Le Doubs Agricole 45 - Mars 2025

ÉCONOMIE

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exPortatioN

Comment Coopex Montbéliarde s’adapte à la fermeture du marché algérien ? cette destination historique

représentait 40 % des débouchés pour l’union de coopérative de roulans qui développe davantage ses autres marchés en gardant

l’espoir d’une reprise des exportations vers l’algérie.

A vant que l’Algérie stoppe les importations de tous les produits agricoles français, Coopex Montbéliarde exportait, bon an mal an, environ 10000 génisses ges tantes dans une quinzaine de pays. “Actuellement, on est plus proche de 6000 bêtes. On souhaite rait bien sûr une reprise des exportations vers ce marché mais en attendant, on fait en sorte de pou voir trouver d’autres débouchés” , explique Tristan Gaiffe, directeur général du groupe Umotest-Coopex. Les pays du Maghreb et l’Algérie en particulier représentent une destination historique pour la montbéliarde. “Cela a commencé vers 1920-1930 à la création de fermes. C’est devenu presque une tradition de faire venir des montbéliardes notam

ment en provenance du Doubs qui reste le plus gros bassin d’éle vage français de la race.” Depuis sa création en

Coopex Montbéliarde exporte des génisses gestantes dans une quinzaine de pays et jusqu’en Mongolie où elles affrontent un climat autrement plus rigoureux que dans le Haut-Doubs.

“On a travaillé davantage sur les autres marchés.”

polyvalence a toujours le vent en poupe. En témoigne la dernière expo Umotest organisée le 5 février à Besançon. “Nous avons accueilli 3000 éleveurs venus voir les nouveautés génétiques avec les pre mières filles des nouveaux taureaux.” Pas moins de 34 délégations étrangères étaient présentes à cet événement. Coopex Montbéliarde exporte des animaux vivants dans une quinzaine de pays: Maroc, Sénégal, Kosovo, Monténégro, Hongrie, Allemagne et jus qu’en Mongolie… “Avec l’arrêt de l’Algérie, on a travaillé davantage sur les autres marchés notam

ment au Maroc, en Afrique de l’Ouest et aux Bal kans. C’est notre force de pouvoir envoyer les bêtes sur d’autres destinations, ce qui rend service aux éleveurs et aux clients étrangers.” Peu d’éleveurs ont été durement impactés suite à la fermeture du marché algérien motivée initialement pour des rai sons sanitaires avant de prendre une tournure plus politique. L’effet dilution. “L’export est souvent une activité complémentaire dans la typologie des fermes du Haut-Doubs. Cela représente quelques génisses en plus par an dans chaque troupeau. Il y a peu d’ateliers dédiés à l’export” , justifie le direc teur d’Umotest. S’ajoute à cela le fait que la vian de bovine est bien valorisée, encourageant ainsi les croisements avec des races à viande pour pri vilégier l’engraissement au détriment peut-être de l’élevage. Les revenus générés par l’export d’animaux vivants comme des semences permettent, entre autres, de financer des programmes de recherche pour continuer de faire progresser la race montbéliar de. n

1978, Coopex Montbéliarde a pour mission de favoriser l’export de génisses collectées dans des territoires où il y a des surplus d’animaux pour exploiter des pâturages. “Cette dynamique d’éle vage reste d’actualité. On a une nouvelle généra tion d’éleveurs de montbéliardes très dynamique dans le Doubs et dans la plupart des autres mas sifs” , constate Tristan Gaiffe. La montbéliarde avec sa rusticité, ses aptitudes laitières, bouchères, sa

La rusticité de la race montbéliarde permet aux vaches de s’adapter un peu partout dans le monde comme ici au Cameroun.