la Presse Pontissalienne 216 - Octobre 2017

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Pontissalienne n°216 - Octobre 2017

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TOURISME

Le nouveau président de l’office de Pontarlier

“Le train de la fusion des offices est parti” Succédant à Grégory Jan

L a Presse Pontissalienne : C’est impor- tant, selon vous, de s’engager au ser- vice du tourisme local ? Jean-Philippe Sirvent : Pour moi, c’est essentiel. L’hôtelier que je suis estime incontournable de s’impliquer d’une manière ou d’une autre dans la vie locale et bien entendu au sein de l’of- fice de tourisme. C’est l’axe principal où l’on se doit d’être présent et actif. J’ai toujours agi de la sorte. Cela est encore plus vrai ici à la ferme-hôtel de la Vrine où l’on se sentirait vite isolé du fait de l’emplacement géographique éloigné de la ville. J’étais déjà vice- président de l’office de Pontarlier avant de remplacer Grégory Jan. Cette suc- cession s’inscrit donc dans la conti- nuité. L.P.P. : Un professionnel de l’hôtellerie-res- tauration succède à un autre professionnel ? J.-P.S. : Tout à fait. L’un comme l’autre, nous sommes en prise directe avec la clientèle touristique. Cela permet d’en- richir le partage d’expériences avec les autres acteurs du tourisme. L.P.P. : Quel bilan de l’été peut-on tirer au niveau de l’office de tourisme de Pontarlier ? J.-P.S. : C’est satisfaisant sur le plan de la fréquentation. On a bénéficié d’une météo assez clémente. Avec les sites en ligne, on sait que les offices les acteurs socio-écono- miques dans la promotion touristique du Haut-Doubs. Entretien. à la tête de l’office de tourisme de Pontarlier, Jean-Philippe Sirvent qui tient avec son épouse la ferme-hôtel de la Vrine est convaincu de l’intérêt qu’il y a de fédérer plus largement

“La fréquentation directe a été soutenue cet été à l’office, sans oublier nos sites Internet qui sont eux aussi de plus en plus visités”, annonce Jean-Philippe

Sirvent le président

de l’office de tourisme de Pontarlier.

citer de la motivation du personnel des offices sur ce dossier. Certains s’in- quiètent à juste titre des conséquences d’une réorganisation des effectifs. C’est à nous, administrateurs, de les accom- pagner au mieux. Ils ont toujours été associés à la démarche. Cela permet

de tourisme sont de moins en moins sollicités pour des réservations en direct mais on apporte un conseil, une exper- tise territoriale qu’on ne retrouvera jamais sur les supports en ligne. La fréquentation augmente aussi sur nos sites numériques. L’office de Pontar- lier exerce d’autres missions qui lui permettent de rester en contact avec la population locale. On gère, par exemple, la distribution de la carte avantage jeunes, la vignette autorou- tière suisse, sans oublier la billetterie pour les spectacles. L.P.P. : La fusion des offices de tourisme à l’échelle du Pays du Haut-Doubs est-elle tou- jours à l’ordre du jour ? J.-P.S. : L’affaire a mis du temps à se décanter et maintenant le train est parti. On a dépassé le stade de la réflexion. On se réunit régulièrement avec les élus. On peut d’ailleurs se féli-

On a constaté en 2016 un joli bond en avant. On va explorer de nouvelles pistes, chercher à établir de nouveaux partenariats. L’office a besoin d’élar- gir sa base en étant plus représenta- tif du tissu socio-économique local. On va prochainement intervenir au club affaires du rugby. On cherche à tou- cher davantage les commerces, les entreprises. Il faut que chacun pren- ne conscience qu’il peut être un ambas- sadeur de la promotion touristique du Haut-Doubs. L.P.P. : Contrairement à ce que certains pré- tendent, le tourisme est aussi un levier éco- nomique à part entière sur le territoire du Haut-Doubs ? J.-P.S. : Pour moi, c’est une évidence. L’impact de l’activité touristique est loin d’être négligeable tant en termes d’emplois que de retombées directes ou indirectes.

L.P.P. : La destination Haut-Doubs est-elle assez connue ? J.-P.S. : On n’est jamais assez connu. L’image du Jura est encore trop sou- vent associée à celle des sports d’hi- ver. Si demain on parvient à trouver plus de moyens pour se rendre sur des salons par exemple, on pourra pro- mouvoir tout un panel d’offres cultu- relles, d’activités familiales ou en lien avec la proximité avec la Suisse. On a besoin de capitaliser sur tous les nou- veaux produits. Ce mois-ci, l’office de Pontarlier participera en partenariat avec le Comité Départemental duTou- risme à une journée de promotion du Haut-Doubs à destination du comité d’entreprise de la S.N.E.C.M.A. Cela n’est pas toujours facile pour un béné- vole encore en activité de dégager du temps sur ce type d’opération mais s’engager, c’est aussi s’investir sans compter. L.P.P. : La présentation des activités organi- sée au printemps dernier lors de l’assemblée générale de l’office participe de cette envie de rendre plus lisible et accessible le rôle d’un office de tourisme ? J.-P.S. : Effectivement, c’est une belle illustration commencée par le per- sonnel qui souhaitait dépoussiérer l’image d’un office de tourisme qui ne soit plus, comme certains le pensent encore, cantonné à l’accueil et l’infor- mation des vacanciers. Ce fut l’occa- sion de rappeler qu’aujourd’hui le champ d’action d’un office du touris- me est beaucoup plus diversifié que cela. L.P.P. : Pour revenir sur le projet d’office de destination Haut-Doubs, sait-on quand il devien- dra opérationnel ? J.-P.S. : La volonté est là même si on sent encore le besoin de faire com- prendre à chacun l’intérêt de la cho- se. Les réunions se rapprochent et je pense qu’on aura établi la feuille de route d’ici la fin de l’année. On pour- rait aussi justifier de l’utilité d’un rap- prochement sur un territoire comme le nôtre marqué par la dispersion géo- graphique des centres d’intérêt. n Propos recueillis par F.C.

de se projeter ensemble sur un avenir commun et d’avancer en concer- tation. Il y a eu un gros travail engagé en amont et aujourd’hui, au niveau des équipes, on est prêt. Il reste encore à traiter la question des statuts juridiques. L.P.P. : D’autres actions à mener cet automne ? J.-P.S. : Oui. On travaille actuellement au renou- vellement des adhérents.

“L’office a besoin d’élargir sa base.”

La fusion des offices se justifie aussi sur un territoire comme celui du Haut-Doubs marqué par la dispersion des centres d’intérêt touristiques.

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