue Jouffroy-d’Abbans

titre du schéma de cohérence territoriale (S.C.O.T.), Byans- sur-Doubs est la commune de l’ouest bisontin appelée à se den- sifier car elle possède une halte ferroviaire qui lui assure un quota de 200 logements à réaliser dans les prochaines années. Reste à trouver le foncier en comblant les dents creuses. Car depuis 2009, le village a connu une véritable transformation qu’il faut aujourd’hui digérer. Pas moins de 150 habitants sup- plémentaires ont posé leurs valises ici. Ils sont désormais près de 600. “Lamairie disposait d’un terrain de 6 hectares (à l’en- trée du bourg en venant depuis Osselle) que nous avons loti. Au total, ce sont 55 maisons qui ont été construites. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une parcelle” témoigne Didier Paineau, qui accompagné de ses adjoints, a joué le rôle de promoteur et com-

qui ont été lancés. Sans l’appui financier de G.B.M. qui possède la compétence voirie, Byans aurait remis ce projet à plus tard. “Il était ficelé et prêt. Du coup, G.B.M. l’a retenu. On paie ces travaux de rénovation de la voirie 200 000 euros au lieu de 400 000 euros car la collectivité prend en charge l’autre partie” calcule l’édile. Classé comme “bourg-centre” au

travaux d’isolation (150 000 euros) et de mise en accessibilité de la mairie avec la pose d’un ascenseur (25 000 euros) et de l’agence pos- tale communale sont lancés. Ils coïncident avec la rénovation de la place du village située devant l’église et la fontaine pour assu- rer la sécurité des piétons. Plus loin, vers l’ancien lycée agricole réhabilité en école maternelle et primaire, c’est un espace de jeux, d’agrès sportifs et de détente, qui voit le jour avec le concours financier du Départe- ment. À Byans, on vit bien. n E.Ch.

à l’appui du conseiller en énergie de Grand Besançon Métropole, Byans s’engage dans la transi- tion énergétique. La chaudière gaz de la mairie qui coûtait 14 000 euros par an en consom-

mercial pour sa commune. Pour- quoi un tel attrait pour ce vil- lage ? “Parce que les habitants ont tout : un médecin, des infir- mières, une épicerie, une école, une crèche privée, la gare, une agence postale communale, un restaurant” répond le premier magistrat, un brin chauvin. Il faut dire que le prix du terrain communal, vendu 65 euros le m 2 , a fini par convaincre les familles. Grâce à cette opération foncière, la commune a réalisé un bénéfice d’1million d’euros. Pas mal. Cela lui permet de n’avoir aucun prêt et d’engager des travaux. Grâce

mation a été rempla- cée par des granulés bois pour une facture de 2 000 euros. L’in- vestissement sera rentabilisé en l’espace de deux années. L’éclairage public, désormais en leds , fait passer la facture de 100 000 à 14 000 euros par an ! Des

“Ils viennent parce qu’ils ont tout ici.”

La place centrale va également être rénovée et sécurisée.

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