La Presse Bisontine 225 - Février 2021
BESANÇON
La Presse Bisontine n°225 - Février 2021
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énorme - d’environ 50 millions d’euros. Faux débat pour Nicolas Bodin (vice- président en charge de l’économie, pré- sident du groupe P.-S.) : “Ce projet répond à des besoins essentiels des poli- tiques culturelles, universitaires et de rayonnement de notre communauté urbaine” rappelle-t-il. La présidente du Grand Besançon a donc écrit au cabinet d’architectes pari- sien Pascal Guédot pour lui demander de revoir le projet. Il fallait le faire avant le 25 décembre. C’est chose faite. Décision en mars pour la bibliothèque à 50 millions Anne Vignot a demandé à l’architecte de rendre une nouvelle copie quitte à froisser ses alliés du Parti socialiste à l’origine de ce projet. URBANISME Grande bibliothèque à Saint-Jacques
A près la poursuite du contour- nement de Besançon sur la R.N. 57, Anne Vignot remet à plat le projet de Grande bibliothèque sur le site Saint-Jacques à Besançon, un projet portant voté par le conseil communautaire sous l’ère Fousseret. Elle l’a laissé entendre le 18 décembre dernier lors du dernier conseil de l’an- née réunissant les élus communau- taires des 68 communes du Grand Besançon. La méthode Vignot, c’est ça : remettre à plat pour mieux analyser afin d’amé- liorer (ou de planter) le projet. Les élus socialistes se sont fendus d’un com- muniqué de presse en fin d’année pour rappeler leur soutien à cette biblio- thèque pour laquelle ils ont, lors de la dernière mandature, défendu bec et ongles la création malgré un coût -
Le cabinet a jusqu’à mars pour présenter de nouveaux plans. Nicolas Bodin et les socialistes qui n’avaient pas mis au courant la présidente de leur communica- tion pensent ce projet essentiel pour le ter- ritoire : “La biblio- thèque permettra de mieux accueillir les étudiants, personnels et lecteurs, d’innover et de construire les
La Grande bibliothèque à Saint-Jacques se fera-t-elle ? (photo G.B.M.-R.S.I. Studio).
“Saurons- nous réagir ?”
Quant au prix important de l’ouvrage, les socialistes pensent que “si l’heure est à une certaine frugalité dans les projets dont il convient de rechercher l’optimisation et la performance, un manque d’ambition en cette période troublée serait une faute et la capitale comtoise !” L’opposition mais aussi des maires du Grand Besançon à l’image de Jacques Krieger (maire de Roche-lez-Beaupré) se sentent décrédibilisés : “Il semblerait que le travail entrepris sous la précé-
grands projets autrement, grâce à ce partenariat entre bibliothèque univer- sitaire et bibliothèque d’agglomération qui est une première en France et conduit à des soutiens financiers croisés très importants. C’est aussi le moyen de construire un véritable réseau de lecture publique, alors que Besançon a été unmodèle en instaurant la lecture publique gratuite et accessible à tous mais s’essouffle et nécessite une moder- nisation attendue” analyse le socia- liste.
dente mandature ait été complètement irréfléchi et inutile étant donné les déci- sions de la nouvelle équipe. Les anciens élus qui font partie de la nouvelle muni- cipalité ont-ils oublié les études, les directives et les décisions ? Les anciens élus se laisseraient-ils attendrir par les propos de la nouvelle présidente ? Saurons-nous réagir ?…” lâche le maire de Roche, représentant du secteur est bisontin. Le livre de la Grande B.U.B.A. est loin d’être fermé… n E.Ch.
demande un maire.
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