la Presse Pontissalienne 216 - Octobre 2017

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n°216 - Octobre 2017

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La chambre régionale des comptes rend son rapport sur le Grand Pontarlier

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La halle couverte baptisée en souvenir d’Émile Pasteur

Éditorial

Changement François Hollande avait promis que le changement, ce serait maintenant… Hélas, son engagement est resté à l’état de slogan de campagne. Son succes- seur Emmanuel Macron l’a engagé ce changement pour lequel les Français l’ont élu. Mais maintenant que le mouvement est enclenché, il semblerait que les Fran- çais ne le souhaitent plus ce change- ment. Allez comprendre… On le voit en ce moment avec la mise en application promise de la réforme concernant le tra- vail. On sait que le pays doit impérative- ment changer de logiciel en matière de droit du travail s’il compte sortir de la zone rouge en matière de chômage, mais on fait tout pour l’y retenir. Cet épisode de la réforme du Code du travail illustre le vrai paradoxe français : les Français veu- lent que ça change mais ne veulent sur- tout pas changer…On veut une réforme du travail mais on reste campé sur des positions du XX ème siècle, voire du XIX ème pour certains syndicalistes qui ne voient pas que le monde, lui, a changé. Que desmétiers soient voués à la disparition, certains partisans de l’immobilisme le regretteront, mais c’est le cours normal des choses. Imagine-t-on un seul instant que le métier de charron ou de lavan- dière persiste de nos jours ? Imagine-t- on encore qu’une personne embauchée à un poste reste toute sa vie dans la même entreprise à remplir les mêmes tâches ? Pense-t-on enfin sincèrement que l’assouplissement du Code du tra- vail, si rigide, soit uniquement fait pour que des patrons malintentionnés pren- nent plaisir à licencier plus facilement leurs salariés ? Évidemment que non ! Hélas, ce débat sur l’impératif assou- plissement des règles du travail enFrance est pollué par des idéologues qui veu- lent que rien ne bouge. Ce qu’ils refusent d’admettre, c’est que la France, un des seuls pays d’Europe à ne pas avoir résolu cette gangrène économique et social que représente le chômage demasse, en est là justement parce qu’aucun dirigeant depuis trente ans n’a osé allé au bout desnécessaires réformes. Ceci dit, Emma- nuel Macron a tort d’affirmer que la démo- cratie ne se joue pas dans la rue. La rue, pour cela les syndicats sont dans leur rôle, est une des formes légitimes de la démocratie. En revanche, il pourrait affir- mer, à raison, que les lois, elles, ne se décident pas dans la rue à coup de ban- deroles. Pour cela, une assemblée a été élue. Ce gouvernement inédit a juste- ment été nommé pour qu’enfin on engage les réformes nécessaires à ce pays. On ne peut souhaiter qu’il aille au bout de sa logique, sans céder à la rue. ■ Jean-François Hauser est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Marie Rousselet, MagalieTroutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Octobre 2017 Commission paritaire : 0222 D 79291 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, S. Gabioud, P. Jouille, Lud’Haut-Doubs, S.I.E.L.

L a chambre régionale des comptes Bour- gogne-Franche- Comté a passé au peigne fin la gestion de la communauté de communes du Grand Pontarlier (C.C.G.P.) sur cinq exercices, de 2011 à 2015. Le rapport de 74 pages analyse tous les points : fonctionnement, investissement, fiscalité, ges- tion du personnel… “Ce rap- port ne dénonce aucune mal- versation, ni dépense inopportune, inconsidérée ou somptuaire. Il ne constate aucun usage critique sur l’uti- lisation des fonds publics” , se félicite Patrick Genre au dernier conseil communau- taire qui voit dans ce rapport “un document nous permet- tant de nous améliorer.” En dehors des remarques, il ressort de ce rapport quatre rappels au droit et trois recommandations. Un léger mieux par rapport au rapport précédent qui contenait six rappels au droit et le même nombre de recommandations. Les quatre rappels portent avant tout sur des considé- rations et des façons de pro- céder à améliorer pour aller vers plus de visibilité. Idem pour les trois recommanda- tions où la C.C.G.P. est invi- tée à être plus précise sur certains points comme le suivi des autorisations de pro- grammes et des crédits de paiement, les orientations budgétaires présentées lors du débat d’orientation bud- gétaire… En cinq ans, l’ex-C.C.L. aujourd’hui C.C.G.P. a consi- dérablement évolué. Elle a doublé son budget et son effectif. “On est allé très loin dans le transfert des com- pétences, plus loin que ce qu’exigeait la loi. Pour autant, il n’y a pas eu de dérive, ni d’inflation dans les effectifs. En 2015, 50% des effectifs sont mutualisés entre la ville et le C.C.G.P. et on va encore progresser dans ce sens.” Sur le plan du personnel, le rapport note que “la C.C.G.P. doit stabiliser l’encadrement des directions compétentes, suivre rigoureusement ses effectifs et sa masse salariale annuels, respecter la durée annuelle du temps de travail et rétablir le fondement légal à l’octroi de la prime de fin d’année.” Un dernier point sur lequel Patrick Genre ne

reviendra pas en tenant à ce que chaque salarié de la C.C.G.P. bénéficie des mêmes avantages. Sur la question du temps de travail à la C.C.G.P., inférieur de 47 heures à la durée légale de 1 607 heures annuelles, il reconnaît la nécessité de trou- ver des solutions. “Mais il faut éviter toute diabolisation. Les agents font leur travail. Le taux d’absentéisme se réduit depuis que la C.C.L. est deve- nue C.C.G.P.” Sur le plan financier, le rapport indique : “Entre 2011 et 2015, la C.C.G.P. a réduit de plus d’un tiers l’épargne de gestion et la capacité d’autofinance- ment de son budget princi- pal, doublé sa dette et divisé par trois son fonds de roule- ment pour soutenir son effort d’investissement.” En esti- mant aussi que “le choix de supporter la contribution croissante des communes au fonds de péréquation inter- communale et communale a pesé pour 60 % de la réduc- tion de son autofinancement.” Autre point abondamment évoqué : le passage à la Fis- calité Professionnelle Unique ou F.P.U. “En ne passant à la F.P.U. qu’en 2015, la C.C.G.P. s’est privée d’une partie de la dynamique de la ressource fiscale professionnelle alors même qu’elle finançait dans le même temps de nombreux projets de développement économique ou touristique…” Pour autant, “l’adoption de la F.P.U. et ses conséquences positives sur le coefficient d’intégration fiscale doivent inciter la C.C.G.P. non seu- lement à réaliser de nouveaux transferts de compétence mais aussi à accroître son intégration fiscale…” Le rapport revient sur l’im- pact de l’emprunt toxique qui grève la capacité d’autofi- nancement de la C.C.G.P. “La désensibilisation d’un emprunt toxique (affecté au budget assainissement) dont le capi- tal restant dû s’élevait à 2,9 millions d’euros a été réa- lisée au prix d’indemnités de sortie définitive s’élevant à 4,6 millions d’euros en 2012 et encore 1,8 million d’euros en 2015. Le financement de cette charge par un nouvel emprunt prive la collectivité d’une partie de sa capacité d’autofinancement dans les 15 ans à venir” souligne la juridiction. ■

L’ inauguration de ce qui restera sans doute le chantier de l’année 2017 à Pontarlier, à savoir la halle couverte, s’est tenue le 28 septembre devant un parterre d’élus et d’en- treprises, en présence des descendants de la famille d’Émile Pasteur. “Ce nom a été retenu à l’unanimité” , indique Patrick Genre le maire. L’ancien scieur pontissalien aurait sans doute apprécié cette construction qui rend hommage non seulement aux résineux du Haut-Doubs mais aussi à tous les corps de métier locaux qui ont contribué à cette belle réalisation. Né en 1919, Émile Pasteur a marqué de sa per- sonnalité la vie pontissalienne par ses engage- ments multiples et divers. Président des scieurs du Haut-Doubs, il fut aussi conseiller municipal, président des Gars de Joux, du C.A.P. foot, du ski. Cofondateur de l’Office Municipal des Sports, il organisa en 1960 le premier stage de l’équipe de France de biathlon, préfigurant sans le savoir une dynamique qui aboutirait à deux médailles d’or au J.O. de Turin en 2006 remportées par Florence Baverel et Vincent Defrasne. Ce catho- lique convaincu se rendait aussi tous les ans à Lourdes. Il a pris une grande part à la construc- tion de l’église Saint-Pierre à Pontarlier. “J’avais 6 ans et demi quand mon grand-père est décédé en 1987. Je l’ai peu connu mais je suis fier de lui. Il laisse le souvenir de quelqu’un de bien.

C’était un dirigeant à l’ancienne avec des valeurs humaines et assez saines” , témoigne son petit- fils Alexandre Pasteur, le journaliste sportif qui après avoir officié sur Eurosport est devenu depuis cet été la voix du Tour de France sur France Télévisions. Équipement qui manquait cruellement à la capi- tale du Haut-Doubs, la halle Pasteur a été conçue et réalisée par des entreprises locales. Une réa- lisation en circuit court se félicite Bertrand Guin- chard. Le conseiller délégué à l’économie rap- pelle que l’outil qui abritera le marché du 1 er décembre au 31 mars pourra accueillir toutes sortes de manifestations. “Il servira de parking couvert en zone bleue avec une autorisation de stationnement la nuit.” Cela représente 72 places de stationnement dont 38 sous abri. D’une surface de 1 650 m 2 , cette halle a mobi- lisé 500 m3 d’épicéa récoltés dans la forêt com- munale de Pontarlier du côté des Trois Dames. “L’épicéa est plus léger que le sapin et se prête mieux à un façonnage en lamellé-collé. On a choisi une parcelle avec de très beaux arbres sachant qu’ils seraient exposés quotidienne- ment à la vue des Pontissaliens” , justifie le garde de l’O.N.F. Le coût de la halle s’élève 830 000 euros hors taxes en sachant que le taux de subvention avoisine 50 %. Ce soutien finan- cier associe l’État, la Région et le Syded. ■

La halle Émile-Pasteur a été inaugurée le 28 septembre.

Des mesures pour inciter à ne pas boire en boîte de nuit

E ffet communication ou pas, la volonté des dis- cothèques visant à inci- ter leurs clients à ne pas boire avant de prendre le volant n’a jamais été aussi forte. Certaines prennent des mesures. C’est le cas de la boîte de nuit de Pon- tarlier “La Première” située rue Claude-Chappe dont La Presse Pontissalienne avait consacré un article deux mois après son ouverture, en avril dernier. Elle a mis en place une formation

de “Prévention routière” à son personnel. Un dépistage par éthylomètre gratuit au guichet d’entrée, complété par la mise à disposition d’éthylotests gra- tuits permettant de se tester plus tard sont réalisés. Une autre opération incite au zéro alcool en offrant aux clients présen- tant un taux d’alcool égal à 0 à leur sortie, une entrée gratuite pour le vendredi de la semaine suivante. Pour la protection de la consommation des boissons,

le club dispose désormais de verres à opercules. Ce système, utilisé depuis peu dans certaines sociétés, permet de fermer com- plètement le verre et d’assurer une consommation plus sûre. Des kits de protections audi- tives sont également disponi- bles à l’entrée du club. Ces mesures ne résoudront sans doute pas tous les problèmes. Car les fêtards ont pris l’habi- tude de consommer sur les par- kings. ■

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