la Presse Pontissalienne 216 - Octobre 2017

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n°216 - Octobre 2017

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TRANSPORTS La profession recrute 2 000 euros par mois… et des sièges de chauffeurs désespérément vides Six camions de la société de transport Charité, à Saules, sont à quai faute de personnel. Colère du gérant qui estime que “rien n’est fait pour inciter les gens à se lever tôt”.

Faute de candidats,

des camions de la société de transports frigorifiques Charité à Saules sont à l’arrêt.

D’ ordinaire, ce sont les chauffeurs qui appuient sur le klaxon pour se faire entendre. Cette fois, c’est leur patron qui prend le volant et embraye pour mettre au jour L a Fédération nationale des transporteurs routiers de Franche-Comté (F.N.T.R.) confirme les difficultés de recru- tement. “Selon nos adhérents, 600 postes sont vacants dans la région et 120 dans le Doubs en raison d’un regain d’activité et de départs à la retraite non rempla- cés (surtout permis C et EC), cal- cule Jonathan Marin, délégué régional. Nous avons signalé ces difficultés et mis en place des opé-

une situation jamais vue jus- qu’à présent. Depuis le mois de septembre, Dominique Mainier recherche 6 personnes titulaires du permis poids lourds pour compléter ses équipes qui sillon- nent les routes de France.

Depuis cette date, une partie de ses camions sont à quai faute d’hommes ou de femmes pour les conduire. Un coup d’arrêt. Et autant d’argent perdu pour la société, l’économie. “Il y a 3 millions de chômeurs en Fran- des exploitants de transport.” La plate-formeTemplin2017 (Trans- port routier emploi innovation) est créée. Elle entend mobiliser et mettre en synergie l’ensemble de la profession, les organismes pro- fessionnels, les entreprises et les pouvoirs publics. Des formations pourraient être payées à des demandeurs d’emploi dès 2018. Sur “l’assistanat” décrié par le gérant, la fédération avoue qu’el- le peut être un frein “lorsque le montant des allocations-chôma- ge est proche du salaire versé pour un acheminement régional.” n

mation est longue. Elle a égale- ment sollicité les agences d’in- térimdu secteur qui n’ont - pour le moment - pas pu lui trouver de candidats. Certes, le métier n’est pas toujours rose avec du travail de nuit, des déplacements réguliers, une tension liée à la circulation toujours plus dense. Pour dénicher la perle rare, l’en- treprise devra-t-elle faire appel aux travailleurs détachés si cri- tiqués par la profession ? Cha- rité n’en est pas là. L’entrepri- se qui dispose d’un entrepôt frigorifique à Saules et d’un nou- veau érigé à Vaux-les-Prés en 2016, espère que ce coup de klaxon résonnera aux oreilles d’éventuels candidat(e)s. Le transport est un métier qui recrute…Avis aux amateurs. n E.Ch.

ce et on ne trouve personne à embaucher ! Le problème pour moi : les personnes préfèrent res- ter au chômage. Ellesme le disent clairement. Franchement, je ne fais pas de politique, mais là, la France va mal” se désole le chef d’entreprise qui a repris la socié- té en 2013. Est-ce un problème de salaire ? “Nous payons entre 2 000 et 2 500 euros nos chauf- feurs. Et un peu plus pour les plus expérimentés qui peuvent atteindre les 3 500 euros avec les primes, pour 220 heures de tra- vail par mois (avec les heures en déplacement), poursuit Domi- nique Mainier. Nous avons tou- jours du mouvement dans nos équipes l’été. Sauf que cette fois, à la rentrée, nous n’avons pas trouvé de remplaçants. J’ai bien recruté une personne… Elle est

restée un jour. Le travail était trop difficile pour elle. Y a-t-il une désaffection pour ce métier ?” interroge-t-il. Aujourd’hui, Charité compte 30 conducteurs poids lourds. Ils devraient être 36 en temps nor- mal. Les salariés travaillent pour certains de nuit ou partent pour d’autres à la semai- ne. Jusqu’à 3 000 euros

“120 postes vacants dans le Doubs”, la F.N.T.R. annonce des mesures

rations pour donner une meilleu- re attractivité de notre métier, qui a changé avec des véhicules assis- tés. Nous avons ouvert une boî- te mail (letransportrecrute@gmail.com) pour centraliser les offres. Des opérations sont en cours dans les lycées, collèges, missions locales. Nous sommes un secteur dyna- mique qui embauche à 96 % en C.D.I. Nous recherchons aussi des mécaniciens poids lourds,

Le gérant a inter- pellé ses orga- nismes de tutelle comme les fédéra- tions de transport routier. En interne, la société a recru- té des jeunes en alternance. Mais avant de prendre la route seul, la for-

avec les primes.

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