Le Doubs Agricole 45 - Mars 2025

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i NSol i te Juraflore bat le record du monde de la fondue

Photovoltaïque sur bâtiments agricoles : la C.R. s’oppose à la réforme

le gouvernement a souhaité baisser les aides aux petites et moyennes installations alors que qu’une dynamique

te (kWc) ne sera plus du tout soutenue. Ne resterait donc que “l’autoconsom mation avec injection de surplus” : c’est à-dire que l’usager installe des panneaux, consomme une partie de l’électricité pro duite et revend l’électricité non utilisée à E.D.F. La rime à l’installation devrait selon les derniers textes être bientôt être divi sée par trois avant de potentiellement disparaître d’ici fin 2025. En échange, le gouvernement propose une baisse de la T.V.A. de 10 à 5,5 % pour ces petits chantiers. Les installations de taille moyen ne, entre 100 et 500 kWh, sont égale ment concernées par ce coup de rabot. Le tarif de rachat, jusqu’ici fixé à 105 euros par mégawattheure (MWh) produit a été réduit à 95 euros/MWh. Ces nouveaux tarifs sont en plus rétroactifs à février 2025 : ils s’appliquent donc à tous les projets où le devis est signé et dont les travaux sont parfois engagés. Selon les défenseurs du solaire, la Fran ce serait ainsi “le seul pays à mettre le pied sur le frein au lieu de pousser” , déplo re le Syndicat des énergies renouve lables. n

était bien lancée. Des syndicats agricoles et les défenseurs du solaire montent au créneau.

5 gigawatts (GW) de puissance pho tovoltaïque avaient portant été ins tallés en 2024 en France, permet tant pour la première fois à la production d’électricité solaire de dépasser celle de l’électricité d’origine fossile. Mais au nom des économies budgétaires à réaliser, le ministre de l’énergie Marc Ferracci a décidé de baisser les aides à l’installa tion de panneaux solaires sur les petites (maisons, immeubles, etc.) et moyennes toitures, notamment les bâtiments et hangars agricoles. De quoi rendre furieu se la Coordination Rurale (C.R.) qui esti me que cette décision “va entraîner l’ef fondrement de nombreux projets agricoles. Cette modification va couler une filière, et certainement obérer les possibilités de la redémarrer dans le futur” estime le syndicat. Tous les agriculteurs de France vont être touchés, quels que soient l’âge, l’orien

tation technico-économique, leur loca lisation, et leur situation avance le syn dicat. Pour Michel Le Pape et Jean Luc Didier, référents “photovoltaïque” de la Coordination Rurale, cette volte-face vis à-vis du tarif d’obligation d’achat S21 est d’autant plus inacceptable que “les installations photovoltaïques sur bâti ments et hangars sont pourtant acces sibles à tous. De plus, ces installations représentent une application réelle du partage de la valeur en comparaison aux projets agrivoltaïques qui sont moins généralisables et risquent malheureuse ment d’être moins attractifs avec les évo lutions législatives.” La dernière mouture du projet d’arrêté tarifaire pour le solaire sur les bâtiments remettrait en effet en cause une bonne partie des projets. La revente totale de l’électricité pour de nouvelles installations de puissance inférieure à 9 kilowatts-crê

Jean-Charles Arnaud, fier de son diplôme officiel du Guiness Book des records. Le 22 février dernier aux Rousses, 2 177,5 kg de comté ont servi à fabriquer la plus grosse fondue du monde partagée par plus de 5 000 personnes. L’ancien record du monde (non officialisé toutefois) appartenait aux voisins suisses avec une fondue de 1440 kg fabriquée à La Chaux-de-Fonds en 2009. n

Le miel dans toutes ses saveurs apicultrice du rucher de la loue à ornans, cécile chaumette a tenu le rôle de juré pour la seconde année au salon international de l’agriculture. aPiculture

ambrés clairs. Apicultrice depuis six ans dans la vallée de la Loue notamment à Ornans, activité qu’elle exerce à côté de son métier de professeure d’anglais, Cécile pos sède plusieurs dizaines de ruches. Pour obtenir l’ap pellation miel de montagne, certaines de ses colo nies sont situées à Déservillers, Levier et Montmahoux.

P our cette édition 2025 du S.I.A., Cécile Chau mette a dû départager des miels de châ taignier. Si tous les produits présentés ano nymement - un peu moins d’une dizaine - sont reconnus de très belle qualité, deux miels se sont détachés lors de la dégus tation, où le visuel, l’olfactif puis le gus tatif entrent en jeu. La tablée de 6 jurés, pour moitié des professionnels, l’autre des consommateurs, sont tombés d’ac cord sur l’attribution d’une médaille d’or et d’une médaille d’argent. “On regarde l’aspect, la cristallisation, si celle-ci est régulière, le goût qui reste en bouche, etc.” , explique Cécile. In fine , les jurés ne savent pas à quel apiculteur ils ont décerné une médaille puisque plusieurs tables jugent différents miels de châtaignier. Si cette année Céci le a dû juger du miel de châtaignier, très spécifique, l’année dernière, elle a goûté des miels polyfloraux

Elle produit du miel de printemps, d’aca cia, de forêt, de montagne et de sapins. Si Cécile se passionne pour l’apicultu re depuis longtemps, elle a sauté le pas il y a six ans, à l’occasion d’un projet Rucher école dans l’établissement où elle enseigne. L’Ornanaise s’est ensui te formée auprès d’apiculteurs pour

Cécile Chaumette

reste attachée à l’agriculture raisonnée.

apprendre les gestes. N’étant pas labellisée bio, Cécile Chaumette reste attachée à l’agriculture raisonnée et utilise l’acide oxalique (autorisé dans l’agriculture biologique) pour défendre ses colonies face au varroa. Cet acarien, avec le frelon asiatique, est l’un des principaux dan gers de mortalité des abeilles. n

Cécile Chaumette, apicultrice dans la vallée de la Loue, a été jury pour la seconde fois au salon international de l’agriculture.

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