La Presse Bisontine 227 - Avril 2021

LE DOSSIER 22 QUARTIERS EN HAUSSE, QUARTIERS EN BAISSE, QUARTIERS EN DEVENIR… LE FUTUR VISAGE DE BESANÇON

La Presse Bisontine n°227 - Avril 2021

Les quartiers qui ont la cote, ceux qui l’ont moins l Besançon Urbanisme En plein débat sur l’urbanisation avec le sort du projet d’éco-quartier des Vaîtes qui se joue en ce moment, le visage de Besançon est en train de changer. Certains anciens quartiers tendance sont aujourd’hui délaissés tandis qu’émergent de nouveaux secteurs, futurs moteurs de l’attractivité bisontine. Petit tour du propriétaire…

Dans le quartier Montrapon-Mont- boucons, la population du quartier est stable depuis 2012, “avec de forts signaux de précarité.” Le quartier de Saint-Claude-Torcols quant à lui perd 270 habitants entre 2012 et 2017, soit un tassement d’1,7 %. Le quartier Planoise-Châteaufarine enfin connaît lui aussi une baisse de sa population. Il reste le quartier le plus peuplé de Besançon (17 742 habi- tants) mais il connaît cette baisse démo- graphique de 2012 à 2017 due aux opé- rations de démolitions du P.N.R.U. et perdu au final 434 habitants. Les déclins les plus importants concernent les secteurs Cassin (- 16,9 %), Époisses- Bourgogne (- 13,8 %), et Île-de-France (- 12 %). Planoise reste aussi le quartier où la proportion de très jeunes est la plus importante : 23 % de ses habitants ont moins de 15 ans, contre 15 % à Besançon. n J.-F.H. l En 2017, 54 % des ménages sont constitués d’une seule personne. Ils regroupent 30%de la population, contre 10 % en 1990. Repères l Le parc de logements bisontin est constitué de 70 249 logements répartis à 86,4 % d’appartements et à 12,4 % de maisons. 87,4% sont des résidences principales, 2,7%des résidences secon- daires et 9,9 % sont des logements vacants (6 946 logements publics et privés). 62,4 % des occupants des rési- dences principales sont locataires, dont 22,7 % dans un logement social. 35,3 % sont propriétaires. l Entre 1990 et 2017 à Besançon, le nombre moyen d’occupants par rési- dence principale est passé de 2,3 à 1,8 personne. Ainsi, pour loger 1 000 habi- tants, il fallait 435 logements en 1997, il en faut 555 aujourd’hui.

Près d’un quartier bisontin sur deux enregistre une baisse démographique. Bregille connaît la plus forte baisse avec - 7,9 %, et les Tilleroyes la hausse la plus forte (+ 13,4 %). Détails.

entre 2012 et 2017. La démolition des barres de la Grette n’est évidemment pas étrangère à cette tendance bais- sière. La population de Battant, elle aussi, connaît une légère baisse (- 1,7 %) pour s’établir à 4 037 habitants aujourd’hui. Aux Chaprais-Cras, quartier le plus peuplé de Besançon après Planoise- Châteaufarine, avec 15 596 habitants, on enregistre une légère progression d’1,1 % entre 2012 et 2017. C’est le secteur Fontaine-Argent précisément qui se démarque par sa forte croissance (+ 6,8 %). Le quartier de Bregille est le grand perdant de ce dernier recensement. “Faiblement peuplé, il a connu une forte décroissance de sa population après

L e centre-ville de Besançon se dépeuple au fil des ans. Le quartier (essentiellement concentré dans la Boucle) a perdu la bagatelle de 555 habitants entre 2012 et 2017. Le centre-ville est d’ailleurs essentiellement peuplé de jeunes : 42 % de ses habitants ont en effet entre 15 et 29 ans, et par consé- quent, “ la majorité des individus vit seule, le nombre de ménages composés d’une seule personne a progressé” note le C.C.A.S. de Besançon dans sa très complète Analyse des besoins sociaux

plus rapide sur la période étudiée (+ 13,4 %) en raison de son essor rési- dentiel. Le quartier gagne ainsi 276 habitants entre les deux recensements de 2012 et 2017. Et cette tendance a toutes les chances de se confirmer grâce à certains programmes immo- biliers lancés depuis (notamment le programme O2 mené par la société S.M.C.I. qui a attiré plusieurs centaines de nouveaux résidents). Le quartier des Vaîtes-Clairs-Soleils est lui aussi en augmentation, grâce à “la réoccupation du quartier des Clairs-Soleils après les opérations de rénovation urbaine.” Ce secteur précis de Clairs-Soleils est celui explose le plus avec une croissance de sa popu- lation de quelque 35,6 %, passant ainsi de 1 180 à 1 600 habitants entre 2012 et 2017. D’autres quartiers voient leur popu- lation progresser à l’image de Velotte (+ 5 %), dont la population atteint 2 386 habitants aujourd’hui, même s’il reste le quartier le moins peuplé de Besançon. Il en est de même pour le quartier Palente-Orchamps-Saragosse qui croît de 5 % et a gagné 529 habi- tants. Qu’en est-il des autres secteurs de la ville ? Le quartier Butte-Grette voit sa popu- lation décroître de façon assez signi- ficative, avec 292 habitants en moins

2020 (A.B.S.) qu’il a rendu publique il y a quelques semaines. Comme le centre-ville, près d’un quar- tier bisontin sur deux enregistre une baisse démographique au cours de la dernière décennie. Parmi eux, c’est Bregille qui enregistre la plus forte baisse avec - 7,9 %, soit 280 habitants de moins, suivi par ce quartier Cen- tre-Chapelle-des-Buis. “ A contrario , de fortes croissances démo- graphiques sont observées dans certains quartiers” ajoute l’A.B.S. Ainsi les Til- leroyes ont-ils connu la croissance la

une longue période de hausse. Entre 2012 et 2017, Bregille enregistre la plus forte baisse démo- graphique avec - 7,9 %, soit 280 habitants en moins” note le C.C.A.S. En même temps, ce quartier connaît un vieillissement démographique continu : les plus de 75 ans dépas- sent la moyenne bisontine de 3 points. Saint-Ferjeux-Rosemont se tasse plus légèrement avec une baisse démogra- phique de - 0,5 %. Il reste plus âgé que la moyenne et se paupérise légère- ment.

280 habitants en moins à Bregille.

La tendance aux Tille- royes devrait encore se confirmer avec ces récents pro- grammes immobiliers.

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