La Presse Bisontine 234 - Décembre 2021

30 Le Grand Besançon

La Presse Bisontine n°234 - Décembre 2021

FONTAIN

Décoration Ibride, la P.M.E. de Fontain aux ambitions internationales La marque qui puise une partie de son inspiration dans la nature a présenté sa nouvelle collection d’objets pour la maison, pour la première fois à Besançon, en partenariat avec sa boutique Square. Elle s’est adjoint la collaboration de Constance Guisset, designer de renom. Nouveauté 2022 : le chamois Horace, une

D’ ordinaire, Ibride pré- sente ses collections à Paris ou à Milan, les temples du design et de la mode. Le Covid a réduit demoitié les grands salons inter- nationaux et incité l’entreprise du Grand Besançon à présenter ses nouveautés 2022 à Besan- çon, au Scènacle, lors d’une soi- rée festive à laquelle partenaires, clients fidèles, professionnels, ont participé. C’est loin d’être une punition. Au contraire. “Faire découvrir à nos clients historiques notre collection en avant-première, c’est une façon de les remercier, une façon aussi de montrer que l’on aime notre ville, Besançon” témoigne Carine Jannin, à l’origine de la création de la marque avec Rachel et Benoît Convers. “On avait envie de retrouver notre communauté bisontine” rappelle Leslie Cury, gérante de la boutique Square Concept à Besançon, distribu- teur exclusif de la marque pour la Franche-Comté. Ibride, c’est une jolie saga dans l’univers des objets. Dès ses débuts, l’auto-édition permet à la maison de créer des objets singuliers et poétiques dont l’es- sence même réside dans la nature et lemonde animal. Rapi- dement, Ibride acquiert de nou-

étagère murale, en version dorée (photo P.-E. Saillard). Le chaperon, une alcôve murale inspirée de la niche votive met en valeur les objets (photo A. Pétri).

Carine Jannin, directrice d’Ibride (à droite) et Leslie Cury, du showroom Square.

concevoir les pièces, est aujourd’hui implanté dans le monde entier, sur les cinq conti- nents. Les créateurs de Fontain sou- vent copiés, sont rarement éga- lés : “Être copié, ce n’est pas tou- jours très sympa, admet Carine Jannin… mais on s’adapte et on s’entoure de collaborateurs pour inventer” poursuit la marque. Les tasses de la collection 2022 nommées “morphose” en sont l’illustration. Elles proviennent du travail de Constance Guisset, célèbre designer française. La société a su devenir indé- pendante en investissant dans un outil de production (cela remonte à 2013) pour devenir fabricant et inclut dans cette nouvelle organisation les four- nisseurs et sous-traitants locaux avec lesquels elle travaille depuis le début. La nouvelle collection est visible au showroom Square, 15 rue Victor-Hugo à Besançon. La bou- tique Square doit ouvrir, en

veaux savoir-faire en collaborant avec des marques prestigieuses telles que Kenzo et Habitat, pour lesquelles elle dessine et fournit des arts de la table, lumi- naires et autres accessoires. Troublante est cette bernache accoudée à une malle avec un corps de femme tout comme cette lapine dissimulée en impé- ratrice chinoise. La marque a créé du mobilier pour la maison à l’instar de ce chamois - nommé

début d’année prochaine, un deuxième showroom à Besan- çon, sans doute au centre-ville. Les prix des pièces Ibride varient de 40 à 2 000 euros. n E.Ch. l Top des pays d’exportation : États-Unis, Chine, Australie- Nouvelle-Zélande. Zoom l Entreprise créée en 1996 basée à Fontain l Elle emploie 12 salariés. l 600 points de vente à travers le monde et dans 50 pays. l Elle dessine, conçoit et pro- duit des collections de meubles et d’objets, soit environ 90 pro- duits. l 78 % des produits sont d’ori- gine française. l 38 % du chiffre d’affaires est réalisé à l’export, 24 % en Europe.

Horace - qui est devenu une des marques de fabrique avec une conception qu’elle est la seule à maî- triser. Horace est une étagère murale (notre photo) peinte en 2022 en doré. Cela devrait plaire à la clientèle chinoise. Ibride qui possède ses dessinateurs, sa machine pour

L'entreprise maîtrise la production.

LITTÉRATURE

L’auteur de Mamirolle Le Gouffre de Poudrey au cœur d’un nouveau polar

Dans son dernier roman écrit à quatre mains avec son fils Raphaël, Luc Poirot nous embarque dans un voyage intrigant de la Franche-Comté aux montagnes rocheuses du Colorado.

l’autre côté de l’Atlantique depuis 20 ans. “Il a écrit toute la partie américaine. Nous passions de longues heures au téléphone à commenter nos différents chapitres, au grand damde mon épouse qui n’avait plus qu’un temps limité pour échanger avec lui” , s’amuse Luc Poirot. Les lecteurs voyagent ainsi dans quatre pays différents sous la plume du père et du fils, “à travers une étape en Suisse, une autre en Islande, puis un arrêt à Toronto avant de rejoindre Chicago, le Colorado et la frontière mexicaine.” L’aventure, rythmée, prend alors des allures de road-trip. On y est tenu en haleine jusqu’au bout et comme à chaque fois, Luc Poirot offre en guise de final une trentaine de photos des pays traversés. Il sera en dédicace le 4 décembre à la librairie Plein Ciel à Pontarlier et le 11 décembre à la F.N.A.C. de Morteau. n S.G.

I l avait déjà séduit nombre de lec- teurs avec son précédent polar “Mys- térieuses morilles en République du Saugeais”. L’écrivainmamirollais revient avec une nouvelle histoire à suspense, baptisée “L’énigme duGouffre de Poudrey”, dans laquelle on retrouve les trois ados et les grands-parents de son premier récit policier. Imaginée plus comme une nouvelle aventure qu’une suite, “on n’a pas besoin d’avoir lu le précédent pour comprendre l’in- trigue” , prévient cependant Luc Poi- rot. Le récit de 250 pages débute, ici, par la découverte d’un homme dans le coma au fond du Gouffre de Poudrey. Un mystérieux message glissé au fond de ses poches va mener nos protagonistes

vers de multiples rebondissements, avec tout ce qui fait le succès du genre : amant,maître-chanteur, détective privé et sang versé. Sans donner toutefois dans le macabre, “avec un mort dans toutes les pages, comme on le voit sou- vent.” Luc Poirot dénote du traditionnel roman policier en offrant un fond familial à son récit. Il choisit aussi d’y aborder des sujets actuels, comme la crise sani- taire ou l’addiction des jeunes aux écrans. “Je souhaitais faire quelque chose d’intergénérationnel. On peut lire ce roman dès 11 ans.” Et si l’enquête débute en Franche- Comté, elle invite rapidement à décou- vrir d’autres contrées grâce à la contri- bution de son fils, Raphaël, qui vit de

Luc Poirot reverse un euro par livre vendu à la Ligue contre le cancer.

“L’énigme du Gouffre de Poudrey”, Luc et Raphaël Poirot, septembre 2021, 265 pages, 19 euros, limité à 1 500 exemplaires

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