La Presse Bisontine 227 - Avril 2021

16 Besançon

La Presse Bisontine n°227 - Avril 2021

CYCLISME

Retransmission en direct sur la chaîne L’Équipe

La Classique Grand Besançon, fabuleux coup de projecteur pour le territoire Première course cycliste professionnelle au départ de Besançon, la “Classique Grand Besançon Doubs” est retransmise le 16 avril en direct sur la chaîne L’Équipe. C’est le pari réussi par deux cyclistes demeurant à Marchaux, là où sera jugée l’arrivée après 200 km de course.

Didier Monrolin et Franck

Roussel, du Team organisation Marchaux.

D es années que les politiques du Grand Besançon souhaitent donner un élan “sportif et dura- ble” à leur territoire en vendant Le parcours Départ vendredi 16 avril à 12 heures place de la Révolution à Besançon, sortie par la véloroute pour la direction de Thise, Marchaux, côte de Vieilley, Devecey, Chemaudin, Dannemarie- sur-Crète, Osselle-Routelle, Avanne- Aveney, Arguel, Fontain, Mamirolle, Champlive, Roulans puis arrivée sur une boucle à faire deux fois, entre Mar- chaux, Vieilley, Venise, Chaudefontaine, Châtillon-Guyotte et Marchaux.

le concept “Grandes heures nature”. L’intention est louable. 600 000 euros ont tout de même été investis dans un salon - en 2019 - pour prouver à qui veut l’entendre que le territoire est un fabuleux terrain de jeu pour le V.T.T., le trail, la course à pied, le vélo de route, le kayak. Et c’est vrai. Dans les faits, le message n’a pas réel- lement ruisselé au-delà de la grande région. La faute à la Covid qui a coupé cet élan ? L’éclaircie arrive par le cyclisme. L’espace d’une journée, notre territoire bénéficiera d’une couverture médiatique qu’il n’a jamais eue avec 3 h 30 de retransmission sur la chaîne L’Équipe (canal 21 de la T.N.T.) dont 2 h 30 en direct pour couvrir la Clas- sique Grand Besançon Doubs, une nou- velle épreuve au classement de l’Union cycliste internationale. Potentiellement,

ce sont 800 000 téléspectateurs qui seront touchés. Ce coup de projecteur inespéré n’arrive pas par hasard. Il est le résultat du travail de deux bénévoles, Didier Mon- rolin et Franck Roussel, tous deux habitants de Marchaux. Le premier est un ancien cycliste de niveau natio- nal. Il est avec son frère Laurent l’une des chevilles ouvrières du Tour du Jura, une course cycliste professionnelle reconnue depuis 15 ans. Le second, Franck, est professionnel dans l’évé- nementiel et baigne dans le monde du vélo. “Le Tour du Jura avait besoin d’un nouvel élan pour passer un nou- veau cap. Nous avons alors souhaité faire une épreuve cycliste professionnelle dans le Grand Besançon, l’autre le len- demain au départ de Lons-Le-Saunier à la fois pour les cyclistes hommes et

chaux a voté une subvention excep- tionnelle de 5 000 euros. 150 coureurs de sept équipes professionnelles, dont la Groupama-F.D.J., sont attendus. “C’est un spectacle gratuit, que l’on souhaite d’après-Covid…En tant qu’an- cien cycliste et amoureux de notre ter- ritoire, on avait à cœur de le mettre en avant” témoignent les deux com- pères. Le départ et l’arrivée sont à huis clos - Covid oblige - mais les spectateurs pourront suivre la course sur le bord de route. Une épreuve pour puncheurs avec pas moins de 2 000 mètres de dénivelé positif et un magnifique coup de pub. n E.Ch.

femmes” témoigne Didier Monrolin pour le TeamOrganisation Marchaux, association qui porte l’épreuve et connue pour organiser un trail nocturne à la Toussaint. Le budget est important : 150 000 euros le billet d’entrée pour placer la classique grand-bisontine dans le calendrier international, une somme qui ne com- prend pas les heures télévisées. Les collectivités locales mettent la main à la poche : Grand Besançon Métropole et la Ville qui aident tech- niquement à la mise en place du départ au centre-ville de Besançon et à l’ar- rivée apportent une enveloppe de 35 000 euros (dont 15 000 euros pour la communication). La commune de Mar-

www.classicgrandbesancondoubs.com

SCIENCES

COMMERCE

Préparation sportive

Vélos

Le Cops, base de recherche pour mieux utiliser l’hypoxie et la cryo Le complexe est intégré

Lapierre et son magasin prototype Le fabricant de vélo basé à Dijon développe un magasin nouveau genre à Besançon avec les gérants de les ex-“Vélos de Chailluz”.

de qualité. Cette proximité avec la marque nous assure égale- ment de la réactivité et de la proximité lorsque l’on souhaite des formations” explique Auré- lien Boillon, co-gérant avec Franck Brun. Pour l’enseigne, c’est une façon de s’offrir une meilleure visi- bilité dans un espace moderne “et agrandi” précise le co-gérant. De 180 m 2 , la boutique passe à 320 m 2 , au 1, route de Mar- chaux à Besançon. Trois sala- riés et un apprenti seront char- gés de la vente des vélos Lapierre et de la réparation toutes marques. La vente de vélos a le vent en poupe et notamment l’électrique. Un autre magasin de cycles a ouvert à Châteaufarine portant à six le nombre de commerces spécialisés dans le Grand Besançon. n

L e Cops, Complexe d’op- timisation de la perfor- mance sportive, c’est 2 500 m 2 d’un bâtiment flambant neuf dans le quartier du Point du Jour à Besançon. Créé par un privé, Alexandre Chouffe, ce bâtiment est une fusée à plusieurs étages capable d’accueillir le sportif du dimanche désireux de repren- dre l’activité, ou de faire du sport-santé, jusqu’au sportif de très haut niveau. L’équipe cycliste professionnelle de la Groupama-F.D.J. y a posé ses valises, au rez-de-chaussée. Au sommet de la flèche se trou- vent les chambres hypoxiques. ThibaudMihailovic, doctorant en science du sport à l’Univer- sité de Franche-Comté a été à un consortium pour préparer les athlètes français en vue des J.O. de Paris 2024.

D ijon avait déjà son “Pro- shop Lapierre”. Logique. La ville est le berceau de la marque de vélo Lapierre, une marque française qui a su, aussi bien enV.T.T. qu’en route, s’imposer comme innovante. Un de ses meilleurs ambassadeurs n’est autre que le coureur cycliste de la Groupama-F.D.J.Thibaut Pinot. Depuis le 16 mars, la marque s’est associée avec l’ex-

enseigne “LesVélos de Chailluz” pour créer un Pro-shop “Lapierre Besançon”, unmaga- sin monomarque qui présente les dernières nouveautés, le second de ce type en France. “La marque nous a fait confiance car nous avions des liens depuis de nombreuses années. Lapierre est une marque qui parle à beaucoup de cyclistes. Elle est certes généra- liste mais elle fait des produits

Doctorant en science du sport, Thibaud Mihailovic - ici dans une chambre hypoxique - est chargé d’étudier les effets sur les athlètes.

l’hypoxie ? Dans une chambre hermétique, les conditions simulent une alti- tude pouvant atteindre les 5 000 mètres. Des fédérations internationales s’intéressent déjà à cet équipement bisontin. L’objectif de l’hypoxie est de retirer desmolécules d’oxygène dans la pièce pour forcer l’or- ganisme à réagir et à lancer des productions hormonales supérieures, plus précisément avec l’augmentation de globules rouges. C’est naturel. “Le but est que le laboratoire travaille

avec le terrain et les athlètes afin qu’ils soient prêts le jour J” précise Alexandre Chouffe, le premier à avoir réuni science et sport dans un seul et même lieu. Sa structure intègre un consor- tium de 300 athlètes, 6 fédéra- tions, 30 chercheurs et 20 cadres techniques dans le but de tra- vailler sur l’hypoxie et la cryo- génisation.Aux Français de ne pas tarder à réserver des places dans les chambres bisontines… car les fédérations étrangères s’intéressent déjà à cette

recruté pour étudier les effets de la combinaison du froid (cryo- génisation) et de l’hypoxie dans la per- formance sportive. Qu’est-ce que

Avec le Cops, 30 chercheurs, 6 fédérations.

Aurélien Boillon (à gauche) accompagné de Baptiste et Rémi.

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