La Presse Bisontine 227 - Avril 2021

12 Besançon

La Presse Bisontine n°227 - Avril 2021

ENVIRONNEMENT

Une offre de proximité Un nouveau service de collecte des encombrants

Pour ne plus voir proliférer de décharges sauvages et faciliter la vie des Grands-Bisontins, deux jeunes entrepreneurs ont décidé de créer Vit’Évac. Une solution également utile pour ceux qui ne peuvent plus se déplacer.

C’ est en constatant les problèmes récurrents dans les copropriétés autour de la gestion des encombrants qu’Alexine Gessat et Paul Jelsch ont eu l’idée de créer leur entreprise. “Évacuer sa machine à laver en panne ou son vieux fauteuil relève souvent du casse-tête quand on vit en appartement, en ville. On veut pallier ce genre de problèmes. Beaucoup ont aussi des difficultés à aller en déchetterie par manque de temps et de moyens.” Ce service de collecte fait éton- namment défaut sur Besançon et seuls quelques ramassages ponctuels sont organisés pério- diquement par les mairies des alentours. Au-delà du marché que cela peut représenter, les deux entrepreneurs comtois espèrent créer une dynamique chez les particuliers et les entre- prises, qui s’inscrirait dans la croissance verte. “Nous voulons appliquer des tarifs raisonnables qui incitent à faire appel à nous plutôt qu’à jeter dans la nature ou laisser traîner sans réparer

âgées. “La consommation de masse et l’obsolescence program- mée amènent une sollicitation plus importante des déchetteries depuis quelques années” , sou- ligne en outre Paul. Dans ce contexte favorable et fort d’un premier partenariat noué avec le site de traitement Doubs Recy- clage à Devecey, le duo inter- viendra à compter d’avril sur Besançon et une trentaine de communes des alentours, tous les jours sauf le jeudi. “On propose l’enlèvement de petits et gros électroménagers mais aussi de tas de branches, de cartons, de gravats…” La prise de rendez-vous se fait par téléphone au 09 83 75 28 06 ou sur internet (www.vitevac.com), et pourrait s’enrichir à plus long terme d’une application mobile. Un abonnement vient d’ores et déjà compléter leur offre pour “tous les déchets du quotidien” , via la mise à disposition d’un bac consigné pour les verres, journaux, piles, ampoules et cap- sules de café, avec une relevée une à trois fois par mois. n S.G.

ou recycler.” À 25 et 27 ans, ils font partie de cette génération soucieuse de l’environnement, qui souhaite prendre les choses enmain pour l’avenir. “L’objectif est de recycler, traiter ou valoriser tout ce que nous évacuerons. On veut évi- demment permettre au maxi- mum la réparation des objets et éviter ainsi la surconsomma-

Dans 27 communes du Grand Besançon.

tion, tout comme il nous tient à cœur de pouvoir transmettre aux associations dès que cela sera pos- sible.” Écolo et solidaire, leur démarche devrait trouver d’autant plus d’écho en ce début de prin- temps, avec les envies de grand nettoyage. Elle répondra surtout aux besoins des per- sonnes seules ou

L’idée est de se rendre en déchetterie à la place du client qui ne peut ou ne veut pas le faire lui-même.

EN BREF

ENSEIGNEMENT

250 diplômés par an

L’E.N.S.M.M. en bonne place parmi les meilleures écoles Le dernier palmarès de l’Usine Nouvelle, qui fait référence avec celui de L’Étudiant, classe la structure bisontine à la 41 ème place, soit dans le premier tiers des écoles d’ingénieurs françaises.

Aide à domicile Le réseau Éliad propose 150 postes à pourvoir pendant les vacances de printemps et d’été dans le Doubs et en Haute- Saône afin d’assurer les remplacements de ses salariés en congés pendant les prochaines vacances scolaires de printemps et d’été. Éliad est une structure de services et de soins à domicile. Le permis de conduire est indispensable pour travailler sur certains secteurs. Pour postuler : recrutement@eliad-fc.fr. Éliad participera également à la manifestation “Jobs d’été” organisée par le C.R.I.J. Bourgogne-Franche-Comté proposée sous la forme d’un salon virtuel organisé le mercredi 21 avril de 10 heures à 17 heures. Allergies Le C.H.U. de Besançon a ouvert une ligne dédiée aux personnes allergiques, afin de leur simplifier la prise de rendez-vous et l’orientation par les médecins de ville. Ce numéro unique d’appel

A vec 75 % d’élèves sortants en poste en moins de deux mois, l’École nationale supérieure de mécanique et des microtech- niques (E.N.S.M.M.) garantit pour ainsi dire l’insertion professionnelle à ses diplômés. Si une majorité trouve des débouchés dans le milieu horloger, la Suisse ou l’Allemagne voisines, beaucoup se retrouvent également employés dans de grandes entreprises françaises aux côtés de recrues issues de hautes écoles parisiennes. “Leurs compétences avérées créent souvent la surprise et on s’étonne en les questionnant de savoir qu’ils vien- nent de Besançon” , remarque Pascal Vairac, directeur de l’E.N.S.M.M. Pas suffisamment visible, l’école sait qu’elle a encore des progrès à faire en termes de reconnaissance. Elle travaille d’ailleurs sur une stratégie de marque, à l’image du lancement récent de sa fondation Supmicrotech, “pour être

mieux identifiée” dans le paysage natio- nal. “Nous sommes les seuls à former sur les microtechniques et on se rend compte qu’elles deviennent incontour- nables dans l’industrie du futur.” En progression ces dernières années, l’E.N.S.M.M. qui était encore 75 ème au classement des écoles d’ingénieurs en 2018, se retrouve aujourd’hui à la 41 ème place. Elle remonte de 11 places sur cette seule année. Ces bons résultats

Axée sur la mécanique et les microtechniques, l’école accueille plus de 800 élèves par an (photo E.N.S.M.M.).

Et si l’E.N.S.M.M. n’envisage pas de rivaliser avec Polytechnique, les Mines ou CentraleSupelec qui constituent le top 3, elle considère que son classement est perfectible. “On vise les 30 premières places.” Un cycle de réflexion stratégique est aussi engagé jusqu’à la fin de l’année “pour projeter l’E.N.S.M.M. en 2040 : voir quelles compétences seront utiles demain sur l’énergie verte, le numérique ou l’intelligence artificielle, avec une possible redéfinition des méthodes péda- gogiques et de la carte de formation” , résume son directeur. n S.G.

de la mobilité obligatoire.” Ce classement annuel (qui référence 130 écoles françaises), se base également sur l’accession au marché d’emploi, la recherche et la proximité avec les entre- prises. Des critères sur lesquels se dis- tingue l’école bisontine. “On considère les entreprises comme de vraies parte- naires, avec 48 semaines de stages obli- gatoires soit un tiers de la formation. Ce qui est assez rare.” Un parcours multi- diplômant en partenariat avec le lycée Belin de Vesoul vient, en outre, d’être mis en place, en adéquation avec les besoins des industries du luxe.

sont en partie dus au développement de liens avec le monde de l’en- treprise au niveau national comme inter- national, d’après Pascal Vairac. “Nous sommes classés 8 èmes sur l’ouver- ture à l’international, du fait du gros pourcen- tage d’élèves partis à l’étranger dans le cadre

Son ouverture à l’international reconnue.

est opérationnel en semaine de 8 h 30 à

12 heures et de 14 heures à 16 h 30 : 03 81 21 81 08. Il connaît déjà un fort succès.

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